Sommaire
des pages de la
guerre 1914/1918
1914
1915
1916
1917
1918
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n° 1503
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Les
groisillons dans la tourmente de
1914/1918
1
- L'année 1917 : année
de stagnation et de déception
L'année
1917 fut la plus troublée de la guerre
car les évènements politiques et
économiques y prirent le pas sur les
évènements militaires.
L'Allemagne,
épuisée par ses pertes et par le
blocus, se sentait faiblir. Menacée par
les Allies, elle tenta tout d'abord de leur
imposer la paix à coup d'intrigues, comme
la guerre sous-marine à outrance et son
appui à la révolution russe. La
guerre sous-marine à outrance,
demandée par Ludendorff, fit subir des
pertes considérables aux Alliés.
Mais cette stratégie, qui violait tous
les droits internationaux de navigation,
provoqua l'entrée en guerre des
Etats-Unis, le 2 avril 1917, suite à
l'appel du président Wilson.
En mars,
Ludendorff repliait ses troupes de la
région de Soissons sur une position
puissamment fortifiée, dite ligne
Hindenburg, entre Arras, Saint-Quentin, la
Fère et Vailly-sur-Aisne.
Après
une offensive britannique préliminaire le
9 avril (en Artois), le nouveau chef des
armées françaises, le
général Nivelle,
déclenchait le 16 une grande offensive,
entre Soissons et Reims et en Champagne. Elle
devait échouer sur la zone puissamment
fortifiée du Chemin des Dames. La
tentative de rupture du front allemande etait
suspendue le 21 avril puis reprise. Elle
échouait encore début mai. Suite
à cet échec, les
généraux Mazel (5e armée)
et Mangin (6e armée) sont
remplacés par Micheler et Maistre.
Pétain prend la place de Nivelle à
la tête du G.Q.G., avec pour tâche
première de combattre un état
d'esprit défaitiste dont les plus
dangereux effets s'avèrent être de
nombreux cas de mutineries : 230 sont
recensés en France. Mettant un terme aux
grandes offensives aussi meurtrières
qu'inutiles, il instaure la tactique des
opérations à objectifs
limités, pour lesquelles les moyens des
troupes d'attaque sont considérablement
augmentés (en artillerie, chars d'assaut,
aviation et puissance de feu d'infanterie
notamment). La "seconde bataille de Verdun"
(20-24 août) puis l'offensive d'octobre
à l'est du Chemin des Dames (la 6e
armée du général Maistre
s'empare du fort de La Malmaison le 23)
conjurent le mauvais sort. L'armée
britannique pour sa part, qui avait
engagé toutes ses réserves dans
une nouvelle bataille des Flandres (juillet -
novembre), n'a pas réussi à
dégager la côte belge.
Mais les
empires centraux ne restent pas inactifs. Avec
ses troupes rapatriées de l'est,
Ludendorff monte une violente offensive contre
le front italien qui est entièrement
rompu à Caporetto (le 24 octobre).
à la suite de la prise de pouvoir par les
bolcheviks (le 7 novembre), la suspension du
conflit entre l'Allemagne et la Russie est
signée le 15 décembre.
janvier
|
-
samedi 20, le 62ème embarque en
chemin de fer en gare de Dugny-sur-Meuse et
débarque le 21 à
Demauge-aux-Eaux (Meuse) et à la
Neuville-Saint-Joire.
- jeudi
25, le reste de la 22° D.I. quitte
le secteur de Belrupt et reste à
l'instruction dans la région de Meaux
jusqu'au 20 mars.
-
dimanche 28 (?), Etienne CARIO, du
Bourg, tombe à
Louvémont,
- lundi
29, le 62èmes'embarque à
nouveau pour se rendre dans la région
de Meaux, où il reste jusqu'au 25
fév. Cette période est
consacrée à l'instruction de la
troupe en vue de la guerre de
mouvement.
- mardi
30, proclamation par les allemands de la
guerre sous-marine à outrance, aux
neutres comme aux alliés.
|
février
|
-
vendredi 23, le cargo italien " Rodi
", poursuivi par un sous-marin allemand vient
s'échouer sur la pointe des Chats.
Aussitôt le canot de sauvetage "Rosalie
Marchais" se porte au secours de
l'équipage dont les 30 hommes sont
sauvés. Deux remorqueurs de Lorient
essaient vainement de tirer le navire italien
de sa fâcheuse position. L'un d'eux, le
"Tapir", perd 2 de ses hommes, enlevés
par une lame, lors de cette opération.
