Sommaire
des pages de la
guerre 1914/1918
1914
1915
1916
1917
1918
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n° 1503
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Les
groisillons dans la tourmente de
1914/1918
5
- L'année 1918 : ultimes
offensives allemandes (21 mars, 9 avril, 27 mai et 15
juillet)
et de la
2ème victoire de la Marne à la victoire finale
(18 juillet au 11 novembre)
Le
front oriental s'étant effondré,
l'Allemagne se résout à concentrer
toutes ses forces sur le front français
avant l'entrée en guerre des
Américains. S'étant
regroupées sur la ligne Siegfried en
mars, les XVIIe et XVIe armées (fortes de
59 divisions) attaquent le front anglais de la
Somme à l'Oise (3e et 5e armées
britanniques), le brisent, approchent d'Amiens,
et sont tout près de séparer les
Anglais (5e armée) des Français
(1re armée). Une défense
désespérée des uns comme
des autres devant la capitale picarde les en
empêche in-extrémis. En avril, ils
attaquent les armées britannique et belge
au sud et au nord de la Lys. Ils font encore une
brèche, s'infiltrent, approchent de
Dunkerque, mais ne peuvent prendre la vieille
cité qui pourtant n'avait
été que faiblement
fortifiée par Sere de Rivières. Le
27 mai, après avoir enfoncé le
Chemin des Dames, la VIIe armée de von Be
traverse la Marne et atteint la Vesle. Le 29,
les Allemands sont à Soissons.
Début juin, Château-Thierry est
occupé, et ils arrivent à soixante
kilomètres de Paris ques bombardent sans
trêve, soit avec leurs avions Gothas, soit
avec leur inimaginable "canon de Paris"
(improprement appelé Grosse Bertha
à l'époque), d'une portée
de 120 kilomètres.
Mais
la situation, quoique critique, ne faiblit pas
la détermination des Allies. En France,
cette détermination est incarnée
par Georges Clémenceau, vieillard de 76
ans arrivé au pouvoir le 13 novembre 1917
avec la volonté de réprimer toute
défaillance, pour faire la "guerre
intégrale". Fin mars, sous la menace du
désastre, les Alliés se sont
décidés enfin à confier au
général Foch. Le 14 mai, celui-ci
assure le commandement unique des armées
de l'Entente. En outre, depuis avril, il arrive
en France 170.000 Américains par
mois.
Pétain,
commandant en chef du Grand Etat-Major
français, met au point de nouvelles
méthodes défensives et offensives
dont les armes absolues s'avèrent
être le char d'assaut Schneider
(opérationnel depuis le 16 avril 1917 sur
le front à Berry-au-Bac), le nouveau char
léger Renault (sur le front à
partir du 30 mars 1918 et qui fera ses
premières armes en forêt de
Villers-Cotterets), ainsi que les avions
d'observation et de combat. Au moins 270 chars
et 1.000 avions sont prêts fin mai. Ainsi,
les contre-attaques menées par le
général Mangin avec l'aide des
chars, sur le Matz puis au sud-ouest de
Soissons, bloquent-elles l'avance
allemande.
Le
15 juillet à l'aube, Ludendorff lance une
nouvelle attaque sur la Marne. Les Allemands
engagent 57 divisions dans cette ultime action.
Les Français et les Américains
sont surpris, mais ils avaient
préparé 50 divisions en riposte. A
l'est de Reims, les Allemands occupent la
première position française,
évacuée à l'avance. Ils y
sont anéantis par la 4e armée du
général Gouraud, qui avait
prévu ce scénario. A l'ouest de
Reims, l'ennemi gagne un peu de terrain sur la
5e armée, mais le 18 une brusque
contre-attaque franco-américaine dans son
flanc (6e et 10e armées avec 375 chars),
de la Marne à l'Aisne, le contraint
à la retraite.
L'offensive
du 18 juillet force les Allemands à
reculer jusque la Vesle : c'est la "seconde
victoire de la Marne" et l'évanouissement
du dernier espoir de victoire pour le Kaiser.
Dés lors, Anglais, Français,
Belges, Américains ne laissent plus de
répit aux envahisseurs. Comme en 1914 ces
derniers, après avoir repassé la
Marne, se replient sur l'Aisne et sur la Vesle.
Cette deuxième bataille de la Marne
marque le début de la grande offensive
des Allies, dirigée par Foch, et qui
durera quatre mois, du 18 juillet au 11
novembre). Le 8 août, les Britanniques et
les Français, appuyés par 360
chars, enfoncent encore les lignes allemandes au
sud et à l'est d'Amiens. Cette fois, la
victoire a bien changé de camp ; cet le
"jour de deuil de l'armée allemande"
(selon l'expression de Ludendorff). Foch ne
laisse pas à l'ennemi,
déconcerté, le temps de se
ressaisir et de reconstituer ses
réserves. Par un "élargissement
méthodique de la bataille", il multiplie
ses attaques sur toutes les parties du front.
Les Allemands sont sans cesse contraints de se
replier sous menace d'enveloppement. D'abord le
généralissime des armées
alliées réduit les "poches" ou
"saillants" créés par les
victoires allemandes du printemps. Ce sont
successivement les batailles de
Château-Thierry, d'Amiens, de
Saint-Mihiel, etc. Il refoule ainsi les troupes
ennemies sur leur base de départ, la
ligne Hindenburg, qui est elle-même
assaillie et forcée en septembre et
octobre. Les Allies peuvent ainsi enfin entrer
en vainqueurs dans Saint-Quentin, Cambrai et
Laon. Enfin, par une "offensive concentrique de
toutes les armées alliées", Foch,
devenu maréchal le 6 août,
entreprend de rejeter le gros des armées
allemandes dans le massif boisé des
Ardennes pour l'envelopper et forcer l'ennemi
à capituler.
Le
26 octobre Ludendorff démissionne.
Début novembre, l'agitation sociale et
politique en Allemagne devient telle que
Guillaume II doit abdiquer et fuir le pays. Le
11 novembre à 11 heures, le cessez-le-feu
est sonné. Les troupes du
général Mangin entrent dans Metz
le 19 novembre
janvier
|
-
mardi 8, message du président
Wilson, dans lequel il précise les
Quatorze conditions (ou points) auxquelles la
paix peut se faire.
-
mercredi 16, le 62ème est
relevé par des cavaliers du 5ème
chasseurs à cheval. Il est envoyé
du côté de Laffaux où, en
prévision d'une attaque allemande, il
exécute des travaux sur la 2ème
position dans la région de Laffaux - Aizy
- Jouy. Le 1er bat. est à
Selles-sur-Aisne, le 2ème bat. est
à Nanteuil-la-Fosse; le 3ème bat.
est à Vauxrezis.
Le
lieutenant-colonel installe son poste au P.C.
Lorette près de
Vailly.
-
vendredi 18 (5 janvier russe),
proclamation en Russie de la République
des Soviets.
-
mercredi 30, le 3ème bat. du
62ème , qui a été
alerté, quitte Vauxrezis et cantonne le
soir à Juvigny.
-
jeudi 31, le 3ème bat. du
62ème se rend a Landricourt
|
février
|
-
dimanche 3, le 3ème bat. du
62ème relève des unités du
363ème R.I. Entre temps, le 1er et le
2ème bat. ont rejoint le 3ème et
le régiment se trouve
regroupé.
Le
dispositif est le suivant: un bat. à
Courval; un bat. en soutien aux creutes de
Jumencourt; un bat. en réserve au Paradis
eu à Crécy-au-mont.
-
mercredi 6, l'équipage du dundee
"Marsouin", lors d'un voyage à Cardiff,
afin de ramener du charbon, est torpillé,
dans le canal de Bristol ; il réussit
aussi à se sauver.
|
mars
|
-
samedi 2, l'A.D. 22 est relevé et
quitte le secteur de Juvigny
Le
général Braquet prend le
commandement de l'infanterie divisionnaire en
remplacement du général
Dunal.
Louis
LE DOEUF, de Kerloret meurt à Brest (des
suites de ses blessures ?)
-
dimanche 3, traité de
Brest-Litowsk, qui met fin aux hostilités
entre les Empires centraux et la nouvelle
Russie.
-
mardi 12, le 62ème est
relevé par le 403ème R.I. La D.I.
va au repos dans les environs de Paris, le
régiment gagne cette région par
étapes, sauf le 1er bat., qui rejoint
à la Courneuve par voie ferrée,
où il est employé au
déblaiement de l'usine de grenades qui a
sauté.
Le
3ème bat. cantonne à
Montfermeil-Le Raincy. Le 2ème et l'E.M.
sont cantonnés à
Livry-Gargan.
-
mardi 19, l'A.D. 22 arrive dans La zone
de Lagny (Luvigny).
-
jeudi 21 (jusqu'au 4 avril), commencement
d'une nouvelle bataille de Picardie.
Déclenchée sur l'initiative des
Allemands, elle vise à séparer
l'armée anglaise de l'armée
française et la rejeter à la mer;
elle est désastreuse pour les
Alliés, qui, attaquée par des
forces très supérieures en nombre
disposant d'une très puissante
artillerie, et malgré des prodiges de
valeur et des alternatives de brillants
succès, fléchissent, et sont
refoulés dans la direction du nord-ouest
jusque sur une ligne approximativement
jalonnée par Neuville-Vitasse, Albert,
Sailly-le-Sec, Grivesnes, sud de Noyon, sud de
Chauny, laissant à l'aile gauche
française un large trou qui ouvre aux
divisions allemandes la route de
Paris.
Ce
trou, il faut le boucher le plus rapidement
possible et endiguer le torrent humain qui
semble vouloir tout submerger.
-
nuit du vendredi 22 au 23, l'A.D. 22 est
alertée et embarquée en
camions-autos le 23 mars. Aussitôt
débarqués dans la région de
Nesles, les régiments prennent le contact
avec l'ennemi et le conservent jusqu'à
Mortemer (combats de Nesles, Champion, Roye,
Rollot, Mortemer).
Les
1er et 2ème bat.s du 62ème
débarquent près de Grugny, au nord
de Roye. Le 3ème près d'Ognolles
(Somme).
Le
19ème R. I. reçoit aussitôt
la mission de se porter à l'attaque de
Nesles, le 62ème R.I. doit l'appuyer et
le couvrir sur sa droite. La 7ème cie est
chargée de cette dernière
mission.
Ces
fantassins se portent bravement en avant et
réussissent à progresser
jusqu'à 200 m. environ du château
d'Erly, mais là ils sont
arrêtés dans leur marche par des
feux nourris et très meurtriers des
mitrailleuses ennemies. L'attaque n'ayant pu
réussir complètement, l'ordre est
alors donné au 62ème R.I. (1er et
2ème bat.) de se porter sur la position
Crémery - cote 82- Sept-Fours et de
l'organiser défensivement.
Le
19ème R.I. vient occuper
Retonvillers.
Une
liaison très précaire est
établie à gauche avec quelques
éléments anglais.
Le
3ème bat débarqué le 24
mars, près d'Ognolles (Somme) est alors
placé sous les ordres du
lieutenant-colonel commandant le 118ème
R. I. Il se rend à Moyencourt, pour y
relever les Anglais, et organiser la
défense du village.
Dans
l'après-midi, les Allemands attaquent
très violemment ce village; les
défenseurs résistent très
énergiquement. Pour éviter
d'être encerclé, est obligé
de battre en retraite, il se replie sur Le
carrefour au nord d'Ognolles (2 km., sud-ouest
de Moyencourt), gardant le contact de
l'adversaire et s'efforçant de retarder
son avance.
-
lundi 25, à 2 h. du matin, le
3ème bat. se replie sur Solente qu'il
organise défensivement. Très
violemment attaqué dans
l'après-midi, il est obligé, sous
la poussée ennemie, de se retirer sur
Tilloloy où il occupe les anciennes
tranchées françaises au nord du
village
-
mardi 26, conférence de Doullens
dans laquelle est décidée
l'unfication du haut commandement militaire
interallié. Foch nommé
généralissime unique, en vertu de
cet accord, le 15 avril.
