Histoire de l'île de Groix ...

  

 

 

 

Sommaire

des pages de la guerre 1914/1918

 

1914

1915

1916

1917

1918

 

 

 

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Les groisillons dans la tourmente de 1914/1918

1 - L'année 1917 : année de stagnation et de déception

 

 L'année 1917 fut la plus troublée de la guerre car les évènements politiques et économiques y prirent le pas sur les évènements militaires.

L'Allemagne, épuisée par ses pertes et par le blocus, se sentait faiblir. Menacée par les Allies, elle tenta tout d'abord de leur imposer la paix à coup d'intrigues, comme la guerre sous-marine à outrance et son appui à la révolution russe. La guerre sous-marine à outrance, demandée par Ludendorff, fit subir des pertes considérables aux Alliés. Mais cette stratégie, qui violait tous les droits internationaux de navigation, provoqua l'entrée en guerre des Etats-Unis, le 2 avril 1917, suite à l'appel du président Wilson.

En mars, Ludendorff repliait ses troupes de la région de Soissons sur une position puissamment fortifiée, dite ligne Hindenburg, entre Arras, Saint-Quentin, la Fère et Vailly-sur-Aisne.

Après une offensive britannique préliminaire le 9 avril (en Artois), le nouveau chef des armées françaises, le général Nivelle, déclenchait le 16 une grande offensive, entre Soissons et Reims et en Champagne. Elle devait échouer sur la zone puissamment fortifiée du Chemin des Dames. La tentative de rupture du front allemande etait suspendue le 21 avril puis reprise. Elle échouait encore début mai. Suite à cet échec, les généraux Mazel (5e armée) et Mangin (6e armée) sont remplacés par Micheler et Maistre. Pétain prend la place de Nivelle à la tête du G.Q.G., avec pour tâche première de combattre un état d'esprit défaitiste dont les plus dangereux effets s'avèrent être de nombreux cas de mutineries : 230 sont recensés en France. Mettant un terme aux grandes offensives aussi meurtrières qu'inutiles, il instaure la tactique des opérations à objectifs limités, pour lesquelles les moyens des troupes d'attaque sont considérablement augmentés (en artillerie, chars d'assaut, aviation et puissance de feu d'infanterie notamment). La "seconde bataille de Verdun" (20-24 août) puis l'offensive d'octobre à l'est du Chemin des Dames (la 6e armée du général Maistre s'empare du fort de La Malmaison le 23) conjurent le mauvais sort. L'armée britannique pour sa part, qui avait engagé toutes ses réserves dans une nouvelle bataille des Flandres (juillet - novembre), n'a pas réussi à dégager la côte belge.

Mais les empires centraux ne restent pas inactifs. Avec ses troupes rapatriées de l'est, Ludendorff monte une violente offensive contre le front italien qui est entièrement rompu à Caporetto (le 24 octobre). à la suite de la prise de pouvoir par les bolcheviks (le 7 novembre), la suspension du conflit entre l'Allemagne et la Russie est signée le 15 décembre.

 

janvier
- samedi 20, le 62ème embarque en chemin de fer en gare de Dugny-sur-Meuse et débarque le 21 à Demauge-aux-Eaux (Meuse) et à la Neuville-Saint-Joire.

- jeudi 25, le reste de la 22° D.I. quitte le secteur de Belrupt et reste à l'instruction dans la région de Meaux jusqu'au 20 mars.

- dimanche 28 (?), Etienne CARIO, du Bourg, tombe à Louvémont,

- lundi 29, le 62èmes'embarque à nouveau pour se rendre dans la région de Meaux, où il reste jusqu'au 25 fév. Cette période est consacrée à l'instruction de la troupe en vue de la guerre de mouvement.

- mardi 30, proclamation par les allemands de la guerre sous-marine à outrance, aux neutres comme aux alliés.

 

février
- vendredi 23, le cargo italien " Rodi ", poursuivi par un sous-marin allemand vient s'échouer sur la pointe des Chats. Aussitôt le canot de sauvetage "Rosalie Marchais" se porte au secours de l'équipage dont les 30 hommes sont sauvés. Deux remorqueurs de Lorient essaient vainement de tirer le navire italien de sa fâcheuse position. L'un d'eux, le "Tapir", perd 2 de ses hommes, enlevés par une lame, lors de cette opération. On ne retrouvera jamais les corps dont l'un était celui du groisillon, Louis YVON de Kerlo.