On ne retrouvera jamais les corps dont l'un
était celui du groisillon, Louis YVON
de Kerlo.
-
dimanche 25 (au 18 mars), le
62ème se rend par étapes dans
la région de Fismes, où il
arrive le 28. Les unités sont alors
employées à la construction
d'un vaste hôpital d'évacuation
à Saint-Gilles, au montage de baraques
Adrian et à des travaux de
terrassement pour l'établissement de
lignes de chemin de fer à
Courlandon.
|
mars
|
- Le
"Tapir", est missionné en mars pour
aller reconnaître une épave qui
gêne la navigation, saute, vers midi,
sur une mine devant Pen-Men. Le canot de
sauvetage, sous le commandement du patron
Victor JÉGO, part à la
recherche des marins. Un homme est recueilli
par le " Dauphin " et meurt presque
aussitôt. Il n'y aura donc pas d'autres
rescapés. Le "Rosalie Marchais"
rentre, mais le vent a forci. Le canot est
debout dedans. L'équipage doit
décupler ses efforts. Le canot avance
avec difficulté. Le patrouilleur "
Charles Philippe " le prend en remorque et
l'aide à regagner Port-Tudy.
- lundi
12 (27 février russe), premiers
actes de la révolution russe.
Proclamation d'un gouvernement
provisoire.
-
vendredi 16 (3 mars russe), abdication
du Tsar Nicolas II
- lundi
19, le 62ème fait
mouvement
Ce même jour, François
ROBIC de Kerdurand, Théodore VAILLANT de Kerdurand et
Laurent STEPHAN de Kerreal disparaissent sur le croiseur "Danton"
torpillé par le sous-marin allemand U64 au large des
côtes de Sardaigne
- mardi
20 (au 27), le 22° D.I. marche vers
Soissons
-
samedi 24, constitution de
l'Armée Divisionnaire 22, sous le cdt
du colonel Ely. Le lieutenant-colonel
Julliard prend le commandement du
35ème R.A.C.
- mardi
27 (au 8 avril), l' A.D. 22 occupe le
secteur de Crouy (Attaque du village de
Laffaux par le 118ème et le
19ème R.I.
-
mercredi 28, le 62ème va
relever dans le Secteur de Vregny le
355ème R. I. au nord et au nord-est de
Bucy-le-Long.
Le
3ème bat. occupe Chivres, la
10ème cie à droite en liaison
avec Le 116ème R.I., à gauche,
la 9ème cie en liaison avec le
2ème bat. La cie de mitrailleuses
tient les lisières ouest du village,
la 2ème cie est en
réserve.
Le
2ème bat. a sa 7ème cie
à droite, la 6ème au centre et
à gauche, la 5ème en liaison
avec le 19ème R.I. Le 1er bat. est en
réserve.
-
vendredi 30, à 19 h., le
2ème bat. participe à une
attaque en liaison avec le 19ème R.I.,
qui a pour but de s'emparer du bois de
Quincy, les organisations ennemies de la
Trombe et d'un blockhaus.
Malgré
l'énergique résistance de
l'ennemi, l'attaque réussit à
faire une avance de 300 m. et à
pénétrer dans le
bois.
Dans la
nuit, le 1er bat. reçoit l'ordre de
monter en ligne, mais le mouvement, qui n'est
exécuté qu'à la pointe
du jour, n'est terminé que vers 18
h..
L'attaque
est reprise. Après une
préparation d'artillerie, le
2ème bat. à 10 h., se porte en
avant avec le château de Quincy comme
objectif.
La
5ème cie l'enlève brillamment.
Dans cette affaire, l'adjudant Cardon, se
distingue à nouveau. Parti
reconnaître le secteur d'attaque de sa
section, il tombe sur un poste de
mitrailleurs: les Allemands l'appellent et
lui font signe de se rendre; Cardon
froidement les ajuste avec son revolver et
les tue. Il rentre avec sa reconnaissance
rapportant d'utiles renseignements pour
l'attaque.
Le 1er
bat. a comme objectif les villages de
Vauvenay et de Nanteuil-la-Fosse. Bien que
l'ennemi lui oppose une sérieuse
résistance, il réussit à
s'en emparer à la tombée de la
nuit.