Vers
5 h., les Allemands déclenchent un
bombardement d'une grande violence sur les
positions qu'ils attaquent ensuite. les soldats
se battent héroïquement. Le village
de Crémery est défendu
opiniâtrement. Le sous-lieutenant Lyonnet,
de la 6ème cie, debout sur une
tranchée, exhorte ses hommes à la
résistance, et, il prendra lui-même
un fusil mitrailleur et tirera, appuyé
contre un arbre, jusqu'à ce que les
vagues ennemies arrivent à moins de 30 m.
de lui.
Le
sergent Couriaut, de la 2ème cie de
mitrailleuses, fait preuve d'un sang-froid
remarquable, tenant sous son feu des colonnes
ennemies, il retarde leur progression,
permettant ainsi le repli en bon ordre d'un bat.
Trois fois gravement blessé à son
poste de combat les 26 et 27 mars, il recevra
pour sa belle conduite la médaille
militaire.
Le
terrain est âprement défendu, mais
la liaison avec les Anglais ayant
été perdue, l'ennemi s'infiltre
à nôtre gauche. Menacés
d'être tournés par des forces
très sérieuses, les 1er et
2ème bat. du 62ème
reçoivent l'ordre de se replier sur la
cote 93 (nord est de Roye).
Ces
deux bat. exécutent leur mouvement en
combattant et, par leur attitude
énergique, ils réussissent
à ralentir la marche en avant d'un ennemi
très supérieur et fortement
grisé par le succès. Les 1er et
2ème bat. gagnent Roye qu'ils mettent
aussitôt en état de défense.
Le 1er bat. tient les lisières du
village, sur les routes de Roiglise et de
Carrepui, la 2ème cie à gauche, en
liaison avec le 2ème bat., la 1ère
cie à droite, appuyée à
l'Avre, en liaison avec le 19ème R.I., la
3ème au centre. Le 2ème bat. est
à cheval sur la route
nationale.
Vers
midi, les Allemands, qui ont pu atteindre les
vieilles tranchées de Carrepui,
déclenchent une très forte attaque
sur le village.
Les
Allemands sont arrêtés net devant
Roye, mais l'arrivée de nombreux renforts
leur permet de lancer plusieurs assauts
successifs. Nos soldats les repoussent tous sans
se laisser entamer. Cependant, vers 14 h.,
l'ennemi réussit à déborder
Roye par l'ouest. A ce moment, ne disposant plus
d'aucune troupe, et pour éviter
d'être enveloppés, nos deux bat.
sont obligés de se replier. Ils
exécutent leur mouvement en bon ordre, ne
cédant le terrain que pied à
pied.
Un
soldat de la 1ère cie, fusilier
mitrailleur à la 1ère section,
capturé ce jour-là, a
certifié depuis au sous-lieutenant Le
Roux qu'un officier allemand avait dit : "Vous
êtes de bons soldats, vous m'avez
tué beaucoup d'hommes".
Dans
la nuit, vers 22 h., le régiment
reçoit l'ordre de se porter sur Daucourt,
en suivant la voie ferrée, et d'organiser
la position face à l'est. Bien qu'
harrassés par deux grands jours de
combats, nos soldats se mettent au travail,
dès qu'ils atteignent la position qu'ils
doivent défendre.
-
mercredi 27, vers 8 h., après
avoir bombardé très violemment nos
positions organisées pendant la nuit, les
Allemands, attaquent en force Daucourt. Nos
soldats menacés à nouveau
d'être enveloppés, et qui ont subi
de grosses pertes et qui n'ont pu être
ravitaillés en munitions, sont
obligés de battre en retraite.
Malgré la fatigue et les privations,
malgré le manque de munitions, nos
soldats se replient en bon ordre, par bonds
successifs, ne cédant que pied à
pied le terrain, et chaque bat.
protégeant le mouvement de l'autre par
ses feux. Ce repli s'exécute avec la
grande route Roye-Montdidier comme
axe.
A
5 h., l'ennemi déclenche un très
violent bombardement sur les tranchées et
sur Tilloloy puis, il lance une puissante
attaque en cherchant à déborder la
localité.
Malgré
ses lourdes pertes, le 3ème bat.
résiste énergiquement, mais,
menacé d'être enveloppé il
est obligé de se replier. Il se retire
sur Bus et sur les bois à l'ouest en
disputant âprement le terrain à
l'ennemi. Sur ces dernières positions, il
résiste encore pendant plus de 4 heures
à toutes les attaques allemandes, les
cavaliers ravitaillent en munitions les
fantassins.
-
jeudi 28, le général
Capdepont est remplacé par le
général Renouard.
Dans
l'après-midi, les deux bat. qui en ont
reçu l'ordre, se retirent sur Royaucourt
et Menevillers. Là, ils reçoivent
quelques munitions, se
réorganisent
Vers
3 h., le 3ème bat. passe en
réserve, mais son repos est de courte
durée, à 19 h., les
éléments restant du bat. prennent
part à la contre-attaque
exécutée par les tirailleurs,
contre-attaque qui nous permet de reprendre 3 km
de terrain en profondeur.
-
vendredi 29, les 2 bat. sont de nouveau
rappelés dans la bataille. Ils se
dirigent sur Cuvilly et Mortemer où ils
doivent relever les troupes qui occupent ce
secteur.
Au
petit jour, le 3ème bat. se replie et
s'installe à la ferme de la Villette
(nord-ouest de Rollot) qu'il met en état
de défense, ainsi que la voie
ferrée. La position est très
violemment bombardée, le bat. subit
encore des pertes sérieuses, le chef de
bat., le capitaine adjudant major et plusieurs
officiers sont blessés. Dans la nuit, le
bat. est relevé et se rend à
Mortemer.
-
samedi 30, au matin, au moment où
ils entrent Mortemer, des groupes de tirailleurs
et de zouaves de la division marocaine,
refoulés de Boulogne-la-Grasse, y
arrivent en même temps. Le village de
Rollot et les bois environnants sont
déjà tombés entre leurs
mains.
Le
lieutenant-colonel Dubuisson, qui commande le
62ème regroupé, donne
aussitôt l'ordre de prendre le contact de
l'ennemi et tenir à tout prix Mortemer.
Les Allemands lancent une furieuse attaque pour
s'emparer du village.
Cette
première attaque échoue. Mais les
Allemands veulent Mortemer à tout prix.
Alors, sans souci des pertes, ils lancent 7
attaques successives contre le village. Tous
leurs efforts, tous leurs énormes
sacrifices en vies humaines restent vains.
Mortemer restera entre leurs mains et, le 31
mars, les 3 bat. pourront, non sans quelque
fierté, passer à ceux venus pour
les relever la position où toutes les
vagues ennemies, pendant près d'un grand
jour, sont venues se briser devant leur
héroïque résistance. Les
éléments restant des deux bat. se
rendent à Lataule, puis à
Moyenneville. A peine installés au
cantonnement, ils sont à nouveau
alertés et dirigés sur la ferme de
la Garenne et les bois environnants. Là,
ils s'établissent, au bivouac, en
réserve du 28ème corps de
cavalerie.
|
avril
|
-
lundi 1er, le 62ème est
relevé.
-
mardi 2, la 22° division est
retirée de la bataille de la
Somme.
Le
lieutenant-colonel Gilles est remplacé
dans le cdt de l'A.D. 22 par le
lieutenant-colonel Chanson. Le
lieutenant-colonel Burin des Roziers, chef
d'état-major de la 22ème D.I.
depuis le début de la campagne, est
remplacé par le chef d'escadron
Lanoix.
Le
35ème R.A.C. est cité à
l'ordre de la IIIème armée. Les
19ème, 113ème et 62ème R.I.
sont cités à l'ordre du
2ème C.C.
Après
ces durs combats soutenus sans trêve ni
repos, le 62ème R.I. est cité,
pour son héroïque conduite dans ces
glorieuses journées, à l'ordre du
2ème corps de cavalerie avec le motif
suivant: "Le Général commandant le
2ème corps de cavalerie cite à
l'ordre du corps de cavalerie le 62ème
R.I. Chargé sous la conduite de son chef,
le lieutenant-colonel Dubuisson, de retarder
l'avance d'un ennemi sans cesse renforcé,
a rempli héroïquement la mission qui
lui avait été confiée en
livrant des combats acharnés où il
a su contenir l'ennemi sur un front constamment
élargi. A mené la lutte avec une
ténacité et une bravoure dignes de
son passé et de ses
traditions.
Troupe
d'élite qui s'est dépensée
sans compter et qui au milieu de ses
épreuves, a gardé intacts son
sentiment du devoir, son énergie
opiniâtre et sa foi robuste dans le
succès. Signé:
ROBILLOT."
-
mardi 2 et mercredi 3, le 62ème
cantonne à Waque-Moulin.
-
jeudi 4 (jusqu'au 10), le 62ème
fait mouvement sur Bitry (Oise) où il
doit se réorganiser.
-
lundi 8, Jean STEPHAN de Quelhuit tombe
à Sains en Amienois
-
mardi 9 (au 29). Bataille de la Lys. Les
Alliés sont repoussés jusque sur
une ligne approximativement jalonnée par
Langemark, sud d'Ypres, Saint-Eloi,
Matéren, Vieux-Berquin, sud
Saint-Wast.
-
mercredi 10, le 62ème est
embarqué en camions-autos, il se rend
à Dhuisel où il arrive le 11. Du
11 au 17 avril, les unités du
régiment sont remises à
l'instruction.
-
mercredi 17, le 62ème
reçoit l'ordre d'aller relever dans le
secteur du Chemin-des-Dames.
-
jeudi 18 (jusqu'au 26 mai), le
régiment relève, dans le secteur
d'Ailles (Chemin-des-Dames), le 404ème
R.I. Le secteur s'étend sur un front de 5
kms d'Ailles inclus à Tourteron exclu.
Les 1er et 2ème bat. sont en 1ère
ligne.
Le
1er bat. (commandant Verjux), à gauche,
occupe l'est du village de Tourteron et la
cuvette de Gerny, soit un front de plus de 3 km.
Six sections des 1ère et 3ème cies
sont réparties au bas des pentes,
adossées à un à pic. Six
autres sections sont réparties sur le
plateau.
Le
2ème bat., (capitaine Rolland), occupe le
village d'Ailles inclus au ravin de Cerny
à l'ouest.
Le
terrain est cahotique depuis les bombardements
du printemps 1917.
Le
3ème bat. (commandant Arnould) est en
réserve à Pragnan et aux creutes
d'illy.
Le
P.C. du lieutenant-colonel est aux creutes
marocaines, sur un éperon situé
entre les ravins de Moulin et de
Troyon.
Les
bat. se relèvent par périodes de
15 jours en 1ère ligne, et 8 jours en
réserve. Le secteur est calme. L'aviation
ennemie est peu active. L'artillerie adverse ne
tire presque pas. Toutes les reconnaissances
envoyées ne signalent rien
d'anormal.
La
nuit, cependant, un bruit de voitures, de trains
indique une circulation intense qui, pendant les
premiers jours, peut faire croire à des
relèves. Ces bruits anormaux sont
signalés chaque jour par le service de
renseignements du régiment.
|
mai
|
-
nuit du samedi 25 au 26, la 2ème
cie du 62ème, sous les ordres du
capitaine Poulain, exécute une
reconnaissance dans la direction de Chanouilles.
Elle se heurte, après avoir franchi
l'Ailette, au sud du village, à un
très fort groupe ennemi qui
exécute des travaux en avant de ses
lignes. Cette reconnaissance engage le combat,
car, il faut à tout prix des prisonniers
pour nous renseigner sur les intentions de
l'ennemi. Le sergent Chalmery, de la section du
sous-lieutenant Gasdoue, se distingue entre
tous. Il réussit à terrasser seul
et à ramener dans nos lignes un Allernand
dont la capture fournira au haut commandement
des renseignements essentiels.