- dimanche 25 (au 18 mars), le 62ème se rend par étapes dans la région de Fismes, où il arrive le 28. Les unités sont alors employées à la construction d'un vaste hôpital d'évacuation à Saint-Gilles, au montage de baraques Adrian et à des travaux de terrassement pour l'établissement de lignes de chemin de fer à Courlandon.

 

mars
- Le "Tapir", est missionné en mars pour aller reconnaître une épave qui gêne la navigation, saute, vers midi, sur une mine devant Pen-Men. Le canot de sauvetage, sous le commandement du patron Victor JÉGO, part à la recherche des marins. Un homme est recueilli par le " Dauphin " et meurt presque aussitôt. Il n'y aura donc pas d'autres rescapés. Le "Rosalie Marchais" rentre, mais le vent a forci. Le canot est debout dedans. L'équipage doit décupler ses efforts. Le canot avance avec difficulté. Le patrouilleur " Charles Philippe " le prend en remorque et l'aide à regagner Port-Tudy.

- lundi 12 (27 février russe), premiers actes de la révolution russe. Proclamation d'un gouvernement provisoire.

- vendredi 16 (3 mars russe), abdication du Tsar Nicolas II

- lundi 19, le 62ème fait mouvement

Ce même jour, François ROBIC de Kerdurand, Théodore VAILLANT de Kerdurand et Laurent STEPHAN de Kerreal disparaissent sur le croiseur "Danton" torpillé par le sous-marin allemand U64 au large des côtes de Sardaigne

- mardi 20 (au 27), le 22° D.I. marche vers Soissons

- samedi 24, constitution de l'Armée Divisionnaire 22, sous le cdt du colonel Ely. Le lieutenant-colonel Julliard prend le commandement du 35ème R.A.C.

- mardi 27 (au 8 avril), l' A.D. 22 occupe le secteur de Crouy (Attaque du village de Laffaux par le 118ème et le 19ème R.I.

- mercredi 28, le 62ème va relever dans le Secteur de Vregny le 355ème R. I. au nord et au nord-est de Bucy-le-Long.

Le 3ème bat. occupe Chivres, la 10ème cie à droite en liaison avec Le 116ème R.I., à gauche, la 9ème cie en liaison avec le 2ème bat. La cie de mitrailleuses tient les lisières ouest du village, la 2ème cie est en réserve.

Le 2ème bat. a sa 7ème cie à droite, la 6ème au centre et à gauche, la 5ème en liaison avec le 19ème R.I. Le 1er bat. est en réserve.

- vendredi 30, à 19 h., le 2ème bat. participe à une attaque en liaison avec le 19ème R.I., qui a pour but de s'emparer du bois de Quincy, les organisations ennemies de la Trombe et d'un blockhaus.

Malgré l'énergique résistance de l'ennemi, l'attaque réussit à faire une avance de 300 m. et à pénétrer dans le bois.

Dans la nuit, le 1er bat. reçoit l'ordre de monter en ligne, mais le mouvement, qui n'est exécuté qu'à la pointe du jour, n'est terminé que vers 18 h..

L'attaque est reprise. Après une préparation d'artillerie, le 2ème bat. à 10 h., se porte en avant avec le château de Quincy comme objectif.

La 5ème cie l'enlève brillamment. Dans cette affaire, l'adjudant Cardon, se distingue à nouveau. Parti reconnaître le secteur d'attaque de sa section, il tombe sur un poste de mitrailleurs: les Allemands l'appellent et lui font signe de se rendre; Cardon froidement les ajuste avec son revolver et les tue. Il rentre avec sa reconnaissance rapportant d'utiles renseignements pour l'attaque.

Le 1er bat. a comme objectif les villages de Vauvenay et de Nanteuil-la-Fosse. Bien que l'ennemi lui oppose une sérieuse résistance, il réussit à s'en emparer à la tombée de la nuit.

Les bat. ont réalisé dans cette attaque une progression de plus de 2 kilomètres, capturant des prisonniers et plusieurs lance-bombes.