Les bat.
ont réalisé dans cette attaque
une progression de plus de 2
kilomètres, capturant des prisonniers
et plusieurs lance-bombes.
-
samedi 31, le 3ème bat. qui
occupe toujours le secteur de Chivres,
repousse un fort coup de main dirigé
sur le village. L'officier allemand qui
commande le détachement de
stoss-truppen est tué devant nos
lignes et l'ennemi laisse entre nos mains un
prisonnier valide qui fournit de très
précieux renseignements.
|
avril
|
-
dimanche 1er, le 2ème bat. Du
62ème réussit à
repousser une forte attaque ennemie. Le
62ème reste dans le secteur de Vregny
jusqu'au 5 avril.
- lundi
2, le Président Wilson proclame
l'état de guerre contre
l'Allemagne
-
vendredi 6, le colonel Ely est
remplacé dans le commandement de
l'A.D. 22 par le lieutenant-colonel
Gilles.
-
samedi 7 (au 16 avril), le
62ème se porte par étapes de
Belleu à Lhuys; puis, du 17 au 27
avril, vers le Chemin-des-Dames.
- lundi
9, (au 10). Bataille de Vimy: victoire
des canadiens qui s'emparent de la
Crête de Vimy.
Bataille
de la scarpe
Entrée
en guerre du Brésil contre les empires
centraux
- mardi
10 (mardi de Pâques), (22 avril sur
la plaque de l'Eglise ?), mort du
poète groisillon, Jean-Pierre
CALLOC'H, sous-lieutenant à la
13ème cie du 219ème R.I.,
frappé à la tête par des
éclats d'obus à Urvillers,
"Chemin des Dames".
Le
général de la Villeon, cdt la
44ème brigade, est remplacé par
le général Dunal.
- jeudi
12, repli allemand sur une ligne Oppy -
Méricourt
- lundi
16, offensive en Champagne, et
malgré l'utilisation des chars
d'assaut (près de Berry-au-Bac), c'est
un échec. Nulle part les lignes
allemandes ne sont entamées de
manière significative.
Joseph
L'INGRAT, du Bourg, tombe à Berry au
Bac
- lundi
16, 17 et 18 (au 5 mai). Bataille
de Craonne-Moronvilliers, se
décomposant en bataille de Craonne
(entre Soissons et Courcy), le 16 avril, et
de Moronvilliers (entre Prunay et
Aubérive) le 17 avril,
couronnées toutes les deux par le
succès de l'offensive
française: la prise du saillant de
Vailly et de la tête du pont de
Condé (18 avril).
- mardi
17, Jacob YVON, du Bourg, tombe à
Craonne
- lundi
23 (au 14 mai), la 22° D.I. est
dirigée vers le Chemin-des-Dames et
occupe le secteur d'Hurtebise
-
vendredi 27 et 28, le 62ème
relève, dans le secteur, au sud
d'Ailles, le régiment colonial du
Maroc
- lundi
30, combat au Mont Cornillet, sur le
Mont-Haut et le Chemin-des-Dames:
succès des Alliés.
|
mai
|
-
mardi 1er, le 62ème occupe le
secteur d'Ailles avec ses 1er et 3ème
bat. en 1ère ligne et le 2ème
en soutien.
-
vendredi 4, prise de Craonne par les
Français.
Joseph
MILLOCH (prêtre, aumonnier militaire)
de Kerrohet, tombe à Montblond,
Joseph
BARON de Kerlivio, tombe en
Champagne,
-
samedi 5, prise du Moulin de Laffaux
et du Chemin-des-Dames (entre la ferme
Froidmond et la Creute).
Joseph
MILLOCH de Kerrohet meurt à
Chateau-Thierry, (des suites de ses blessures
?)
Les trois
bat. du 62ème attaquent le village
d'Ailles en liaison avec le 19ème R.I.
à droite et le 65ème R.I.
à gauche.
A 5 h.15,
tout le régiment se porte à
l'attaque d'un seul élan. Il
réussit à progresser
jusqu'à la tranchée d'Essen
capturant une centaine de prisonniers et
plusieurs mitrailleuses; mais il se heurte
à une défense opiniâtre
que la préparation d'artillerie n'a
pas suffisamment éprouvé. La
9ème cie, en liaison avec le
65ème R. I., est arrêtée,
après avoir atteint la 1ère
ligne allemande, par des feux de
mitrailleuses.