Par
ce prisonnier, nous saurons que les Allemands,
dans la nuit du 26 au 27 mai, attaqueront nos
positions après un trommélfeuer
des tirs de minen et d'obus à
gaz.
-
dimanche 26, le sous-lieutenant Palud
(1ère cie) et Hebel (3ème cie)
parcourent les rives de l'Ailette sans trouver
trace de pont. A ce moment les troupes sont
alertées et l'ordre est donné de
redoubler de vigilance. Les bat. de 1ère
ligne sont ravitaillés en munitions par
les territoriaux. Notre artillerie
exécute de 21 h. à 23 h., des tirs
de contre-préparation; tout est calme du
côté allemand.
Le
3ème bat. du 62ème qui est en
réserve à Pragnan et aux creutes
d'illy est alerté, le 26 au soir,
pour aller occuper les creutes de Madagascar au
flanc de Bourg-et-Comin.
Les
Allemands gardent sur tout le front un tel calme
que les bat. de 1ère ligne
s'aperçoivent peu à peu que
l'attaque annoncée n'aura pas lieu: les
patrouilles d'infanterie qui ont
été poussées en avant du
front, dès la tombée de la nuit,
ne signalent aucun mouvement anormal, aucun
bruit inquiétant. L'artillerie ennemie ne
répond qu'assez faiblement à nos
tirs de contre-préparation ou à
nos tirs de harcèlement
déclenchés depuis 21 h. Aucune
représaille sur les positions
d'infanterie.
-
lundi 27 (jusqu'au 6 juin), offensive
allemande sur le Chemin-des-Dames, entre Anizy
et Berméricourt. Le dispositif
franco-britannique vole en éclat. En
quelques heures, tout le terrain si
chèrement conquis en 1917 est perdu. La
bataille se termine sur un recul des
Alliés jusqu'au front Noyon, Faverolles,
Bussiares, Bonneil, Jaulgonne,
Château-Thierry, Reims.
Jean
Marie BIHAN de Locmaria meurt à Alger
(des suites de ses blessures ?)
Préparation
d'artillerie allemande, à partir de 1h
d'une violence encore inconnue, effectuée
par une masse d'artillerie formidable (obus de
tous calibres, toxiques et autres). obus de tous
calibres, toxiques et autres.
Les
1er et 2ème bat. du régiment
subissent de très grosses pertes et les
demandes de barrage restent sans
résultat, notre artillerie ayant
été écrasée sous le
feu intense de l'artillerie adverse.
A
3 h.30 attaque d'infanterie sur le large front
de 12 km. tenu par les 3 régiments de la
22ème D.I. L'attaque est
précédée d'un double
barrage; celui sur lequel elle colle est fait
par obus de 77 et de 105, l'autre, plus
éloigné, est exécuté
avec obus de gros calibres, 150 et 210. L'ennemi
emploie aussi des obus fumigènes pour
masquer la marche de son infanterie.
Lorsque
l'attaque allemande se produit, elle trouve les
unités du 62ème R.I., en
état d'alerte, prêtes au combat
depuis plus de six heures et, malgré les
lourdes pertes qu'elles ont déjà
subies, tout intactes dans leur volonté
de défendre le terrain pied à
pied.
L'infanterie
allemande est allégée au maximum,
elle est capable d'allure très vive, en
certains points pour rattraper son barrage
roulant, elle marche à l'allure du pas
accéléré.
A
4h., les Allemands ne rencontrent plus que la
résistance sporadique de groupes
isolés que le bombardement a
épargnés et dont certains feront
preuve d'une opiniâtreté
énergique. Ils arrivent par le saillant
de Courtecon, à gauche du 62ème ;
l'envahissement du plateau de Courtecon se fait
par le village de Courtecon en direction de
Cerny. Les assaillants ont utilisé les
chemins creux et les escarpements de Courtecon
pour prendre pied sur le plateau.
A
5 h.30 les organisations du Chemin-des-Dames
sont littéralement submergées par
la masse d'attaque ennemie qui, sur le seul
front de la D.I., comprenait 5 divisions
fraîches appuyées par les 2
divisions occupant le secteur avant
l'attaque.
Le
saillant d'Ailles tenu par les 6ème et
7ème cies, fait feu sur toutes ses faces,
l'ennemi par la Tuilerie et la route de
Chermezy, vient se heurter aux lignes du
2ème bat.; il est arrêté net
par nos feux, il reflue sous les couverts et
dans les fourrés. Les assaillants
abordent plus facilement la pointe de la Bovelle
tenue par la 5ème compagnie. Les
défenseurs survivants sont plus rares,
à peine quelques coups de feu se font
entendre devant ces éperons que l'ennemi
semble avoir abordé par les
flancs.
Dans
le secteur du 62ème, l'ennemi a suivi
deux directions principales, l'une
marquée par le chemin Chanouilles-Troyon,
l'autre de Courtecon à l'éperon de
Beaulne et Chivy. Tandis que des unités
se déploient dans le sens latéral,
d'autres unités ont certainement pour
mission de pousser rapidement jusqu'au-dessus du
ravin de Troyon et à
l'extrémité de l'éperon de
Beaulne et Chivy, de façon à
commander de bonne heure les ravins sud et la
vallée de i'Aisne.
De
ce côté, le flot allemand grossit
toujours, il réussit à faire une
forte morsure au sud d'Ailles. Du monument
d'Hurtebise on voit le fourmillement des
vareuses grises qui, à partir de la
pointe d'Ailles, se répand vers le sud et
vers le Dragon.
Le
P.C. Léon, 2ème bat., tombe vers 5
h. 45, dépassé vers le sud par le
flux des ennemis qui, venant du
côté d'Ailles et du
côté de Cerny, vont atteindre le
Chemin-des-Dames.
A
6 h., les Allemands dépassent la
crête du Chemin-des-Dames et s'avancent,
en grand nombre, vers la ligne de changement de
pente sud. ils se répandent sur le
plateau de Paissy.
le
3ème bat. déploie ses compagnies
aux entrées des creutes et sur le
plateau. Celles-ci ouvrent le feu sur l'ennemi
qui a pris pied sur la montagne de
Bourg-et-Comin. Mais bientôt, le dernier
bastion, au nord de l'Aisne, va être
tourné et envahi; déjà les
Allemands l'abordent par l'ouest. Le commandant
du bat. envoie l'ordre de repli en direction de
Bourg-et-Comin.
La
11ème cie assure le repli, d'autres
groupes font tête et tirent de toutes
leurs armes. Leur permet le mouvement de
retraite, il se fait par l'ouest, par le ravin
du moulin, où le bat. laisse la
moitié de son effectif, car l'ennemi
tient ce ravin sous son feu. Cette
défense de la montagne de Bourg-et-Comin
permet à nos convois de passer l'Aisne.
Les trains du 19ème R.I., sans elle,
tombaient aux mains de l'ennemi.
A
9 h., les Allemands poussent à force vers
l'Aisne. Ce sont des colonnes compactes et
cependant très souples, très
hardies dans leur mouvement; sur nos groupes qui
résistent ou se replient passent des
rafales de balles, des avions allemands volant
très bas les mitraillent.
Du
côté de Beaurieux, cette avance a
été très rapide, de
même à l'ouest, les Allemands se
sont avancés de très bonne heure
sur le plateau formant bastion entre le ravin
d'Ostel et le ravin de Brage-en-Lannois. Entre
ces deux branches de tenailles, sous la forte
poussée qui a crevé le front du
62ème et du 19ème, se replient
quelques groupes qui brûlent leurs
dernières cartouches. L'avance des
troupes ennemies a, à ce moment, l'allure
d'une ruée en belle ordonnancé. A
10 h., quelques groupes du 62ème
disputent à uilly le passage des
ponts. Jusque vers 11 h.30, ces
éléments resteront sur l'Aisne.
Vers midi, ils se replient sur Barbonval
jusqu'à ce que leur parvienne, dans
l'après-midi, l'ordre de
regroupement.
Les
éléments restant du
régiment se dirigent alors sur
Tannières, que les Allemands
enlèvent, le 28 mai, à 8 heures du
matin, puis sur Villemoyenne et sur Mezy, le 29,
où ils assurent la défense du pont
sur la Marne.
Pendant
cette dure journée du 27 mai, le
62ème, par sa remarquable attitude, a
rempli entièrement, la mission de
sacrifice qui lui avait été
confiée.
Les
attaques des 21 mars et 27 mal avaient
été préparées,
pendant de longs mois, dans les camps
d'instruction par des troupes dont avaient
été éliminés les
éléments trop jeunes ou trop
vieux. Les bruits de takots ou de trains sur
voie étroite, que le service de
renseignements régimentaire signalait
depuis un mois, étaient produits par
d'énormes chariots automobiles, dont les
roues métalliques, très larges et
hautes, produisaient, par le choc sur le sol, un
bruit analogue à celui de wagons sur les
intersections de rails. Ils transportaient 4
canons de 105 (2 sur la plate-forme du chariot
et 2 traînés derrière).
L'ennemi amena ses munitions en moins de 20
jours. En quatre jours, 7.000 pièces
auraient été concentrées
pour l'attaque. Dans le bois de Neuville seul,
il y avait 24 batteries.
-
jeudi 30, à 15 h., un ordre de la
division prescrit aux fractions
regroupées du 62ème d'aller
prendre position à Cresanay. Ces
fractions y restent en réserve jusqu'au 2
juin.
|
juin
|
-
samedi 1er, retirée de la bataille
l'A.D. 22 est regroupée dans la
région de Marcilly
-
lundi 3, le 62ème est enlevé
en autos à Condé-en-Brie et
transporté à Marsains. Le 4 juin,
il fait mouvement par voie de terre et arrive le
6, à Saron-sur-Aube.
Le
lieutenant-colonel Javel prend le commandement
de ce régiment.
-
dimanche 9 (au 12), offensive allemande
sur le Matz pour tenter de s'emparer de
Compiègne (front Montdidier, Orvillers,
Lassigny, lisière nord de la forêt
d'Ours-camp, Nampol). Recul des Alliés
jusqu'en deçà de Belloy, massif de
Lassigny, Tracy-le-Val.
-
lundi 10, le 62ème est
renforcé en cadres et en hommes par le
6ème bat. du 252ème
R.I.
-
mardi 11, contre-offensive
française qui, par la reprise de
Méry, arrête la ruée des
Allemands en direction de
Compiègne.
-
mercredi 12, l'offensive s'achève
sur un échec allemand
-
vendredi 14 et samedi 15, le 62ème
R.I. s'embarque en gare de Romilly-sur-Seine et
débarque le 15 et le 16 au Thillot
(Vosges), où il cantonne ainsi
qu'à Fraysse-sur-Moselle (2ème et
3ème bat.s).
-
lundi 17 et mardi 18, les officiers font
des reconnaissances dans le secteur de la Thur
(région du ballon de Guebwiller et du
Sudel).
-
mercredi 19 (au 21 juin), les bat. du
régiment relèvent ceux du
97ème R.I. au Grand Ballon et dans la
région des Sudel.
Le
2ème bat. du 139ème R.I.U.S. avec
une S.M.U.S. est rattaché au
62ème.
-
samedi 22 (jusqu'au 31 août),
l'A.D. 22 est dirigée par voie
ferrée sur l'Alsace où elle occupe
le secteur de la vallée de la
Thur
-
lundi 24 juin, un de des postes mixtes
(français et américains) fait
connaître que le réseau de fil de
fer ennemi est traversé par un courant
à haute tension; un soldat
américain a été
électrocuté en abordant le
réseau.
|
juillet
|
-
lundi 1er , reprise par les
Américains du village de Vaux.
-
mercredi 3, les Anglais (Australiens)
reprennent Hamel et les bois qui en
dépendent. Les Français reprennent
Fosse-en-Haut, Laversine et Cutry (au sud de
l'Aisne) ainsi que la crête entre Mosloy
et Passy-en-Valois.