- samedi 31, le 3ème bat. qui occupe toujours le secteur de Chivres, repousse un fort coup de main dirigé sur le village. L'officier allemand qui commande le détachement de stoss-truppen est tué devant nos lignes et l'ennemi laisse entre nos mains un prisonnier valide qui fournit de très précieux renseignements.

 

avril
- dimanche 1er, le 2ème bat. Du 62ème réussit à repousser une forte attaque ennemie. Le 62ème reste dans le secteur de Vregny jusqu'au 5 avril.

- lundi 2, le Président Wilson proclame l'état de guerre contre l'Allemagne

- vendredi 6, le colonel Ely est remplacé dans le commandement de l'A.D. 22 par le lieutenant-colonel Gilles.

- samedi 7 (au 16 avril), le 62ème se porte par étapes de Belleu à Lhuys; puis, du 17 au 27 avril, vers le Chemin-des-Dames.

- lundi 9, (au 10). Bataille de Vimy: victoire des canadiens qui s'emparent de la Crête de Vimy.

Bataille de la scarpe

Entrée en guerre du Brésil contre les empires centraux

- mardi 10 (mardi de Pâques), (22 avril sur la plaque de l'Eglise ?), mort du poète groisillon, Jean-Pierre CALLOC'H, sous-lieutenant à la 13ème cie du 219ème R.I., frappé à la tête par des éclats d'obus à Urvillers, "Chemin des Dames".

Le général de la Villeon, cdt la 44ème brigade, est remplacé par le général Dunal.

- jeudi 12, repli allemand sur une ligne Oppy - Méricourt

- lundi 16, offensive en Champagne, et malgré l'utilisation des chars d'assaut (près de Berry-au-Bac), c'est un échec. Nulle part les lignes allemandes ne sont entamées de manière significative.

Joseph L'INGRAT, du Bourg, tombe à Berry au Bac

- lundi 16, 17 et 18 (au 5 mai). Bataille de Craonne-Moronvilliers, se décomposant en bataille de Craonne (entre Soissons et Courcy), le 16 avril, et de Moronvilliers (entre Prunay et Aubérive) le 17 avril, couronnées toutes les deux par le succès de l'offensive française: la prise du saillant de Vailly et de la tête du pont de Condé (18 avril).

- mardi 17, Jacob YVON, du Bourg, tombe à Craonne

- lundi 23 (au 14 mai), la 22° D.I. est dirigée vers le Chemin-des-Dames et occupe le secteur d'Hurtebise

- vendredi 27 et 28, le 62ème relève, dans le secteur, au sud d'Ailles, le régiment colonial du Maroc

- lundi 30, combat au Mont Cornillet, sur le Mont-Haut et le Chemin-des-Dames: succès des Alliés.

 

mai


- mardi 1er, le 62ème occupe le secteur d'Ailles avec ses 1er et 3ème bat. en 1ère ligne et le 2ème en soutien.

- vendredi 4, prise de Craonne par les Français.

Joseph MILLOCH (prêtre, aumonnier militaire) de Kerrohet, tombe à Montblond,

Joseph BARON de Kerlivio, tombe en Champagne,

- samedi 5, prise du Moulin de Laffaux et du Chemin-des-Dames (entre la ferme Froidmond et la Creute).

Joseph MILLOCH de Kerrohet meurt à Chateau-Thierry, (des suites de ses blessures ?)

Les trois bat. du 62ème attaquent le village d'Ailles en liaison avec le 19ème R.I. à droite et le 65ème R.I. à gauche.

A 5 h.15, tout le régiment se porte à l'attaque d'un seul élan. Il réussit à progresser jusqu'à la tranchée d'Essen capturant une centaine de prisonniers et plusieurs mitrailleuses; mais il se heurte à une défense opiniâtre que la préparation d'artillerie n'a pas suffisamment éprouvé. La 9ème cie, en liaison avec le 65ème R. I., est arrêtée, après avoir atteint la 1ère ligne allemande, par des feux de mitrailleuses.

Le 19ème R.I. ne peut progresser. Les troupes ennemies, sortant des cavernes du Dragon et de Mai, contre-attaquent violemment les 2 flancs du régiment. Un violent combat s'engage et le 62ème est obligé de se replier. Dans cette attaque, le régiment subit des pertes très sévères (40 officiers et 900 hommes environ).