Le
19ème R.I. ne peut progresser. Les
troupes ennemies, sortant des cavernes du
Dragon et de Mai, contre-attaquent violemment
les 2 flancs du régiment. Un violent
combat s'engage et le 62ème est
obligé de se replier. Dans cette
attaque, le régiment subit des pertes
très sévères (40
officiers et 900 hommes environ).
Le
capitaine Le Duc, commandant la 11ème
cie, est mortellement frappé d'une
balle au coeur et tombe en s'écriant:
"Pour la France !" Le sous-lieutenant
Lebeuse, de la 3ème cie, est
tué par l'explosion d'une caisse de
grenades. Il était parti à
l'assaut "la pipe aux
lèvres".
Le
capitaine Palaric, commandant la 2ème
cie, est tué dans les tranchées
prises à l'ennemi. Il expire en
disant: "Dites à ma mère que je
meurs pour la France !".
Le sergent
fourrier Couraut se fait remarquer par son
audace. A 3 reprises, sous le feu, il porte
à son commandant de cie les ordres du
chef de bat. La dernière fois, il
s'ouvre un passage à coups de
revolver, pour rapporter le compte rendu
à son commandant.
Le sergent
Marcelli, blessé, ne veut pas rester
aux mains des Allemands, réussit
à rejoindre nos tranchées
après être resté 2 jours
et 2 nuits dans les tranchées
allemandes.
-
dimanche 6, le sergent Lebras, de la
2ème cie, tue un chien de liaison
ennemi qui était porteur d'un ordre du
général allemand et dans lequel
il félicitait ses troupes pour leur
belle résistance. Dans cet ordre, le
général reconnaissait le beau
courage des troupes bretonnes.
Armand
GUEGAN, du bourg, tombe à
Verdun
- lundi
7, le 62ème est relevé par
le 118ème R.I. Il se porte en
2ème ligne dans les creutes de
Champagne.
- nuit
du lundi 14 au 15, les 2ème et
3ème bat. remontent en ligne où
ils relèvent le 22ème R. I. Ces
bat. sont relevés à leur tour,
dans la nuit du 17 au 18 mai, par le
52ème R.I.
-
vendredi 18 (jusqu'au 20 juin), la
reconstitution de la 22° D.I. s'effectue
dans la région de Montdidier
Le
6ème escadron du 2ème chasseurs
est remplacé en mai par 2 escadrons du
25ème dragons. Ces 2 escadrons
quittent la division fin juin et sont
remplacés par le 4ème escadron
du 2ème chasseurs, qui devient
élément organique de la
division.
Le
62ème quitte le secteur du
Chemin-des-Dames; il se rend par
étapes, dans la Somme, les bat.
faisant mouvement isolément. Le
62ème reste au repos jusqu'au 23 juin
dans la région de Montdidier,
où il reçoit un renfort de 800
hommes. Le régiment ainsi
recomplété perfectionne son
instruction et s'entraîne à la
guerre de mouvement.
|
juin
|
-
mercredi 20 (jusqu'au 22 août),
la 22° D.I. fait mouvement pour aller
occuper le secteur de Beauvois (nord de
St-Quentin)
-
samedi 23, Joseph GOURON de Kermarec
disparait sur le "Jules"
-
dimanche 24 (au 27 juin), le
62ème gagne, par étapes, le
secteur de Fresnoy-Poutruel (nord-ouest de
Saint-Quentin). Dans ce secteur, il a deux
bat. en 1ère ligne et un en
réserve. Il occupe ce secteur jusqu'au
11 août.
- mardi
26, arrivée en Fran
(Saint-Nazaire) sur cinq transports, des
premiers contingents de l'armée des
Etats-Unis.
-
mercredi 27, le croiseur
"Kléber" saute sur une mine: 38
victimes. Les Port-louisiens Auguste RIO et
Auguste BOURDAIS sont sains et
saufs.
|
juillet
|
-
dimanche
1er (à fin août), combats
pour la libération du
Chemin-des-Dames
Attaques
des Allemands au sud-ouest
d'Ailles,
-
dimanche 8, combats au
Panthéon,
- mardi
10, Laurent STEPHAN de Ker Port-Tudy
disparait sur le "Jupiter"
Le
général Bouyssou est
remplacé par le général
Capdepont.