-
lundi 15 (au 17), dernière
offensive allemande en Champagne, de
Château-Thierry à la
Main-de-Massiges. L'effort de l'ennemi est
brisé, car bien que nos troupes aient
dû reculer de quelques kilomètres,
il n'a pu, comme il le cherchait, rompre leur
front.
-
jeudi 18 (au 4 août), bataille du
Tardenois terminée par la victoire des
Francais. Elle s'engage sur le front sinueux que
marquent: Vingré, Ambleny, Corcy,
NeuillyPoterie, Vaux, cote 204, sud de Dormans,
illy, Bouilly, Thillois. Les Allemands
sont repoussés jusque sur un nouveau
front: Vingré, cours de l'Aisne
jusqu'à Braisne, Fismes et cours de la
Vesle jusqu'à Thillois. Les immenses
résultats de cette victoire pour les
Alliés lui ont fait donner le nom de
"2ème victoire de la Marne"
Le
8ème groupe du 111ème R.A.L. est
affecté à la division comme
élément organique en juillet
1918.
|
août
|
-
jeudi 1er et vendredi 2, les 1er et
3ème bat.du 62ème sont
relevés par le 118ème; ils vont au
repos à Wesserling-Husseren.
-
jeudi 8 (au 22), bataille du Santerre
(offensive franco-britannique). Plus de 90 000
Allemands sont capturés. La ville
d'Amiens est dégagée. Les
armées alliées réalisent la
plus importante progression en une seule
journée depuis le début de la
guerre de positions. Principaux faits: reprise
de Rosières le 9, de Montdidier le 10, du
massif de Lassigny le 22.
-
vendredi 9, Pierre LE BORGNE de
Moustéro tombe dans l'Aisne,
-
dimanche 11, Joseph EVEN de Kermario
à Merry .
-
nuit du mardi 13 au 14, le 1er bat.
relève, dans le quartier Collardelle, le
2ème bat. qui se rend au repos à
Wesserling-Husseren. Dans la nuit du 26 au 27
août, le 2ème bat. relève
dans le quartier des Dames, un bat. du
19ème R.I.
Le
62ème régiment reste en Alsace
jusqu'au 27 août. Dans ce secteur, il
exécute de nombreuses patrouilles et ces
nouveaux éléments reprennent tout
l'allant et le mordant que leurs
aînés ont.
-
mardi 20, bataille de l'Ailette:
offensive française. Les Allemands,
battus, cèdent du terrain sur tout le
front d'attaque entre Oise et Aisne.
-
mercredi 21 (au 23), bataille de l'Ancre:
offensive britannique entre Moyenneville et
Serre. Défaite des Allemands; cette
victoire rend aux Alliés la disposition
de la voie ferrée
Amiens-Arras.
-
mercredi 28 (au 10 septembre), retraite
générale des Allemands sur leur
"ligne Hindenbourg" depuis Rux (sur la
Scarpe) jusqu'à Jonchery (sur la
Vesle).
-
jeudi 29 (au 1 septembre), batailles en
Artois, suivies de victoires grâce
auxquelles l'ennemi est repoussé sur
Armentières: Reprise de Bapaume et
Mont-Saint-Quentin, 23-31 août; du Kemmel,
1er septembre; de Sailly-sur-Lys et Nieppe et de
la cote 63 (Wyschaete), le 3
septembre.
-
vendredi 30, le général
Renouard quitte le commandement de la division
et est remplacé par le
général Spire.
Depuis
le début de 1917, malgré les
efforts du Ravitaillement, un certain nombre de
denrées sont rationnées et les
restrictions affectent la population. Le poisson
est un appoint non négligeable, mais la
situation de la pêche n'est pas
brillante.
La
mobilisation a réduit fortement les
équipages, les bateaux restent dans les
bassins ou pourrissent lentement sur les vases;
les chalutiers ont été
réquisitionnés par la Marine pour
être armés en dragueurs de mines.
De plus, les bateaux encore disponibles
hésitent à se hasarder au large en
raison des attaques des sous-marins allemands.
Pour redonner vigueur à la pêche,
il faut faire renaître la flotte de
pêche et la confiance.
Les
autorités facilitent la remise en
état des bateaux et libèrent les
Inscrits Maritimes, des vieilles classes,
mobilisés.
Pour
protéger les pêcheurs, des voiliers
sont armés de canons et un certain nombre
sont réquisitionnés par la Marine
et transformés en garde--pêches
armés par des marins mobilisés;
à ces derniers, parfois avec le soutien
de vapeurs, reviendra la mission de
protéger la flottille de pêche. Les
pertes de l'année 1916 ont montré
que les pêcheurs isolés
étaient une proie facile pour les
sous-mariniers, seule la pêche en
flottilles groupées permet aux
garde-pêches d'assurer une protection
efficace et depuis le début de 1917 un
effort est fait pour convaincre les
pêcheurs, gens individualistes, de se
grouper en convois et de se soumettre au minimum
de discipline qu'exige ce genre de navigation.
Les pertes essuyées par les isolés
emportent les dernières
résistances et depuis l'été
1917, l'habitude est prise d'accepter ces
exigences nées de la guerre sous-marine
à outrance.
Pour
la pêche au thon, les voiliers se
concentrent en convoi à Groix ou à
Concarneau. C'est ainsi que le 23
août, le troisième convoi de
l'année, une quarantaine de thoniers en
majorité groisillons, appareille de
Port-Tudy. Douze de ces thoniers sont
armés d'une pièce de 47 ou de 57,
servies par les pêcheurs qui ignorent
souvent presque tout du canonnage. Deux
garde-pêches à voiles, la "Calypso"
armée d'un canon de 75 mm et le
"Général LYAUTEY" qui porte un
canon de 66 mm et un tube lance-torpille vont
escorter le convoi ainsi qu'un petit cargo; la "
Jeanne et Geneviève" armé de deux
75 et d'un 47.
Naviguant
en "flotte", on en revient aux vieux usages
comme au temps des corsaires et un Amiral de
pêche doit guider le convoi, c'est au
patron Groisillon TONNERRE du dundee "Magellan"
qu'échoit cet honneur.
Les
premiers jours, la flottille reste
groupée mais le 27 en pleine
brume, l'Amiral de pêche change de route
imité de proche en proche par ses
voisins. Lorsque la brume se lève,
l'escorteur "Jeanne et Geneviève" non
prévenu du changement de cap et ayant
continué sa route, suivi de trois
thoniers, est hors de vue. Le convoi a perdu
l'élément le plus efficace de sa
protection.
La
flottille ayant terminé sa pêche
fait voile vers Groix le 1er septembre.
En l'absence du "Jeanne et Geneviève", le
maître GUEGUEN qui commande la "Calypso"
prend la tête du convoi et le tient en bon
ordre.
Vers
8 heures du soir, le garde-pêche
aperçoit, par babord avant, un grand
sous-marin allemand en surface; il prescrit aux
dundees non armés de canons de tirer de
bord et soutenu par le "Général
Lyautey" et le "Magellan", se porte vers
l'ennemi ; les trois dundees ouvrent le feu. Le
pointeau de la ''Calypso" encadre le but; le
sous-marin devant cette menace,
plonge.
Le
2 au matin, quand la brume se dissipe
sept thoniers qui s'étaient
attardés à pêcher la veille
et n'avaient pas rejoint le convoi pendant la
nuit sont isolés très loin sur
l'arrière en deux groupes de quatre et
trois voiliers. Le sous-marin qui a gardé
le contact n'attendait que l'occasion de
rencontrer des isolés et vers 5 heures
ouvre le feu sur le groupe de 4 bateaux :
"Hirondelle ", " Etoile Polaire ", " Ami de Dieu
" et " Nicolazic " dont trois sont armés
de canons.
Avant
d'avoir pu ouvrir le feu "L'ami de Dieu" est
touché et son équipage doit
l'abandonner. C'est ensuite le tour de
"L'Hirondelle " dont le patron et un matelot qui
servent un canon de 57, sont tués avant
d'avoir pu tirer; "L'Hirondelle" touchée,
coule. La victime suivante sera "Le Nicolazic"
qui n'a pu manoeuvrer faute de vent pour avoir
sa pièce battante, le voilier est
achevé par deux coups au but et
s'engloutit. Sur "L'Etoile Polaire" le patron
Adrien Tristan fait front et ouvre le feu mais
le dundee touché durement doit être
abandonné; le patron Tristan, la cuisse
sectionnée est mortellement
blessé.
Faisant
route cap à l'Est, l'Allemand
espère trouver d'autres isolés et
tombe sur le convoi encalminé. Sa proie
est belle mais le maître GUEGUEN veille et
à 8500 mètres son 75 ouvre le feu.
Le "Général Lyautey" l'imite et
bien que la distance rende leur tir peu
dangereux pour l'ennemi l'Amiral de Pêche
sur le "Magellan" et les thoniers
arrêtés les plus proches se
joignent à eux. Pour
dérégler le tir l'Allemand
émet un nuage de fumée et navigue
en zig-zag; après une heure et demie de
canonnade le sous-marin en a assez, cesse le feu
et disparaît après avoir atteint le
thonier "Pierre et Jeanne" qui sera le seul
bateau du convoi a avoir été
coulé dans cet engagement. Le
garde-pêche "Calypso" et le
"Général Lyautey" par leur
attitude résolue ont sauvé la
partie de la flottille restée bien
groupée.
Leur
action a permis de gagner du temps : ce qui a
permis l'arrivée sur les lieux d'un
renfort Anglais imprévu: le destroyer "
Liberty " et sept chalutiers armés,
arrivée qui a dû probablement
être la cause de l'abandon de l'attaque
par le sous-marin, Quatre des chalutiers
assureront la protection du convoi
jusqu'à ce qu'ils soient relevés
le 3 par le torpilleur français "
Glaive " qui assurera l'escorte jusqu'au
port
Quant
au cargo armé "Jeanne et
Geneviève" accompagné de trois
thoniers, il avait lui aussi rencontré le
sous-marin le 31 Août; mais ce dernier
craignant sans doute avoir affaire à un
bateau-piège avait rompu le contact sans
esquisse d'attaque le petit groupe rentrera sans
encombre le 4 septembre à
Concarneau.
Bilan
de cette marée : trois hommes
tués, les rescapés des bateaux
coulés ayant été recueillis
par leurs camarades de pêche, cinq dundees
perdus dont un seulement appartenant au convoi
resté groupé, encore ne perdit-il
pas ses thons qui furent répartis sur
divers thoniers.
La
méthode des convois ayant prouvé
son efficacité quelques jours plus tard,
un quatrième convoi sera organisé
sans difficulté, et plus de trente
dundees, dont 10 armés, seront
présents à GROIX; leur pêche
s'effectuera sans qu'il n'en coûte NI
homme Ni bateau.
|
septembre
|
-
dimanche 1er, l' A.D. 22 est
transportée par voie ferrée en
Champagne et elle stationne du 3 au 23 septembre
dans la zone de Changy, puis dans la zone de la
Cheppe.
-
lundi 2, comme nous l'avons décrit
plus haut , Adrien TRISTANT, patron du dundee
"Étoile Polaire" meurt au cours d'un
combat contre un sous-marin. Plusieurs
patrons-armateurs, qui avaient accepté
des canons à bord de leurs voiliers,
durent souvent faire face à un ennemi
impitoyable dans des combats à armes
inégales.
-
mardi 3, le 62ème, qui a
été embarqué à
Mortzwiller, débarque à Blesmes et
va cantonner à
Thierlemont-Faremont-Orconte.
-
jeudi 5 (au 18 sept.), le 62ème
exécute des exercices et manuvres
en vue de la grande offensive qui doit commencer
à la fin septembre.
-
vendredi 6 (au 12), batailles entre
l'Artois et Reims. Le refoulement des Allemands
continue à s'effectuer
méthodiquement; il est marqué
principalement par: de Saint-Quentin, (6 au 8),
Vendelles (11 sept.); Muvres, Trescart,
Havrincourt (12 sept.) et passage du Canal du
Nord. 14 (au 19).