Le capitaine Le Duc, commandant la 11ème cie, est mortellement frappé d'une balle au coeur et tombe en s'écriant: "Pour la France !" Le sous-lieutenant Lebeuse, de la 3ème cie, est tué par l'explosion d'une caisse de grenades. Il était parti à l'assaut "la pipe aux lèvres".

Le capitaine Palaric, commandant la 2ème cie, est tué dans les tranchées prises à l'ennemi. Il expire en disant: "Dites à ma mère que je meurs pour la France !".

Le sergent fourrier Couraut se fait remarquer par son audace. A 3 reprises, sous le feu, il porte à son commandant de cie les ordres du chef de bat. La dernière fois, il s'ouvre un passage à coups de revolver, pour rapporter le compte rendu à son commandant.

Le sergent Marcelli, blessé, ne veut pas rester aux mains des Allemands, réussit à rejoindre nos tranchées après être resté 2 jours et 2 nuits dans les tranchées allemandes.

- dimanche 6, le sergent Lebras, de la 2ème cie, tue un chien de liaison ennemi qui était porteur d'un ordre du général allemand et dans lequel il félicitait ses troupes pour leur belle résistance. Dans cet ordre, le général reconnaissait le beau courage des troupes bretonnes.

Armand GUEGAN, du bourg, tombe à Verdun

- lundi 7, le 62ème est relevé par le 118ème R.I. Il se porte en 2ème ligne dans les creutes de Champagne.

- nuit du lundi 14 au 15, les 2ème et 3ème bat. remontent en ligne où ils relèvent le 22ème R. I. Ces bat. sont relevés à leur tour, dans la nuit du 17 au 18 mai, par le 52ème R.I.

- vendredi 18 (jusqu'au 20 juin), la reconstitution de la 22° D.I. s'effectue dans la région de Montdidier

Le 6ème escadron du 2ème chasseurs est remplacé en mai par 2 escadrons du 25ème dragons. Ces 2 escadrons quittent la division fin juin et sont remplacés par le 4ème escadron du 2ème chasseurs, qui devient élément organique de la division.

Le 62ème quitte le secteur du Chemin-des-Dames; il se rend par étapes, dans la Somme, les bat. faisant mouvement isolément. Le 62ème reste au repos jusqu'au 23 juin dans la région de Montdidier, où il reçoit un renfort de 800 hommes. Le régiment ainsi recomplété perfectionne son instruction et s'entraîne à la guerre de mouvement.

 

juin
 - mercredi 20 (jusqu'au 22 août), la 22° D.I. fait mouvement pour aller occuper le secteur de Beauvois (nord de St-Quentin)

- samedi 23, Joseph GOURON de Kermarec disparait sur le "Jules"

- dimanche 24 (au 27 juin), le 62ème gagne, par étapes, le secteur de Fresnoy-Poutruel (nord-ouest de Saint-Quentin). Dans ce secteur, il a deux bat. en 1ère ligne et un en réserve. Il occupe ce secteur jusqu'au 11 août.

- mardi 26, arrivée en Franœ (Saint-Nazaire) sur cinq transports, des premiers contingents de l'armée des Etats-Unis.

- mercredi 27, le croiseur "Kléber" saute sur une mine: 38 victimes. Les Port-louisiens Auguste RIO et Auguste BOURDAIS sont sains et saufs.

 

juillet
- dimanche 1er (à fin août), combats pour la libération du Chemin-des-Dames

Attaques des Allemands au sud-ouest d'Ailles,

- dimanche 8, combats au Panthéon,

- mardi 10, Laurent STEPHAN de Ker Port-Tudy disparait sur le "Jupiter"

Le général Bouyssou est remplacé par le général Capdepont.