- jeudi
12, André MILLOCH, de Ker
Port-Lay, disparaît sur le
"Berthilde"
-
samedi 14, combats au sud de Cerny,
-
dimanche 15, Joseph YVON, de Lomener,
tombe à Pessy,
- jeudi
19 (au 24), attaque allemande contre le
plateau de Craonne,
Attaque
allemande contre Ailles (entre Hurtebise et
La Boville). Leur issue est en
général défavorable
à l'ennemi
- mardi
31 (au 1? août), nouvelle bataille
de Flandre; elle débute par les
combats de Bixchoote et de Saint-Julien
(offensive franco-britannique de Steenstraete
à la Basse-Ville)
- Le
62ème tient le secteur de
Fresnoy-Poutruel (nord-ouest de
Saint-Quentin)
|
août
|
L'armée
russe se désintègre petit
à petit. Une dernière offensive
est tentée en Galicie par le
gouvernement provisoire. Echec de ce dernier
et il tomba en septembre
-
dimanche 12, le 62ème est
relevé et se rend, par étapes,
jusqu'à Hargnicourt où il
s'embarque le 25 pour Versailles. Il
débarque le 27 et cantonne dans la
région de Dampierre (vallée de
Chevreuse).
-
jeudi 16, encerclement de Lens par les
Anglais
- lundi
20 et mardi 21, victoire des
Français au Mort-Homme et au bois Le
Chaume (N.-O. de Verdun),
-
mercredi 22, le trois mâts
goélette "Kléber", armé
d'un canon de 47 est attaqué, par un
sous-marin, il se défend tant et si
bien que celui-ci abandonne non sans avoir
perdu et récupéré l'un
de ses membres d'équipage.
La
flottille de Groix est durement
éprouvée, et si beaucoup de
dundées ont dû désarmer,
faute d'équipages, les autres
continuent, soit à faire la
pêche, soit à transporter du
charbon d'Angleterre en
France.
- jeudi
23 (au 10 sept.) repos de la 22°
D.I. dans la vallée de
Chevreuse
-
vendredi 24, prise par les
français de la cote 304
- lundi
27, un grand coup de vent malmène
terriblement les dundées: avaries,
abordage, perte d'homme (sur le dundee
"Mac-Mahon").
" Dans la
nuit de lundi 27 au mardi 28
août, les dundées
Soleil-d'Austerlitz (1181), Sadi-Carnot
(560), 4-Surs (1031), Ecumeurs-des-Mers
(621), France (1102), Atlantide (982) qui se
trouvaient amarrés dans l'avant-port
ont rompu leurs amarres et
entraînés les coffres. Le
dundée Atlantide qui avait une partie
de son équipage à bord a pu
hisser un foc et le tapecul et gagner
Lorient. Les autres dundées sont
sortis du port et se sont
échoués sur la côte
échelonnée entre la
jetée est de Port-Tudy et la pointe du
Spernec. Les dundées
Soleil-d'Austerlitz, Sadi-Carnot et
Ecumeurs-des-Mers sont complètement
démembrés. Les dundées
4-Soeurs et France pour lesquels du secours a
été demandé un peu
tardivement sont en état de bris et
pourront, peut-être, à la
prochaine grande marée, être
remis à flot avec des moyens de
fortune et ramenés à Port-Tudy
pour être réparés. "
Rapport de I.M.du 30 août
Comment
une telle hécatombe a-t-elle pu se
produire ? Depuis le samedi 25, la
tempête fait rage. Un journaliste du
"Nouvelliste du Morbihan", décrit
l'événement : " 29 août.
Depuis la nuit de samedi à dimanche,
précédée et
continuée de pluies abondantes, une
violente tempête de S-O.- de
suroûa, comme disent nos marins -
sévit dans toute notre région
et particulièrement sur les
côtes où la mer se rue en vagues
déchaînées. Le
baromètre a descendu à 7.44.
Corollaire nécessaire, les barques de
pêche, dont le nombre est
déjà devenu si restreint par
suite de la mobilisation des hommes valides,
n'ont pu prendre la mer, rendant ainsi nul
l'apport de poisson sur notre place,
circonstance d'autant plus
désagréable que cette
pénurie coïncide
précisément avec les deux jours
maigres légaux"
-
vendredi 31 "Au cours de sa
tournée de surveillance, le
préposé aux douanes Lengeo
remarquait hier matin un cadavre qui flottait
sur l'eau. Ramené sur la falaise avec
l'aide de marins du fort voisin, il fut
impossible de l'identifier, même au
point de vue du sexe. C'était un
squelette d'environ 1,70 m. Il a
été déclaré
néanmoins à la mairie de
Ploemeur."