-
mercredi 18 (au 24), offensive
britannique entre Saint-Quentin et Cambrai, sur
25 km, de Holnon à Gouzeaucourt
(appuyée par une offensive
française sur la droite). Cette
série de victoires livre aux
Alliés les positions dites "
observatoires Hindenbourg". L'armée
allemande continue à battre en retraite
tout en dévastant le pays à
fond.
-
nuit du mercredi 18 au 19 (au 24), la
22ème D.I., dont les régiments
viennent d'être exercés à la
guerre de mouvement, aux environs de
Vitry-le-Francois, quitte ses cantonnements, et,
par des marches de nuit, gagne la région
de Suippes, puis celle de Souain, où elle
doit prendre part à l'offensive
d'ensemble exécutée par la
IVème armée avec des moyens
puissants et dont le but est de rompre le front
ennemi, puis de passer à une exploitation
aussi rapide que possible du
succès.
-
nuit du mardi 24 au 25, le 62ème
(1er et 2ème bat.) quitte le camp de
Nantivet, où il est arrivé
à la pointe du jour, pour gagner son
secteur d'attaque, au nord-est de
Souain.
Vers
20 h., lorsque les bat. commencent leur
mouvement, les aviateurs allemands bombardent le
camp de Nantivet et la gare de Suippes;
l'artillerie lourde allemande ouvre aussi le feu
sur cette dernière localité. Les
1er et 2ème bat. quittent rapidement
cette zone dangereuse, pour se porter, à
travers champs, dans le secteur qui leur a
été assigné.
Le
3° bat. est déjà, depuis la
nuit précédente, sur ses
positions, le 62ème est sur ses
parallèles de départ, à
l'ouest de la butte de Souain, attendant l'heure
de l'attaque.
Le
terrain à conquérir a une largeur
de 2 km sur une profondeur de 9 à 12 km.
La ligne de grand combat comprend une
série de tranchées profondes
protégées par un épais
réseau.
Dans
la zone de combat arrière, plusieurs
lignes de tranchées s'échelonnent
sur les pentes et à contre-pente des
crêtes au nord de la Py, flanquées
par le village de Somme-Py, couvertes par la
rivière et de bons réseaux. Cette
ligne constitue aussi un obstacle très
sérieux. De nombreux abris sont
disséminés sur les
contre-pentes.
Le
62ème régiment de droite de la
division, encadré, à gauche, par
le 19ème R.I. et, à droite, par le
409ème R.I. (de la 167ème D.I.)
reçoit la mission d'enlever, sur un front
d'attaque de 800 m, les très fortes
positions allemandes, puissamment
organisées, comprenant:
1° Une ligne d'arrêt d'avant-poste (ancienne position française);
2° Une ligne de grand combat constituée par la Butte de Souain et la croupe qui la prolonge à l'ouest. Cette
position, comprenant plusieurs lignes de tranchées, est la ligne principale de résistance que l'ennemi doit
maintenir à tout prix;
3° Une bretelle, qui court parallèlement à la voie ferrée, et constituée par une tranchée non continue, mais
profonde et couverte par plusieurs réseaux;
4° Une zone de combat arrière constituée par plusieurs lignes de tranchées (tranchées de Mecklembourg,
tranchée des Prussiens, tranchée von Fleck, tranchée d'Essen), s'échelonnant sur les pentes et à contre-pente
des crêtes au nord de la Py, flanquée par le village de Somme-Py, couverte par la rivière et de très bons
réseaux.
L'attaque doit se faire en deux phases:
1ère phase: Enlèvement des objectifs au sud de la Py.
2ème phase: Enlèvement des objectifs au nord de la Py.
-
nuit du mercredi 25 au 26, les bat.
gagnent leurs emplacements de
départ.
A
23h.30, l'artillerie déclenche
soudainement son tir de préparation; en
quelques secondes tout le front de la
IVème armée; est
complètement embrasé; on ne
s'entend plus à quelques pas de distance.
Des artilleurs allemands, faits prisonniers,
diront que la préparation
française a été
exécutée avec beaucoup de vigueur
et de précision.
-
jeudi 26 (au 30), bataille de l'Argonne,
livrée par les Français dans la
région des Monts et par les
Américains entre Argonne et Meuse. Les
Français reprennent Tahure, Ripont,
Rouvroy, Cernay-en-Dormois, Servières,
puis le Signal de Bellevue et le Mont
Cuvelet,
Les Américains recouvrent
Varennes, Vauquois, Cheppy,
Le 62ème se porte à l'attaque d'un seul élan, ses bat. échelonnés en profondeur dans l'ordre suivant:
Bat. de tête: bat. Maffre (3ème).
Bat. de 2ème ligne: bat. Roux (2ème).
Bat. de 3ème ligne: bat. Rouis (1er) en réserve d'I.D.
Pendant
cette journée, le 62ème
enlève la ligne de crête
marquée par la butte; il capture environ
120 prisonniers dont 10 officiers et il s'empare
d'une trentaine de mitrailleuses, de fusils
anti-tanks, de quelques minen légers et
d'une quantité considérable de
caisses de cartouches pour
mitrailleuses.
Dans
la soirée, l'ordre suivant de la division
parvient au régiment: " Le principal
obstacle à la progression est,
actuellement, l'occupation par l'ennemi de
l'éperon boisé du Grand-Bois et du
bois P.8., d'où partent de nombreux tirs
de mitrailleuses enfilant les ravins de Sachsen
Grund et du Kluck Grund. La 22ème D.I.
doit poursuivre son attaque de manière
à atteindre l'objectif éventuel
qui lui a été assigné:
Chemin Ste-Marie-à-Py à
Somme-Py".
-
vendredi 27 (au 1er oct.), bataille du
Cambrésis, engagée par
l'armée britannique, et menée avec
la coopération des Américains en
direction de Cambrai.
-
vendredi 27 (au 20 oct.). Bataille de
Flandre, livrée par les Français,
les Belges et les Anglais, elle se termine par
la prise à l'ennemi de Dixmude, et la
réoccupation de Lens et
d'Armentières.
L'attaque
de la 22ème D.I. est reprise dès
le matin.
Le
bat. Roux (2ème) qui était en
2ème ligne, entre en action; après
une lutte opiniâtre, il enlève les
dernières tranchées de la ligne de
grand combat et le Grand Bois. Le 409ème
peut alors progresser sur la butte de Souain et
s'en emparer.
Au
cours de cette opération, le 62ème
capture encore plus de 40 prisonniers dont 2
officiers; il s'empare, en outre, d'une dizaine
de mitrailleuses, d'un nombreux matériel,
d'une grande quantité d'obus, de
grenades, cartouches et d'une pièce de 77
abandonnée par l'ennemi.
Dans
l'après-midi, les 2ème et
3ème bat., aidés par une section
de chars d'assaut, cherchent à
progresser, à la grenade, dans la
tranchée de Stuttgard. La progression est
rendue très difficile mais rien
n'arrête leur élan. Le soldat
Cinzele, un magnifique "nègre" (sic)
Martiniquais, est parmi les plus ardents. Il
mène un vigoureux combat à la
grenade pour s'emparer du blockhaus situé
sur la de Somme-Py. On l'envoie chercher des
grenadiers en renfort pour remplacer plusieurs
hommes hors de combat. En partant, il a la
cuisse droite traversée par une balle; sa
blessure saigne abondamment, mais il ralentit
à peine sa course. Il arrive à la
section de réserve et s'effondre
épuisé devant le chef de cette
section à qui il dit: "Adjudant, moi y en
a bien blessé, mais toi, envoie vite
grenadiers " (sic).
Après
un très dur combat, la tranchée
est enfin enlevée et la 7ème cie
parvient même à nettoyer, vers
l'ouest, 200 m de cette tranchée de
Stuttgard, dans le secteur du 19ème R.I.,
lui facilitant ainsi la possession de cet
objectif.
Cette
avance permet également au 409ème
R.I. d'utiliser le boyau du Château et de
passer par la tranchée de Stuttgard pour
aller nettoyer et occuper, à son tour,
son objectif: la tranchée de
Cassel.
Le
62ème au cours de cette progression, fait
environ 60 prisonniers, dont un officier;
s'empare de 6 mitrailleuses lourdes, de 13
mitrailleuses légères et de 7
minen.
A
16 h., le bat. Rouis (1e), dépassant les
bat. de 1ère ligne, progresse sans
arrêt sous un feu extrêmement
violent jusqu'à la route de
Somme-Py-Tahure.
A
partir de cet endroit, il mène de
très durs combats à la grenade
dans les boyaux, enlevant un à un les
groupes ennemis qui opposent une sérieuse
résistance et arrive à une
centaine de mètres au sud de la voie
ferrée : Somme-Py -
Challerange.
-
samedi 28, vers 5h.30, après une
vive et rapide lutte les éléments
allemands sont enlevés comme il avait
été prévu. Ce hardi coup de
main permet la prise de 2 officiers, 30 hommes
et 8 mitrailleuses.
Devant
ce succès, le commandant du bat., croyant
pouvoir avancer avant l'heure prévue
demande à progresser par l'envoi de
plusieurs fusées. Satisfaction lui est
aussitôt donnée.
Sans
l'appui de l'artillerie, il traverse les
marécages de la Py et franchit, les
défenses accessoires qui bordent cette
rivière; il enlève la
tranchée de Mecklembourg et la
tranchée des Prussiens, fortement
occupées, s'empare d'une batterie de 77,
du commandant de la batterie, de 10 servants et
d'une quarantaine d'autres prisonniers ainsi que
d'une vingtaine de mitrailleuses.
Pendant
que le bat. Rouis, les bat. de 2ème ligne
avancent sous un tir d'artillerie
extrêmement violent, réglé
par avions, les pertes subies par ces bat. dans
le boyau du Château et aux alentours du
château, sont très
sévères.
Malgré
cette position très en flèche, les
fractions du bat. (2ème compagnie),
entraînées par leur ardeur,
poussent jusqu'au Kaiser-Treu où elles
prennent une batterie de 105 qu'elles ne peuvent
conserver.
Vers
9h.30, une contre-attaque ennemie réussit
à pénétrer, en certains
points. Une contre-attaque immédiate,
exécutée par la compagnie de
1ère ligne, reprend la tranchée
des Prussiens intégralement dans notre
secteur.
A
14h., l'ennemi exécute une 2ème
contre-attaque qui lui permet de prendre
à nouveau pied dans la tranchée
des Prussiens. Les troupes françaises
contre-attaquent aussitôt et rejettent les
Allemands au nord de cette tranchée.
L'ennemi laisse sur le terrain 1 officier, 1
sous-officier et une vingtaine d'hommes.
.
Enfin,
à 19 h., l'ennemi déclenche une
3ème contre-attaque qui est
repoussée par nos feux.
Dans
la soirée, le général
Spire, commandant la 22ème D.I., adresse
au général Braquet, commandant
l'I.D., la lettre suivante: " Je vous prie de
faire parvenir mes félicitations au
lieutenant-colonel Javel. Son régiment a
fourni, depuis le début, un effort
superbe. C'est grâce à lui que nous
pouvons progresser. Il faut l'aider par tous les
moyens."
-
dimanche 29, à 4 h. du matin, une
tentative est faite pour prendre la
tranchée d'Essen. le 62ème
réussit à progresser par une
attaque de boyaux et de tranchées
à la grenade, mais ses efforts ne peuvent
être poursuivis bien longtemps, le
409ème R,I. à sa droite n'ayant
pas reçu l'ordre d'attaquer et le
19ème R.I. à sa gauche n'ayant pu
aller au-delà de la tranchée des
Prussiens, qui ne lui appartenait qu'en partie,
du reste, dans son secteur. Le 62ème
ramène 2 prisonniers, ses grenadiers ont
tué 6 Allemands.
