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Les
Origines
Les
1ers Groisillons et les
Venetes
Du
III au V s.
VI au
VIII s.
IX
au XI s.
XII
au XIII s.
XIV
s.
XV
s.
XVI
s. (1500 à 1564)
XVI
s. (1565 à 1600)
XVII
s. (1600 à 1625)
XVII
s. (1626 à 1643)
Louis
XIV (Régence)
Louis
XIV (1661/1674)
Louis
XIV (1675/1690)
Louis
XIV (1691/1703)
Louis
XIV (1704/1715)
Regence
(1715/1723)
Louis
XV (1723/1734)
Louis
XV (1735/1750)
Louis
XV (1751/1760)
Louis
XV (1761/1774)
Louis
XVI
Louis
XVI / La Revolution
La
Revolution
(1791/1796)
Le
Directoire / Le Consulat
XIX
s -
L'Empire
XIX
s. (Restauration-Louis XVIII)
XIX
s. (Restauration - Charles X )
XIX
s. (Restauration - L.Philippe )
XIX
s. ( 2eme republique)
XIX
s. (Second Empire)
XIX
s. (Second Empire (2)
XIX
s. (3eme
Rep 1871/1893)
XX
s. (3eme
Rep 1894/1918)
XX
s. (3eme
Rep 1919/1938)
XX
s. (4eme Rep 1939/1958)
XX
s. (5eme Rep 1958/auj)
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de données
généalogiques
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Biblio 2
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n° 1503
|
Du
6ème
au 8ème
siècle
Après
une période d'instabilité et d'insécurité
(III et
IVème siècle)
, les bretons s'installent en armorique (Vème
siècle) et développe
la christianisation de la région (VIème
siècle) S'installe
alors une période d'affrontements entre les bretons et les francs
(VIIème
siècle) (VIIIème
siècle), suivie
par les attaques repètées des vikings, (IX
et Xème siècle),
peut-être même l'île de Groix est utilisée
comme une base arrière. En tous cas la sépulture d'un
chef a été découverte sur l'île. Après
cette longue période de dévastation, la Bretagne connaît,
à partir de l'an mille, une ère nouvelle: repeuplement,
remise en état des monastères et abbayes détruits
et élaboration de son système féodal. Certains
signes dénotent une certaine activité commerciale (XIème
siècle). L'île
sous l'impulsion de l'église se développe et s'inscrit
dans les réseaux commerciaux du cabotage (XIIème
siècle). Ce developpement
se poursuit (XIIIème
siècle), malgré
le démembrement de l'île entre deux seigneurs.
VIème
siècle.
Saint-Tudy
vient-il (peut-être?) mourir à Groix après sa traversée
d'lrlande ? Qui était-il donc ? Même les plus zélés
sont obligés d'avouer leur quasi-ignorance. Et le peu que nous
savons est souvent contradictoire. Les uns affirment qu'il s'agit d'un
moine écossais à qui St Cotentin, aurait en même
temps qu'à St Guénolé accordé l'investiture
abbatiale. En Cornouaille britannique, une importante paroisse est placée
sous son patronage. D'autres ont vu dans Tudy la forme latinisée
de Tugdual. D'autres avancent qu'il était, avec St Bothmaël,
disciple de St Maudez, à Tréguier, région qu'il
abandonna afin de fonder le grand monastère de Loc-Tudi en Cornouaille
bretonne. Il aurait abordé, on ne sait quand, à Groix,
où il établit un nouvel ermitage. Tudy a-t-il fini ses
jours dans l'île Il n'y serait pas resté très longtemps,
selon le recteur Le Livec. Son culte, en dehors de Groix où il
est considéré comme le "Saint Patron" de l'île,
est attesté dans toute la Bretagne.
Un autre
saint célébré à Groix, Saint Gunthiern,
aurait abordé l'île, fuyant les envahisseurs saxons. Comme
pour la plupart des moines venus d'outre-Manche, Gunthiern eut sa vie
écrite bien longtemps après sa mort. Un Breton Juthaël,
selon le cartulaire de Ste-Croix de Quimperlé la copia pour la
1ère fois sur une feuille de parchemin usée par le temps
et conservée dans le trésor de l'église abbatiale.
C'est dire les précautions à prendre avec la relation
de la vie de st Gunthiern. Son passage à Groix, s'il a eu lieu,
comme d'ailleurs celui de Tudy, voire de Guénaël ou de Gildas,
se situe dans le mouvement de la grande émigration bretonne.