Le voilier
"Hortense Fanny" disparaît à la
fin août. Même si le mauvais
temps avait sévi durant deux jours, il
est possible que sa disparition soit due
à un fait de guerre. En effet, cet
été-là, les U-Boot se
déchaînèrent contre les
flottilles de navires de commerce et de
pêche.
-
samedi 1er sept." La tempête sur
nos côtes. Après 5 jours
d'ouragan presque ininterrompu le beau temps
semble pourtant, depuis ce matin, vouloir
reprendre ses droits. Mais que de
dégâts occasionnés tant
sur terre que sur mer. Pour ne parler que de
ce qui touche à la Grande Bleue, on
nous signale qu'à Etel les chaloupes
Jeanne, Dompteur, Bleu, ont été
coulées ou ont perdu leur train de
pêche. De nombreuses épaves,
parmi lesquelles un fût de 500 kg de
suif, portant la marque T.A.S. 37, London,
ont été jetées à
la côte d'Erdeven, où
également est venu échouer,
tout désemparé, un canot de
Groix portant le nom d'Atlantide, en cie
d'autres débris de barques
légères de la même
île sur lesquelles on lisait encore les
noms de Corsaire et
Quatre-Surs."
|
septembre
|
En
septembre, 9 dundees groisillons furent
coulés, par la marine allemande,
à la bombe et au canon, après
que leurs équipages eurent
abandonné le bord. Il n'y eut
heureusement pas de morts. 14 bateaux de
Port-Louis essentiellement des dundees sont
également coulés par des
sous-marins : Fleur d'espérance -
Etoile polaire - Eugène et Lucie - Le
frère des 5 surs - Jeune Albert
- Reine Hortense - Ami de Dieu -
Thérèse et Marthe - Bayard sans
peur - Maurice Barrès - Angélus
- Jeanne Geneviève
-
vendredi 7, le "Rosalie Marchais"
intervient pour porter secours à
l'équipage du voilier "Kléber"
qui a livré un combat acharné
contre un sous-marin allemand, au cours
duquel son capitaine et son second ont
été
tués.
-
samedi 8, conquête du plateau de
Beaumont (partie Est)
- lundi
10, la 22° D.I. fait mouvement par
voie ferrée et vient occuper le
secteur de la Malmaison, où elle
participe aux travaux de préparation
de l'attaque du 23 octobre.
- mardi
11, le 62ème embarque en chemin de
fer à Trappes et débar-que les
13 et 14 à Longpont et Vierty,
près de Soissons. Il se porte ensuite
dans la direction du fort de la
Malmaison.
- lundi
17, Jacques LE DREFF à Ker
Port-Tudy meurt à Groix, (des suites
de ses blessures ?)
- nuit
du lundi 17 au 18, le 62ème monte
en ligne où il exécute des
travaux offensifs en vue de l'attaque
prochaine, travaux rendus pénibles par
suite du mauvais temps et du bombardement
continuel.
-
dimanche 23 (au 26). Continuation de
la bataille de Flandres (commencée le
31 juillet)
-
vendredi 28, le 62ème est
relevé et va cantonner à
Charentigny, où il demeure jusqu'au 6
octobre.
|
octobre
|
-
jeudi 4 (au 6 novembre), continuation
de la bataille de Flandre
Offensive
britannique dans le secteur de Broodseinde
qui rend nos alliés maîtres des
hauteurs appelées Pays des Monts (le
4).
-
dimanche 7, le 62ème remonte
aux creutes du Projecteur où il
séjourne jusqu'au 10
octobre.
- mardi
9, combats de Poelcapelle
(Français et Anglais)
- jeudi
11 (au 21 octobre), le 62ème
occupe les premières lignes devant les
carrières de Boherry (nord-ouest de
Jouy) et devant le fort de la Malmaison. Il
exécute dans ce secteur de nombreux
coups de main qui lui procurent des
prisonniers.
-
lundi
15,
Louis GUERAN de Keranouel, tombe à
Byochoote,
-
dimanche 21, le 62ème est
relevé par des régiments de la
38ème division (8ème
tirailleurs, 4ème mixte et
régiment colonial du Maroc)
montés en secteur pour l'attaque du 23
octobre. Le régiment se porte en
réserve dans les creutes de Saint-Jean
et Gallieni, au sud de Sermoise.