Pendant
ces 4 journées de durs combats, l'ennemi
a fait une résistance acharnée sur
la croupe à l'ouest de la butte de
Souain, dans la tranchée de Stuttgard,
à la voie ferrée de Somme-Py, sur
sa 2ème position, au nord de la Py, ne
cédant le terrain que pied à pied,
le 62ème a réalisé une
avance de près de 8 km. Il a fait en
outre 302 prisonniers dont 10 officiers (chiffre
inférieur au nombre réel, certains
d'entre eux ayant été
renvoyés en arrière sans passer
par l'officier de renseignements), s'est
emparé d'une centaine de mitrailleuses,
de 6 canons de 77, d'une vingtaine de minen,
dont 4 de gros calibré, et d'une grande
quantité de munitions et
d'obus.
Les
deux autres régiment de l'A.D 22 prennent
eux aussi une part des plus brillantes à
l'offensive de la IVème armée, Ils
enlèvent les hauteurs de Navarin
jusqu'aux pentes ouest de la butte de Souain,
ils s'emparent de Somme-Py et prennent pied sur
la rive nord de la Py, réalisant une
progression de 6 à 7 km. sur un terrain
organisé depuis 3 ans et dont l'ennemi
avait fait une véritable
forteresse.
Ces
3 journées leurs valent 254 prisonniers
(dont des officiers); 4 canons; un nombre
considérable de mitrailleuses, de fusils
anti-tanks et de munitions.
Pendant
le cours de ces combats, de nombreux
gradés et soldats font preuve d'un
courage et d'une bravoure dignes
d'éloges.
Pendant
cette période, les pertes du
régiment ont été les
suivantes:
Officiers: tués, 4, blessés, 12; évacués, malades et gazés, 2; en tout, 18,
Troupe: tués, 75; blessés, 288; disparus, 96; évacués, malades et gazés, 29; en tout, 488.
Les
3 bat. du 62ème sont relevés les
29 et 30 septembre par le 265ème R.I. Le
62ème se porte en 2ème ligne
où il bivouaque sur ses emplacements de
départ du 26 septembre. Le
régiment, qui a fourni depuis le
début un effort superbe, est
félicité par le
général commandant la
division.
-
lundi 30, capitulation de la
Bulgarie
-
lundi 30 (au 12 oct.), offensive
française et américaine en
Champagne et Argonne. Les Alliés
progressent, jusqu'à l'Aisne et le canal
de Loivre (3 octobre); et d'autre part
jusqu'à Epoye, Beine, Nogent-l'Abbesse;
prise de Berméricourt (le 4), de Vouziers
(le 12); forcement du canal de l'Aisne de
Guignicourt à Neufchâtel (le
12).
-
lundi 30 (au 2 octobre), le 62ème
régiment se reconstitue et se
prépare à reprendre bientôt
le combat.
|
octobre
|
-
nuit du mercredi 2 au 3, la 22ème
D.l., rassemblée au sud de
Piémont, reçoit l'ordre de se
porter en soutien de la 21ème D.I., dans
la région nord-ouest de Souain.
- jeudi 3, le 62ème R.I., régiment de droite de la D.I., va occuper, ses bat. échelonnés en profondeur, les
ouvrages suivants (à l'ouest de la route: Souain-Somme-Py):
- Bat. de tête, bat. Maffre (3ème) tranchée de Gottinguen et le Bois tondu.
- Bat. de 2ème ligne, bat. Rouis (1er): tranchée Karlsruhe et Saintas.
- Bat. de queue, bat. Roux (2ème): tranchée de Schwerin.
-
nuit du jeudi 3 au 4, le 62ème
reçoit l'ordre de se porter sur Somme-Py,
puis d'attaquer, face à l'ouest, à
9 h. 50, le grand bois de Somme-Py et de
progresser ensuite, face au nord, avec, comme
objectif final, la route de
Saint-Etienne.
Cette
manuvre sera particulièrement
difficile en raison de l'occupation très
solide de Blanc-Mont et du changement de
direction qu'il faudra exécuter, au
milieu des bois très touffus qui couvrent
un terrain parsemé de défenses
accessoires de toutes sortes et cela, sous le
feu d'une artillerie ennemie vigilante et le tir
de mitrailleuses invisibles. Mais là
encore nos soldats se montreront dignes des
journées
précédentes.
-
vendredi 4 (au 8), l'A.D. 22 reprend le
combat en partant de la ligne: Tranchée
d'Essen - tranchée de Minden.
A
9h.50, le bat. Maffre (3ème), prenant
pour base de départ le boyau de Passau et
encadré par la 2ème D.I.U.S.
à droite, par le 118ème R.I.
à gauche, se porte à l'attaque de
la partie ouest du grand bois. Sa progression
est rendue difficile par la présence de
nombreux nids de mitrailleuses. Après un
combat de plus de 3 h., le bat. parvient
à gagner la lisière ouest du grand
bois et à s'emparer, au cours de son
avance, de 2 pièces de 77.
A
16h.10, ce bat. exécute, une conversion
face au nord - nord-ouest pour se placer face
à son 2ème objectif (la route de
Saint-Etienne à Saint-Pierre).
Malgré
les difficultés de toutes sortes
auxquelles il a à faire face, le bat.
engage un violent combat qui lui permet de
progresser. Il réussit à s'emparer
de 4 pièces de 105, d'une trentaine de
mitrailleuses et à capturer une
cinquantaine de prisonniers.
A
ce moment, le bat., qui aurait dû avoir
à sa droite et à sa hauteur la
9ème D.I.U.S., cherche vainement la
liaison avec le régiment. Pour
éviter d'être trop découvert
sur son flanc droit, il est obligé de
s'arrêter à hauteur du parc du
génie.
Le
bat. Rouis, qui, depuis le début de
l'attaque, a marché derrière le
bat. Maffre, est alors engagé; il
procède aussi, de son côté,
à la réduction des îlots de
résistance du Blanc-Mont. Il capture,
vers 23 h., 69 prisonniers, dont 2 officiers, 1
aspirant, et s'empare de 14
mitrailleuses.
Le
bat. Roux, qui était, jusqu'à ce
moment, resté en réserve de D.I.,
se porte à la gauche du bat. Maffre, de
façon à combler le vide qui
s'était produit, en fin de
journée, entre le régiment et le
118ème R.I.
Il
passe la nuit dans la tranchée de
Saint-Pierre.
-
samedi 5, à 6 h.15, les bat. Roux
et Maffre (2ème et 3ème)
reprennent le mouvement en avant. Les
dernières résistances
rencontrées sont réduites. Une
dizaine de prisonniers sont capturés
ainsi qu'un matériel considérable
(mitrailleuses, minen, fusils contre tanks,
obus, cartouches et un important
dépôt de matériel du
génie).
A
9 h., le bat. Maffre arrive en bordure du chemin
situé à 200 m de St-Etienne
à Arnes. N'apercevant, ni dans le
village, ni à l'est de ce dernier, les
éléments américains
annoncés, le commandant du 3ème
bat. lance ses éléments
avancés; mais ceux-ci, pris à
partie, au moment où ils vont aborder
St-Etienne, par des mitrailleuses et soumis, en
outre, à un sérieux bombardement
de l'artillerie ennemie, se replient
jusqu'à la voie ferrée où
ils s'étaient précédemment
établis.
Le
bat. Roux s'installe, à partir de 9 h.,
sur la rive sud de l'Arnes, à l'ouest du
village.
Les
mitrailleuses situées dans ce dernier
balaient, sans arrêt, le grand glacis
occupé par les bat. L'artillerie ennemie
est aussi très active. Il subit des
pertes très sensibles.
Le
bat. Rouis, qui s'est porté à 2
km. de St-Etienne se trouve, lui aussi,
exposé aux tirs continus de l'artillerie
adverse. St-Etienne est donc toujours aux mains
des Allemands et, bien qu'il ne soit pas dans sa
zone d'action, il sera attaqué et pris,
car il interdit, par ses feux de flanc, toute
progression en avant.
-
dimanche 6, à la pointe du jour, le
bat. Maffre attaque St-Etienne. Il
réussit à occuper ses issues nord
et nord-ouest, y fait une dizaine de prisonniers
et capture plusieurs mitrailleuses.
Au
cours de la matinée, le bat. Roux, pousse
des patrouilles en avant de son front pour
rechercher la liaison avec les unités du
bat. Maffre qui ont pénétré
dans St-Etienne. Ces patrouilles se heurtent
à l'ennemi, l'attaquent, le repoussent et
lui font 23 prisonniers, dont 3
sous-officiers.
Vers
15 h. 30, l'artillerie adverse ouvre le feu sur
la partie du village occupé par les
français et, vers 16 h., l'infanterie
ennemie, s'infiltrant par le nord et par le
nord-est de St-Etienne, réussit à
le reprendre.
Le
commandant Roux, s'apercevant de ce repli, fait
exécuter, avec ses éléments
disponibles, une contre-attaque pour reprendre
le village. Cette contre-attaque réussit
parfaitement; l'ennemi laisse entre nos mains:
37 prisonniers, 5 mitrailleuses lourdes et 6
mitrailleuses légères.
Le
bat. Rouis, qui devait attaquer, dans la
journée, en direction du moulin d'Emery
et qui avait déjà gagné,
sous un feu intense de mitrailleuses, sa base de
départ, reprend, dans la soirée,
son emplacement primitif en réserve,
l'ordre qui prescrivait cette attaque ayant
été annulé.
Ce
bat. est chargé de l'organisation d'une
ligne de soutien.
-
lundi 7, à 5 h. 30, à la
faveur du brouillard et après un
très violent bombardement, par artillerie
lourde et par obus toxiques, qui s'étend
sur tout le front, l'ennemi attaque le village.
Il parvient à envelopper le village par
l'est et par le sud-est et à l'occuper,
mais il ne peut en déboucher, les
mitrailleuses de la 2ème cie (capitaine
Soubeyrand) l'arrêtant net, en lui causant
de grosses pertes.
A
7 h.30, après une vive et rapide
préparation d'artillerie, une partie du
bat. Roux, sous les ordres du capitaine
Saint-Mleux, de concert avec les
éléments du bat. Maffre,
contre-attaque pour reprendre
St-Etienne.
Par
un énergique combat à la grenade
ils réduisent tous les îlots de
résistance, fouillent les caves et
engagent un violent combat de rues qui se
poursuit pendant plus de 2 h..
Ils
font 14 prisonniers dont 3 officiers, capturent
13 mitrailleuses et s'emparent d'une
pièce de 105, d'armes, de munitions et
d'un très important
matériel.
Cette
brillante contre-attaque permet de reprendre
tout le village de Saint-Etienne. Le
commandement de la garnison est alors
confié au capitaine
Saint-Mleux.
Au
cours de l'après-midi l'ennemi tente,
à plusieurs reprises de déboucher
du cimetière et de ses tranchées
au sud-est. Mais il est repoussé chaque
fois. Vers 16 h., des observateurs signalent
d'importants rassemblements ennemis dans les
bois situés à 2 km à l'est
et au nord-est de St-Etienne.
Le
commandant Hayotte, fait aussitôt
exécuter sur ces rassemblements, un
violent tir d'artillerie lourde et de campagne
qui fait avorter la nouvelle contre-attaque que
l'ennemi préparait pour la
soirée.
Dans
l'après-midi, le bat. Rouis renforce,
avec une compagnie et une section, les
unités de 1ère ligne très
éprouvées par les combats
acharnés qu'elles ont livrés. Ce
mouvement effectué en plein jour, sur un
terrain constamment battu, est extrêmement
difficile. Le commandant de la compagnie est
blessé grièvement dès le
début, mais les sections
réussissent cependant à gagner
leurs emplacements.
-
mardi 8, au cours de l'attaque
déclenchée à 5 h. 50 par la
7e D.I. en liaison avec les unités de la
D.I.U.S., une cie du 6ème régiment
américain de marine arrive dans
St-Etienne, sous la direction du capitaine
Saint-Mleu, aidée de plusieurs de nos
gradés elle réussit à
réduire l'îlot de résistance
du cimetière et des ouvrages au sud-est,
où elle fait 200 prisonniers, capture des
mitrailleuses et un important
matériel.