Outre les raisons précédemment exposées, la surpopulation
à laquelle il faut ajouter une dimension spirituelle, où
se mêlent volonté de partir, besoin d'isolement, les dispositions
pour l'exil volontaire, le dépaysement au service du Christ,
le souci d'évangélisation et enfin le goût de l'aventure,
ont été aussi des motivations fortes. L'île, alors,
est pour les ermites, une transposition du désert, propice à
la prière, à la contemplation et à la réflexion
spirituelle. Fils d'un roi de l'île de Bretagne, Gunthiern, (ou
Gouziern), serait né en Cambrie, (pays de Galles), au milieu
du VIe siècle, époque où les guerres civiles font
rage. Devenu un valeureux guerrier, au soir d'une terrible bataille
qui oppose son clan à celui du mari de sa sur, il bande
son arc et décroche une flèche à un ennemi. Au
moment où il se penche sur le cadavre de sa victime pour le dépouiller,
il découvre son neveu auquel il était lié d'une
solide amitié. Fou de douleur, il envisage de se donner la mort,
mais sa foi lui dicte de se retirer du monde. Il s'isole dans un endroit
quasiment inaccessible, qui porte de nos jours encore, au Pays de Galles,
le nom de "Nant y Gwrtheyrn", la vallée de Gunthiern. Là,
il vit dans un ascétisme profond. On le croit mort lorsqu'un
chasseur le découvre et avertit son père. Malgré
les supplications de ce dernier, Gunthiern souhaite poursuivre une vie
d'expiation. Il accepte, pour seule concession, la présence de
2 officiers qui partageront son existence austère. Gunthiern
décide de passer la mer afin de rejoindre ses compatriotes émigrés
qui ont trouvé une terre de paix. Sur les rivages sud, la toute
jeune Ninnoc, sa cousine, a fondé le prieuré de "Tarin
Nennec" sur les terres de la paroisse de Ploemeur, où elle accueille
les réfugiés de son pays.
Gunthiern
atterrit sur Groix (?) qui dresse ses rivages protecteurs au large du
prieuré de Ninnoc. La solitude du lieu le séduit et décide
d'y vivre, connu seulement des pêcheurs du littoral qui le visitent,
sollicitant ses conseils, et son réconfort. Ses vertus finissent
par être entendues par le souverain de Cornouaille, Gradlon, qui
invite l'anachorète. Le roi est tellement édifié
par les qualités de l'ermite qu'il lui donne la terre d'Anaurot,
au confluent des rivières de l'Isole et de l'Ellé. Là,
Gunthiern et ses compagnons vont élever des huttes qui formeront
le village d'où naîtront les fondements de Quimperlé.
De toute la Bretagne, on vient chercher, au monastère d'Anaurot,
paix, joie et bonheur. La réputation de l'ascète est à
l'origine, de l'arrivée de Gudual, Cado et Cadour, envoyés
par le comte Waroc'h qui règne sur Vannes, dévasté
par une invasion de vers blancs. La famine sévit et l'aide de
Gunthiern est sollicitée.
Il remet
aux envoyés de l'eau bénite en leur demandant d'en asperger
toutes les campagnes. Les vers sont foudroyés et le pays sauvé.
En reconnaissance, Waroc'h offre au solitaire une terre située
sur la rive gauche du Blavet et portant le nom de Venac. C'est là
qu'il meurt (?), un 29 juin à la fin du Vle siècle, sur
le territoire de Kervignac dans cette grotte qui lui servit de refuge
et où une petite chapelle placée sous sa protection existe
encore. Son corps fut transféré au monastère de
Quimperlé où il demeurera jusqu'aux invasions normandes
du Xème siècle avant d'être caché. Ces reliques
furent redécouvertes en 1066 à Groix (?) et transférées
dans l'enceinte d'un monastère, édifié au lieu
primitif d'Anaurot, sur les ordres du comte de Cornouaille, Alain Canhiart.
Le 1er prieur de l'abbaye Ste-Croix de Quimperlé, St Gurloès
ou Urlo, nommé le 14 septembre 1029, eut la garde des reliques
de St Gunthiern fort adorées des chefs bretons qui viennent réclamer
l'exaucement de leurs vux. Puis son souvenir s'efface. Cependant
les populations maritimes du nord du pays de Vannes et du sud de celui
de Cornouaille continueront à le vénérer; tout
particulièrement à l'île de Groix où, jusqu'à
1790, tous les mardis, on disait la messe dans la petite chapelle située
à 150 mètres au sud du village de Kerohet. Le prieuré
de St Gunthiern fut vendu comme bien national à la famille Proteau.
Beaucoup conserveront, le souvenir du lieu où séjourna
Gunthiern et dont on sauva une magnifique statue, aujourd'hui à
la chapelle du Méné seul témoin de son passage
à l'île de Groix au Vle siècle. Son culte fut florissant
et il n'est pas déraisonnable d'en voir aussi une survivance
dans cette bénédiction des Courreaux, attribuée,
à tort peut-être, à st Gildas. Gunthiern bénissait
sûrement la mer afin de la remercier de sa fécondité
et d'en implorer sa clémence.