- jeudi 12, André MILLOCH, de Ker Port-Lay, disparaît sur le "Berthilde"

- samedi 14, combats au sud de Cerny,

- dimanche 15, Joseph YVON, de Lomener, tombe à Pessy,

- jeudi 19 (au 24), attaque allemande contre le plateau de Craonne,

Attaque allemande contre Ailles (entre Hurtebise et La Boville). Leur issue est en général défavorable à l'ennemi

- mardi 31 (au 1? août), nouvelle bataille de Flandre; elle débute par les combats de Bixchoote et de Saint-Julien (offensive franco-britannique de Steenstraete à la Basse-Ville)

- Le 62ème tient le secteur de Fresnoy-Poutruel (nord-ouest de Saint-Quentin)

 

août
L'armée russe se désintègre petit à petit. Une dernière offensive est tentée en Galicie par le gouvernement provisoire. Echec de ce dernier et il tomba en septembre

- dimanche 12, le 62ème est relevé et se rend, par étapes, jusqu'à Hargnicourt où il s'embarque le 25 pour Versailles. Il débarque le 27 et cantonne dans la région de Dampierre (vallée de Chevreuse).

- jeudi 16, encerclement de Lens par les Anglais

- lundi 20 et mardi 21, victoire des Français au Mort-Homme et au bois Le Chaume (N.-O. de Verdun),

- mercredi 22, le trois mâts goélette "Kléber", armé d'un canon de 47 est attaqué, par un sous-marin, il se défend tant et si bien que celui-ci abandonne non sans avoir perdu et récupéré l'un de ses membres d'équipage.

La flottille de Groix est durement éprouvée, et si beaucoup de dundées ont dû désarmer, faute d'équipages, les autres continuent, soit à faire la pêche, soit à transporter du charbon d'Angleterre en France.

- jeudi 23 (au 10 sept.) repos de la 22° D.I. dans la vallée de Chevreuse

- vendredi 24, prise par les français de la cote 304

- lundi 27, un grand coup de vent malmène terriblement les dundées: avaries, abordage, perte d'homme (sur le dundee "Mac-Mahon").

" Dans la nuit de lundi 27 au mardi 28 août, les dundées Soleil-d'Austerlitz (1181), Sadi-Carnot (560), 4-Sœurs (1031), Ecumeurs-des-Mers (621), France (1102), Atlantide (982) qui se trouvaient amarrés dans l'avant-port ont rompu leurs amarres et entraînés les coffres. Le dundée Atlantide qui avait une partie de son équipage à bord a pu hisser un foc et le tapecul et gagner Lorient. Les autres dundées sont sortis du port et se sont échoués sur la côte échelonnée entre la jetée est de Port-Tudy et la pointe du Spernec. Les dundées Soleil-d'Austerlitz, Sadi-Carnot et Ecumeurs-des-Mers sont complètement démembrés. Les dundées 4-Soeurs et France pour lesquels du secours a été demandé un peu tardivement sont en état de bris et pourront, peut-être, à la prochaine grande marée, être remis à flot avec des moyens de fortune et ramenés à Port-Tudy pour être réparés. " Rapport de I.M.du 30 août

Comment une telle hécatombe a-t-elle pu se produire ? Depuis le samedi 25, la tempête fait rage. Un journaliste du "Nouvelliste du Morbihan", décrit l'événement : " 29 août. Depuis la nuit de samedi à dimanche, précédée et continuée de pluies abondantes, une violente tempête de S-O.- de suroûa, comme disent nos marins - sévit dans toute notre région et particulièrement sur les côtes où la mer se rue en vagues déchaînées. Le baromètre a descendu à 7.44. Corollaire nécessaire, les barques de pêche, dont le nombre est déjà devenu si restreint par suite de la mobilisation des hommes valides, n'ont pu prendre la mer, rendant ainsi nul l'apport de poisson sur notre place, circonstance d'autant plus désagréable que cette pénurie coïncide précisément avec les deux jours maigres légaux"

- vendredi 31 "Au cours de sa tournée de surveillance, le préposé aux douanes Lengeo remarquait hier matin un cadavre qui flottait sur l'eau. Ramené sur la falaise avec l'aide de marins du fort voisin, il fut impossible de l'identifier, même au point de vue du sexe. C'était un squelette d'environ 1,70 m. Il a été déclaré néanmoins à la mairie de Ploemeur."

Le voilier "Hortense Fanny" disparaît à la fin août. Même si le mauvais temps avait sévi durant deux jours, il est possible que sa disparition soit due à un fait de guerre. En effet, cet été-là, les U-Boot se déchaînèrent contre les flottilles de navires de commerce et de pêche.