Cette
opération effectuée, le
détachement du 62ème qui occupait
St-Etienne-à-Arnes passe le village aux
Américains et rejoint, vers 15 h, le
régiment.
En
résumé, dans la période du
4 au 8 octobre, le régiment a
effectué, dans des conditions très
difficiles, une progression de 5 km. dans un
terrain boisé rempli de défenses
accessoires, composées de nombreux
chevaux de frise et de réseaux de
barbelés, avec des hommes ayant
déjà pris part aux durs combats du
26 au 30 septembre, sur un terrain battu nuit et
jour, par de nombreuses mitrailleuses et soumis,
en outre, à un tir d'artillerie
parfaitement réglé. Il s'est rendu
maître, au prix de grands efforts, des
fortes résistances du Blanc-Mont; par des
combats acharnés, il a conquis trois fois
et a réussi à conserver le village
de St-Etienne-à Arnes en infligeant
à l'ennemi des pertes
considérables. Il a capturé 223
prisonniers, non compris les 200 prisonniers
faits en commun avec les Américains
à St-Etienne-à-Arnes; s'est
emparé d'une centaine de mitrailleuses,
de 7 pièces d'artillerie, dont 5 de 105,
d'un important parc du génie et de
matériel de toutes sortes.
Les pertes du régiment pendant cette période sont les suivantes:
Officiers: blessés, 7; évacués, malades ou gazés, 4; en tout, 11.
Troupe: tués, 36; blessés :180; évacués, malades et gazés, 77; disparus, 143; en tout, 436.
Si nos pertes sont sérieuses, celles de l'ennemi sont lourdes.
A
la suite de ces violents combats, le
62ème R.I. est cité de nouveau
à l'ordre de la IVème armée
(ordre général N° 1445 du 12
novembre 1918) pour sa brillante conduite, avec
le motif suivant:
"
Sous le commandement énergique et
l'âpre volonté de son chef, le
lieutenant-colonel Javel, le 62ème
régiment d'infanterie a, le 26 septembre
1918, conquis de haute lutte les pentes ouest de
la butte de Souain et, les jours suivants, les
tranchées du nord-est de Somme-Py, s'y
maintenant en flèche malgré les
violentes contre-attaques ennemies. Pendant
quatre jours de durs combats, où il a
toujours été en avant et où
il s'est fait remarquer autant par son ardeur
guerrière que par l'intelligente
initiative de tous, a progressé de
près de 8 kilomètres, pris 5
canons, 7 minen, 40 mitrailleuses et fait plus
de 300 prisonniers dont 7 officiers.
Jeté
de nouveau, quatre jours après, dans la
bataille, s'est emparé des organisations
du bois de Somme-Py, des pentes ouest du
Blanc-Mont, puis de l'importante tête de
pont de Saint-Etienne-à-Arnes que
l'ennemi, malgré ses contre-attaques
répétées, n'a pu lui
arracher. A, au cours de cette nouvelle
période de cinq jours de lutte sans
répit, réalisé une
progression de 7 kilomètres,
capturé 225 prisonniers, pris plus de 40
mitrailleuses, 7 canons, un parc du génie
et un abondant matériel. signé:
GOURAUD."
Dans
cette nouvelle période de combats, les
autres régiments de la D.I. font 203
prisonniers (dont 6 officiers); enlèvent
8 canons, plus de 10 mitrailleuses et un
matériel important.
-
mardi 8 (au 10). Bataille du plateau de
Bobain (livrée par les Français et
les Anglais) entre Cambrai et l'Oise
-
vendredi 11, le général
cormmandant la IVème armée fait
connaître que l'ennemi est en retraite sur
tout le front de l'armée. Il donne
l'ordre de continuer la poursuite avec toute
l'énergie que comporte la
situation.
En
conséquence, dans la matinée, la
61ème D.I. poursuit L'ennemi au nord de
l'Arnes. Elle a 2 régiments en
1ère ligne, le 219ème à
gauche, le 164ème à droite, un
régiment en réserve: le
265ème.
La
22ème D.I. reçoit l'ordre de
s'engager dans le sillage de la 61ème
D.I. Elle prend le dispositif suivant: 2
régiments à la même hauteur:
19ème à gauche, 118ème
à droite, 1 régiment en
réserve: le 62ème.
A 12 h., le régiment, formé en colonne de bat., se met en mouvement dans l'ordre suivant: ,
Bat. de tête: bat. Rouis.
Bat. du centre: bat. Roux.
Bat. de queue: bat. Maffre.
Il
traverse l'Arnes, entre
Saint-Pierre-à-Arnes et
Saint-Clément-à-Arnes, suivant
à la distance de 1 km. les deux autres
régiments de la division.
A
18 h., la 22ème D.I. reçoit
l'ordre de dépasser la 61ème D.I.
Le 62ème R.l., en 2ème ligne,
commence son mouvement immédiatement et,
dans la nuit du 11 au 12, il dépasse le
265ème R.i. (régiment de
réserve de la 61ème).
-
samedi 12, à 5h, le 62ème
continue à progresser, ses 3 bat.
étant placés à la
même hauteur. Il franchit la Retourne
à Ville-sur-Retourne et s'établit
à la cote 165 au sud du village de
Mont-Laurent.
-
dimanche 13, dans la matinée, le
62ème passe en 2ème ligne. Un bat.
cantonne à Cauroy, les deux autres bat.
bivouaquent dans les bois à l'ouest de
Caurov.
La
22ème division franchit la Retourne et
pousse ses éléments avancés
jusqu'à l'Aisne, ayant ainsi
réalisé, depuis le 26 septembre
une progression de plus de 30 km, en pays
occupé depuis 4 ans par
l'ennemi.
-
mardi 15, le 62ème se porte, par
étapes, dans la région de
Trépail où il reste au repos
jusqu'au 24 octobre.
-
jeudi 17 (au 28). Bataille de la Selle et de la
Rhonelle ; elle se marque par la prise aux
Allemands de la tête de pont de Mt-Origny,
Petit-Verly, Monchavennes (le 17);
d'Andiguy-la-Ferme et de l'Arbre-de-Guise (le
17); de Mennevret et de la forêt d'Andigny
(le 18); de Wassiguy et Ribeauvillé (le
18); rejet de l'ennemi au-delà du canal
de l'Oise, et du canal de la Sambre, prise de
Solesmes (le 20),
-
vendredi 25, la 22ème division
fait mouvement pour se porter dans la direction
de l'Aisne.
Le
62ème gagne, par étapes, la
région de: Cauroy-Machault, par
Saint-Hilaire-le-Grand et Saint-Souplet. Le
déplorable état de nos voies de
communication, joint au mauvais temps, rend la
traversée de la région de la
Suippes, entre Auberive- Saint-Hilaire et
Saint-Souplet, extrêmement difficile,
surtout pour les voitures.
La
22ème D.I. reçoit l'ordre
d'occuper le secteur de Dricourt, au sud de
l'Aisne et limité à l'est par
Voucq (exclu) et à l'ouest par Attigny
(inclus).
-
dimanche 27 (et 28), après
quelques jours de repos dans la région de
Trépail, l' A.D. 22 relève, les la
36ème D.I.U.S. dans le secteur de
Dricourt.
-
lundi 28, le 62ème R.I.
relève, dans le secteur de Saint
Vauhourg-Coulomnes, le 141ème R.I.U.S.,
et le 29, le 2ème bat. (commandant Roux)
relève, à Attigny, un bat. du
19ème R.I. qui occupe la localité
depuis deux jours seulement. Le 1er bat.
(capitaine Alexandre) qui tient le secteur de
Saint-Vaubourg étend sa gauche jusqu'aux
abords est d'Attigny. ~-
Le
3ème bat. (commandant Maffre) est en
réserve à Vaux-Champagne où
se trouve aussi le P.C. du
régiment.
A
ce moment, le front du régiment
s'étend de la ferme Forest (sud-ouest de
la boucle de Rilly-aux-Oies) à la voie de
0m,60 à l'ouest d'Attigny.
Il
est bordé au nord par le cours de l'Aisne
et le canal constituant un obstacle important,
renforcé encore par des inondations et de
sérieuses défenses accessoires.
Les Allemands ont, en outre, fait sauter tous
les ponts.
Toute
la plaine entre l'Aisne et la ligne ferme
Moscou-Mazagran est complètement vue par
les hauteurs de la rive droite tenues par
l'ennemi. Toute circulation de jour est
très difficile et attire le feu de
l'ennemi.
-
mercredi 30, capitulation de la
Turquie.
Oct.-Nov.
L'épidémie de grippe espagnole
cause, dans le monde entier, autant de morts
(notamment chez les civils) que la guerre (plus
de 7 millions)
|
novembre
|
-
vendredi 1er, prise d'Audenarde par les
Français
La 29ème D.I est appelée à prendre part à une opération offensive. Le front qu'elle occupe est divisé en deux
parties:
- une partie active, dans laquelle le 118ème doit attaquer l'ennemi dans la boucle de Rilly-aux-Oies, s'emparer
de ce dernier village et le rejeter sur la rive droite de l'Aisne.
- une partie passive, celle du 62ème .
Le
62ème doit, pendant la durée de
l'opération, tenir l'ennemi par ses feux
sous la menace d'une attaque. Les 1er et
2ème bat. reçoivent l'ordre de
battre, avec leurs mitrailleuses et les canons
de 37, la région au nord de
Saint-Lambert, le faubourg du moulin d'Attigny
et la partie ouest de la grande boucle de
l'Aisne.
Le
3ème bat. se porte, dans la nuit du 31
octobre au 1er novembre, en réserve de
D.I. aux environs du Bardo (nord-est de
Vaux-Champagne).
L'attaque
a lieu le 1er, à 5 h. 45. Le
118ème enlève le village de Rilly
en faisant 50 prisonniers (dont un commandant et
un aspirant) et, à la tombée de la
nuit, il est maître de toute la boucle de
l'Aisne; l'ennemi est rejeté
complètement sur la rive droite de cette
rivière.
-
lundi 4, armistice sur le front d'Orient
avec l'Autriche-Hongrie, et cessation des
hostilités sur ce front. L'Allemagne
reste dès lors seule en face des
Alliés.
Offensive
des Alliés (Français et Anglais)
sur le front Valenciennes-Landrecies-Guise. Ce
sera la dernière grande offensive de la
guerre. Les épisodes principaux sont :
prise de Landrecies (le 4) et de Guise (le 5).
Cette nouvelle victoire des Alliés fait
tourner en déroute la retraite des
Allemands.
-
mercredi 6, le 62ème, qui occupe
toujours le secteur d'Attigny, reçoit
l'ordre de franchir l'Aisne et le canal et de
s'élancer à la poursuite des
Allemands qui ont commencé leur mouvement
de retraite. Les ponts d'Attigny ayant
été détruits par les
Allemands, le 2ème bat. seul peut passer
l'Aisne en cet endroit sur des passerelles de
fortune. Les 1er et 3ème bat.s
franchissent la rivière près de
Rilly-aux-Oies sur des passerelles jetées
par le génie.
A
15h., le 3ème bat., qui a
été mis à la disposition du
colonel Bizard, commandant le 9ème
régiment de hussards, pour constituer un
groupement léger, prend la direction de
Bouvellemont.
L'avant-garde
particulière du 62ème (1er bat.)
atteint le pré Boulet à 16h.15,
puis se porte ensuite sur Hurtebise, Guincourt
et Le Plain. En fin de journée, le bat.
d'avant-garde (1er bat.) s'établit en
cantonnement d'alerte dans le village de Le
Plain.
En
quittant cette région, les Allemands ont
incendié le village de Guincourt. Cette
localité est toute en flamme lorsque
l'avant-garde y pénètre. Le
2ème bat. cantonne à
Hurtebise.