Pendant
cette période, le chef d'escadrons de
Sesmaisons, adjoint au colonel, ainsi que le
lieutenant porte-drapeau Esnaud sont
tués.
- mardi
23 (au 26). Victoire des Français
à la Malmaison: reprise des
éléments encore détenus
par l'ennemi du Chemin-des-Dames et des
ruines du fort de La Malmaison; les lignes
françaises sont avancées
jusqu'à l'Ailette et le canal de
l'Oise à l'Aisne.
-
mercredi 24, Maurice LE TOULLEC du
Bourg, meurt à Toulon, (des suites de
ses blessures ?)
- mardi 30, par
ordre du G.Q.G, la 22ème division est
formée sur le type de la Division
Territoriale à 3 régiments. En
conséquence, elle perd le
116ème R.I. qui passe à la
170ème D.I.
La 43ème brigade,
commandée par le général
Ferru, est dissoute et l'infanterie
divisionnaire (19ème, 118ème,
62ème R.I.) est créée
sous le commandement du général
Dunal.
Les
Italiens subissent une terrible
défaite à Caporetto. 300 000
hommes sont perdus en prisonniers et plus de
3 000 canons, soit la moitié de
l'artillerie italienne. Les Italiens doivent
se replier des Alpes vers le sud sur le
Piave, à moins de 100
kilomètres de Venise.
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novembre
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-
vendredi 2, prise par les
Français de Courtecon,
Cerny-en-Laonnois, Ailles et Chevreux:
complément de la victoire de la
Malmaison.
-
samedi 3, Albert LE BIHAN de Locmaria,
meurt à Groix (des suites de ses
blessures ?)
- lundi
5, le 62ème fait mouvement et va
camper dans un ravin entre Braye et
Vuillery.
-
mercredi 7, avènement au
pouvoir en Russie de Lénine et
Trotsky. (Les hostilités ont
cessé en fait sur le front
russe).
Le
62ème monte en secteur dans la
forêt de Pinon, à l'est et
à l'ouest du village de Pinon.
-
samedi 17 (au 15 déc.), la
22° D.I. occupe le secteur de Crouy
(forêt de Pinon).
- lundi
20 (au 6 décembre), bataille pour
la libération de Cambrai (offensive
britannique), les pluies forcent les
Britanniques à stopper leur offensive
- mardi
20 et mercredi 21, avancée du
front jusqu'à Bourbon, Noyelles,
Crèvecceur, Blateau. Mais l'ennemi
prononce de puissantes contre-attaques et
reprend presque tout le terrain qu'il venait
de perdre, et pénètre dans le
secteur occupé par les Anglais
- vers
le jeudi 22, après 15 jours
passés dans ce secteur où il
subit de violents bombardements, surtout
à obus toxiques, le 62ème est
relevé et envoyé au repos
à Septmont et Noyant près de
Soissons. L'instruction de la troupe est
poussée de façon intensive. Au
cours de ce repos, le général
Pétain décore les drapeaux des
19ème, 62ème, 118ème
R.I. pour les opérations de Tahure le
25 septembre 1915.
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décembre
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- jeudi
6, offensive, allemande jusqu'à
Gonnelieu, Villiers-Guislai
- mercredi
12, le 62ème reçoit l'ordre
de départ. Il doit quitter
momentanément la division pour faire
partie du 2ème corps de cavalerie qui
occupe le secteur de la forêt de Coucy.
- vendredi
14, le 62ème quitte ses
cantonnements; il défile dans Soissons
passé en revue par le
général de division Capdepont
et se rend à Bagneux. Le
régiment fait mouvement sur Sinceny
où s'installe le P.C. du
lieutenant-colonel Dubuisson. Le 62ème
doit relever en secteur le 215ème
R.I.
- samedi 15 (au
1er mars 1918), la 22° D.I. occupe
le secteur de Juvigny (bois
Mortier).
- dimanche
16, dans la nuit, le 2ème bat. du
62ème monte en ligne dans le secteur
de Barizis.
- lundi 17,
dans l'après-midi, le 3ème bat.
du 62ème relève à
Épinoy (basse forêt de Coucy).
Le 1er est placé en réserve:
1ère cie à Sinceny, 2 autres
cies dans les carrières de
Bernagousse, la cie de mitrailleuses sur les
buttes de Rouy.
Le 62ème
reste 31 jours en ligne.
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1918
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