- samedi 1er sept." La tempête sur nos côtes. Après 5 jours d'ouragan presque ininterrompu le beau temps semble pourtant, depuis ce matin, vouloir reprendre ses droits. Mais que de dégâts occasionnés tant sur terre que sur mer. Pour ne parler que de ce qui touche à la Grande Bleue, on nous signale qu'à Etel les chaloupes Jeanne, Dompteur, Bleu, ont été coulées ou ont perdu leur train de pêche. De nombreuses épaves, parmi lesquelles un fût de 500 kg de suif, portant la marque T.A.S. 37, London, ont été jetées à la côte d'Erdeven, où également est venu échouer, tout désemparé, un canot de Groix portant le nom d'Atlantide, en cie d'autres débris de barques légères de la même île sur lesquelles on lisait encore les noms de Corsaire et Quatre-Sœurs."

 

septembre
En septembre, 9 dundees groisillons furent coulés, par la marine allemande, à la bombe et au canon, après que leurs équipages eurent abandonné le bord. Il n'y eut heureusement pas de morts. 14 bateaux de Port-Louis essentiellement des dundees sont également coulés par des sous-marins : Fleur d'espérance - Etoile polaire - Eugène et Lucie - Le frère des 5 sœurs - Jeune Albert - Reine Hortense - Ami de Dieu - Thérèse et Marthe - Bayard sans peur - Maurice Barrès - Angélus - Jeanne Geneviève

- vendredi 7, le "Rosalie Marchais" intervient pour porter secours à l'équipage du voilier "Kléber" qui a livré un combat acharné contre un sous-marin allemand, au cours duquel son capitaine et son second ont été tués.

- samedi 8, conquête du plateau de Beaumont (partie Est)

- lundi 10, la 22° D.I. fait mouvement par voie ferrée et vient occuper le secteur de la Malmaison, où elle participe aux travaux de préparation de l'attaque du 23 octobre.

- mardi 11, le 62ème embarque en chemin de fer à Trappes et débar-que les 13 et 14 à Longpont et Vierty, près de Soissons. Il se porte ensuite dans la direction du fort de la Malmaison.

- lundi 17, Jacques LE DREFF à Ker Port-Tudy meurt à Groix, (des suites de ses blessures ?)

- nuit du lundi 17 au 18, le 62ème monte en ligne où il exécute des travaux offensifs en vue de l'attaque prochaine, travaux rendus pénibles par suite du mauvais temps et du bombardement continuel.

- dimanche 23 (au 26). Continuation de la bataille de Flandres (commencée le 31 juillet)

- vendredi 28, le 62ème est relevé et va cantonner à Charentigny, où il demeure jusqu'au 6 octobre.

 

octobre
- jeudi 4 (au 6 novembre), continuation de la bataille de Flandre

Offensive britannique dans le secteur de Broodseinde qui rend nos alliés maîtres des hauteurs appelées Pays des Monts (le 4).

- dimanche 7, le 62ème remonte aux creutes du Projecteur où il séjourne jusqu'au 10 octobre.

- mardi 9, combats de Poelcapelle (Français et Anglais)

- jeudi 11 (au 21 octobre), le 62ème occupe les premières lignes devant les carrières de Boherry (nord-ouest de Jouy) et devant le fort de la Malmaison. Il exécute dans ce secteur de nombreux coups de main qui lui procurent des prisonniers.

- lundi 15, Louis GUERAN de Keranouel, tombe à Byochoote,

- dimanche 21, le 62ème est relevé par des régiments de la 38ème division (8ème tirailleurs, 4ème mixte et régiment colonial du Maroc) montés en secteur pour l'attaque du 23 octobre. Le régiment se porte en réserve dans les creutes de Saint-Jean et Gallieni, au sud de Sermoise.

Pendant cette période, le chef d'escadrons de Sesmaisons, adjoint au colonel, ainsi que le lieutenant porte-drapeau Esnaud sont tués.

- mardi 23 (au 26). Victoire des Français à la Malmaison: reprise des éléments encore détenus par l'ennemi du Chemin-des-Dames et des ruines du fort de La Malmaison; les lignes françaises sont avancées jusqu'à l'Ailette et le canal de l'Oise à l'Aisne.