La situation des régiments aux ailes du 62ème est la suivante:
Les 19ème et 118ème R.I. n'ont pas dépassé sensiblement Tourteron, le 264ème R.I. (61ème D.I.) à notre
gauche occupe avec son bat. de réserve le village d'Ecordal.
La progression du régiment a été, pendant la journée du 6, de 11 km à vol d'oiseau.
-
jeudi 7, le 62ème R.I.,
avant-garde de la 22ème D.I., quitte ses
cantonnements d'alerte de Hurtebise et de Le
Plain à 5 h.30. Il se porte à la
poursuite de l'ennemi dans la direction de
Bouvellemont - Baalons-les-Taillis -
Trois-Maisons - La Horgne - Singly Balaive et la
Meuse.
Le
3ème bat., formant détachement
léger avec 2 escadrons du 9ème
régiment de hussards, a passé la
nuit, du 6 au 7 novembre, à Bouvellemont.
Ce détachement précède la
colonne. Arrivé à Les Tailles, il
est accueilli par des feux de mitrailleuses
provenant de Trois-Maisons et des
lisières à l'est de ce hameau; le
3ème bat. engage aussitôt
l'action.
Le
2ème bat. reçoit l'ordre de se
porter sur Beauvois et la Horgne pour
manuvrer l'ennemi. Le 1er bat. est tenu en
réserve.
La
liaison a été établie
à droite avec le 142ème R.I.
(163ème D.I.) mais un grand vide existe
à notre gauche avec la 61ème D.I.
qui, à 12 h., avait une patrouille au
carrefour (1 km. de Bouvellemont), le gros du
régiment (264ème) atteignant
St-Loup Terrier. A ce moment, les Allemands
tiennent la crête Mouton.
L'ennemi
résistant toujours devant le front du
62ème, le 1er bat. reçoit l'ordre
de s'engager pour le déborder. Devant
cette menace, l'adversaire se retire sur La
Horgne, Singly, où il oppose, avec ses
nombreux nids de mitrailleuses, une très
sérieuse résistance. Les trois
bat.s du régiment sont à ce moment
engagés. Malgré plusieurs
concentrations de feux sur les lisières
de Singly, notre progression rencontre encore
une vigoureuse résistance.
Vers
15 h., après un tir d'artillerie, des
éléments du 2ème bat.
réussissent à chasser l'ennemi du
groupe des fermes des Comes et s'y installent.
Des fractions de ce même bat. se portent
sur Terron-les-Poix; 2 cies allemandes, fortes
d'environ 70 hommes chacune, évacuent le
village.
Vers
17 h., après une nouvelle
préparation d'artillerie, le 1er bat.
cherche à déborder Singly par le
nord-ouest, pendant que le 2ème bat.
attaque ce village par le sud, mais notre
infanterie est arrêtée dans sa
progression par de nombreuses mitrailleuses et
d'importantes défenses
accessoires.
Vers
23 h.30, le 2ème bat., qui est
engagé au sud de Singly, réussit
à s'emparer du village.
Plus
de 2 000 réfugiés civils provenant
de l'Argonne, et des régions St-Quentin -
Bapaume se trouvent dans Singly. Malgré
leur état de misère extrême,
tous ces civils accourent dans la nuit pluvieuse
pour acclamer avec enthousiasme les soldats et
leur manifester la joie qu'il éprouvent
d'être enfin délivrés. 6
prisonniers, dont 1 aspirant sont
capturés.
-
vendredi 8, l'Allemagne vaincue sollicite
du maréchal Foch,
généralissi-me des forces
alliées, un armistice en vue de la
conclusion de la paix: entrevue de
Rethondes.
L'A.D.
22 reprend sa marche vers la Meuse; l'escadron
divisionnaire, appuyé par un
détachement d'infanterie, entre à
Flize.
Vers
2 h.30, les 1er et 3ème bat. du
62ème se portent en avant, le 3ème
bat. dépasse le 2ème et occupe les
lisières des bois d'Elan à l'est
de Singly.
A
6 h., le 19ème R.I., qui a reçu
l'ordre de dépasser le 62ème,
arrive à Singly. Le régiment
cantonne à Singly et à la ferme
des Comes.
-
samedi 9 et dimanche 10, après
avoir réuni des moyens de fortune, le
19ème R.I. jette, avec l'aide du
génie divisionnaire, une passerelle sur
la Meuse, et fait passer un bat. au nord de la
rivière, établissant ainsi une
tête de pont entre Lumes et
Flize.
Le
62ème reçoit l'ordre d'aller
cantonner à Charbogne, il s'y rend dans
la soirée.
-
lundi 11, signature de l'armistice,
sollicité par l'Allemagne, entre
l'Allemagne et les puissances alliées,
dans le wagon du maréchal Foch,
clairière de Rethondes, en forêt de
Compiègne.
La
guerre qu'elle a déchaînée
en 1914 est terminée
Le
19ème R.I. se prépare à
progresser vers le nord lorsque le
télégramme du maréchal
Foch, annonçant l'arrêt des
hostilités, prescrit que les troupes
alliées ne dépasseront pas
jusqu'à nouvel ordre, la ligne atteinte
à cette date et à cette
heure.
Le
22ème D.I. a donc pris la part la plus
brillante et la plus glorieuse à cette
offensive décisive de 4 mois, qui
bouscule, bat et jette hors de France, la
puissante armée allemande et la contraint
à demander la paix.
Les
19ème, 62ème, 118ème R.I.,
le 35ème R.A C. et le 8ème groupe
du 111ème R.A.L., les compagnies du
génie 11/2 et 11/52 sont cités
à l'ordre de la IVème armée
pour les affaires de septembre et
d'octobre.
Le
général commandant en chef, en
date du 4 novembre, confère la
fourragère aux couleurs de la croix de
guerre aux 62ème et 118ème R.I.
et, en date du 17 novembre, à la cie 11/2
du 6ème génie. De plus le
maréchal commandant en chef
confère la fourragère aux couleurs
de la médaille militaire au 116ème
R.I. le 24 novembre 1918, au 35ème R.A.C.
le 17 février 1919, au 19ème R.I.
le 17 avril 1919.
-
dimanche 17, le 62ème se porte sur
la Meuse qu'il traverse à Sedan le
18.
-
mercredi 20 (au 23), le 62ème
continue sa marche en avant en traversant la
Belgique.
-
dimanche 24, le 62ème entre dans
le grand-duché de Luxembourg et cantonne
à Arsdorf et environs.
|
décembre
|
-
mardi 24, le 3ème bat. s'embarque
à Wite (Luxembourg) à destination
de la gare de Connantre (France).
-
vendredi 27, les 1er et 2ème bat.
font mouvement pour rentrer en France aux
environs de Montmédy.
Le
62ème R.I. a perdu durant ces 5
années 2 416 hommes dont 72 officiers
(1794 morts, 68 morts en captivité et 69
disparus) , soit l'équivalent d'un
régiment au complet
lors de
son départ de Lorient en septembre
1914
|
La
Guerre 1914 / 1918 fut terrible pour l'île. Le
monument aux morts du bourg et un immense tableau noir,
fixé au mur de l'église, rappellent qu'elle
enleva 174 hommes dont 48 moururent en mer. Car pour leur
plus grand malheur, de nombreux marins furent versés
dans les corps de l'armée de terre
.
Monument
aux Morts (Place de l'Eglise)
ADAM T.
ADAM P.M.
ADAM P.J.
ALLAIN P.M.
ANNEROSE E.M.G.
BARON A.J.M.
BARON J.M.
BARON V.
BARON E.M.
BARON J.M.
BARON J.M.
BARON J.M.
BARON J.M.E.
BERNARD J.M.
BEVEN L.M.
|
BIHAN J.
BIHAN E.
BIHAN H.
BIHAN J.M.
BLANCHARD J.M.
BLANCHARD F.M.
BLAUREC L.M.J.
BONNEC J.M.
BONNEC J.M.
BOTERF A.M.
BRIZOUAL F.M.F.
CADORET J.M.
CALLOCH J.M.
CALLOCH F.M.
CALLOCH J.M.
|
CALLOCH P.M.
CALLOCH J.P.H.
CALLOCH L.M.
CALLOCH P.M.
CARIO E.L.M.
CARTON J.M.
CAUDAL A.L.M.
CAUSEUR L.F.
COLLET A.J.M.H.
COLLOBER Y.M.A.
CORVES J.F.M.
COUGOULAT J.V.M.
DAVIGO J.M.
DAVIGO J.M.
DERRIEN L.P.
|
DERRIEN L.A.
DIBERDER J.F.
EVEN E.
EVEN M.
EVEN J.M.
EVEN J.J.
EVEN J.M.
EVEN J.S.
EVENNO A.J.M.
GALENNE G.J.
GAUDAL J.M.
GLOAGUEN Y.
GROSSIN P.M.
GROSSIN J.M.
GOUERE H.
|
1ère plaque
GOUROND P.M. GOURONC J.M.
GUEGAN A.T.
GUENNO M.J.M.
GUERAN L.C.
GUERAN A.P.
GUILLAUME P.
GUILLAUME S.
GUILLAUME J.M.
GUILLAUME L.M.
GUILLET L.L.
GUILLEVIC J.M.
GUILLIN H.A.
GUYADER C.
HUGOT A.V.
|
HUGOT J.
JAFFRE Y.
JAN J.D.
JEGO P.M.J.
JOUAN J.M.
JOUANNO C.M.
KERBIRIO C.M.
KERSAHO F.J.
LAMOUR P.M.
LANCO Y.
LANCO T.M.
LAURENT P.M.
LE BORGNE P.J.M.
LE BOULAIRE C.L.M.
LE CORRE R.C.
|
LE DOEUFF Y.G.
LE DREF F.
LE DREF P.M.
LE DREF F.M.
LE DREF J.
LE DREF J.
LE GARF A.
LE GRAND H.
LEMOUROUX G.L.
L'INGRAT J.M.
LE LESLE L.M.
LE MOING T.J.M.
LE MONGNE P.M.
LE NEHANNEC P.L.
LE PORT G.
|
LORHO L.M.
LE QUELLEC E.G.
LE ROUX P.M.
LE RUYET J.F.M.
LE TOULLEC M.L.
LE VEY C.E.
MALLET J.M.
METAYER E.
METAYER T.
MILLOCH J.M.
MILLOCH J.M.
MILLOCH A.L.
MODICOM L.G.
MOELLO J.M.
PENHOET J.
|
2ème plaque ( manque
E. LE CLAINCHE)
PERON Y.L.
PRUEL F.
PUILLON J.M.
QUERE J.M.
QUERIC L.A.
QUERIC A.J.M.
RAUDE P.L.
RAUDE J.M.
RAUDE P.C.
RICOUSSE N.
ROBIC F.M.
SALAHUN Y.B.
SALAHUN J.M.F.
SIMON C.
STEPHAN E.M.
|
STEPHAN J.M.
STEPHAN L.M.
STEPHANT L.M.
STEPHANT A.J.M.
STEPHANT P.M.
STEPHANT J.M.E.
STEPHANT J.M.
STEPHANT J.P.
STEPHANT L.J.
STEPHANT M.J.T.
TONNERRE J.M.
TONNERRE E.J.M.
TONNERRE J.M.
TONNERRE V.M.
TONNERRE E.J.
|
TONNERRE J.Y.
TONNERRE N.
TONNERRE J.M.
TOPIN V.J.M.
TRISTANT L.M.
TRISTANT A.A.
TRISTANT F.M.
TROMILIN A.M.
UZEL L.M.
VAILLANT J.M.
VAILLANT T.
VAILLANT H.M.
WUILLAUME P.
YVON
YVON P.
|
YVON L.
YVON J.M.
YVON L.M.
YVON J.
YVON J.M.
YVON B.
RIO A.J.
ROMIEUX C.J.M.
|
3ème plaque
Bibliographie
- Les enfants du pays
Nantais et le 10e corps d'Armée, par Émile
Gabory, 1923. Nantes - Librairie Académique Perrin
& Cie
- Branle bas de
combat de Paul Chack
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