- mercredi 24, Maurice LE TOULLEC du Bourg, meurt à Toulon, (des suites de ses blessures ?)

- mardi 30, par ordre du G.Q.G, la 22ème division est formée sur le type de la Division Territoriale à 3 régiments. En conséquence, elle perd le 116ème R.I. qui passe à la 170ème D.I.

La 43ème brigade, commandée par le général Ferru, est dissoute et l'infanterie divisionnaire (19ème, 118ème, 62ème R.I.) est créée sous le commandement du général Dunal.

Les Italiens subissent une terrible défaite à Caporetto. 300 000 hommes sont perdus en prisonniers et plus de 3 000 canons, soit la moitié de l'artillerie italienne. Les Italiens doivent se replier des Alpes vers le sud sur le Piave, à moins de 100 kilomètres de Venise.

 

novembre
- vendredi 2, prise par les Français de Courtecon, Cerny-en-Laonnois, Ailles et Chevreux: complément de la victoire de la Malmaison.

- samedi 3, Albert LE BIHAN de Locmaria, meurt à Groix (des suites de ses blessures ?)

- lundi 5, le 62ème fait mouvement et va camper dans un ravin entre Braye et Vuillery.

- mercredi 7, avènement au pouvoir en Russie de Lénine et Trotsky. (Les hostilités ont cessé en fait sur le front russe).

Le 62ème monte en secteur dans la forêt de Pinon, à l'est et à l'ouest du village de Pinon.

- samedi 17 (au 15 déc.), la 22° D.I. occupe le secteur de Crouy (forêt de Pinon).

- lundi 20 (au 6 décembre), bataille pour la libération de Cambrai (offensive britannique), les pluies forcent les Britanniques à stopper leur offensive

- mardi 20 et mercredi 21, avancée du front jusqu'à Bourbon, Noyelles, Crèvecceur, Blateau. Mais l'ennemi prononce de puissantes contre-attaques et reprend presque tout le terrain qu'il venait de perdre, et pénètre dans le secteur occupé par les Anglais

- vers le jeudi 22, après 15 jours passés dans ce secteur où il subit de violents bombardements, surtout à obus toxiques, le 62ème est relevé et envoyé au repos à Septmont et Noyant près de Soissons. L'instruction de la troupe est poussée de façon intensive. Au cours de ce repos, le général Pétain décore les drapeaux des 19ème, 62ème, 118ème R.I. pour les opérations de Tahure le 25 septembre 1915.

 

décembre
- jeudi 6, offensive, allemande jusqu'à Gonnelieu, Villiers-Guislai

- mercredi 12, le 62ème reçoit l'ordre de départ. Il doit quitter momentanément la division pour faire partie du 2ème corps de cavalerie qui occupe le secteur de la forêt de Coucy.

- vendredi 14, le 62ème quitte ses cantonnements; il défile dans Soissons passé en revue par le général de division Capdepont et se rend à Bagneux. Le régiment fait mouvement sur Sinceny où s'installe le P.C. du lieutenant-colonel Dubuisson. Le 62ème doit relever en secteur le 215ème R.I.

- samedi 15 (au 1er mars 1918), la 22° D.I. occupe le secteur de Juvigny (bois Mortier).

- dimanche 16, dans la nuit, le 2ème bat. du 62ème monte en ligne dans le secteur de Barizis.

- lundi 17, dans l'après-midi, le 3ème bat. du 62ème relève à Épinoy (basse forêt de Coucy). Le 1er est placé en réserve: 1ère cie à Sinceny, 2 autres cies dans les carrières de Bernagousse, la cie de mitrailleuses sur les buttes de Rouy.

Le 62ème reste 31 jours en ligne.

suite... année 1918

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 dernière mise à jour

9 septembre 2002

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Quelques liens vers des sites complémentaires

www.alaintavernese.com

www.1914-18.org

www.1914-18.org/aide/geo

www.chez.com/argonne19141918/

http://pcoutant.free.fr

http://pcoutant.free.fr/regiments.htm

http://etienne.jacqueau.free.fr/Temoignage.htm

Liens vers des sites concernant guerre 1914/1918

http://perso.wanadoo.fr/arethuse/Guerre 1914-1918.htm

http://perso.wanadoo.fr/champagne1418/index/hindex.htm