Les
Groisillons honoraient aussi le souvenir de Guénaël, né
à Lanrivoaré, de parents bretons, qui suivit, encore enfant,
le fondateur de l'abbaye de Landévennec, Gwennolé qu'il
remplaça à sa mort. Mais, après 7 ans de gouvernement,
il démissionna; son goût des voyages le conduira à
visiter, plus de 30 ans durant les îles où il fonda de
nombreux monastères. La légende raconte qu'il rentra de
ces pérégrinations sur une barque d'osier avec laquelle
il aborda l'île de Groix. C'était autour de 575. Rencontre-t-il
Gunthiern? Guénaël demeure plusieurs années dans
l'île, mais l'âge l'oblige à prendre quelque repos.
Il quitte Groix et s'arrête sur une langue de terre de la rive
droite du Blavet, il bâtit un dernier monastère. Lors d'une
chasse, il empêche les chiens du comte Waroc'h d'achever un cerf.
C'est en cet ermitage, protégé désormais par le
comte, que Guénaël meurt, bien qu'il ait été
écrit que ce fut en l'île de Groix, après avoir
nommé son successeur et ordonné qu'à chaque anniversaire
de sa mort soit servi un festin à toute la communauté.
Le monastère prit une grande importance au VIIème siècle,
avant d'entrer en décadence à la fin du VIIIème.
C'est Nominoë qui remit le culte de Saint Guénaël à
l'honneur en reconstruisant et en étendant le monastère
qui sera détruit par les Normands. À la fin des raids,
on releva les murs de la chapelle, à l'origine de la naissance
du village de Saint-Guénaël, aujourd'hui, à ce même
endroit.
Groix
vivait donc sous la direction d'un clergé monacal. Ces moines
étaient à la fois directeurs de conscience et meneurs
d'hommes. Eux-mêmes, maçons, charpentiers, paysans, ils
n'hésitaient pas à donner l'exemple, qui allait permettre,
à ces communautés, de connaître un développement
rapide en intégrant de plus en plus de laïcs. Que se passa-t-il
lors du départ (ou de la mort) des fondateurs? L'île fut-elle
abandonnée ? L'absence totale de patronymes en "trebs" ou en
"plou" peut donner à le penser. La Bretagne des VII et VIIIème
siècles est peu peuplée, environ 300 000 habitants dont
la majorité semble se concentrer en Haute-Bretagne. Les hommes
choisissent de vivre là où les conditions sont les plus
favorables, dans des régions littorales certes, mises en valeur
depuis le Bronze mais pas nécessairement au bord des rivages
qui offrent peu d'abris. À l'exception de quelques grottes, Groix
présente peu de sites favorables à des établissements
conséquents; pas de possibilité d'établir des pêcheries,
pas de marais salants à exploiter, pas de rivières au
débit important, pas de minerai à extraire.
Alors
que l'estuaire du Blavet paraît assez densément peuplé,
il ne serait pas étonnant que Groix ait été désertée.
Les
paroisses de l'époque ne sont pas des agglomérations rurales
mais des structures éclatées en multiples cellules agricoles
désignées par le "trebs" (un mot qui sera abandonné
après l'an mille au profit des "loc" et des "ker"). Si l'île
est peuplée, ce ne peut-être que sous une forme rudimentaire.
Le monarchisme insulaire, comme en témoigne le cartulaire de
Redon, est encore d'actualité. Il vit en dehors du pouvoir épiscopal
plus intéressé par le suivi de ses relations, comme le
prouve celui du Vannetais, avec la puissance mérovingienne. En
témoigne le culte de saints mérovingiens dans le Comté
de Vannes comme st Philibert ou st Éloi. L'atteste aussi l'existence
d'un st Émilion, originaire du vannetais, qui au Vllle siècle,
voulant se rendre à Compostelle, s'arrête en Aquitaine.
On connaît la suite de l'histoire. Comme on ne sait où
il est exactement né, on peut toujours avancer qu'il vit le jour
à l'île de Groix. Installé dans le Bordelais, convaincu
des bienfaits du jus de la treille pour la santé, il en fit expédier
vers sa terre d'origine. Une coutume qui se perpétua jusqu'au
milieu du XXème où les Jégo (cousins de Maurice
Gourong) continuaient à recevoir des vins de Bordeaux.
VIIème
siècle.
|
Au
début du siècle, les rois mérovingiens
sont très affaiblis. Les Bretons en profitent pour se
rendre de plus en plus indépendants et pour attaquer
les Francs. Ainsi, vers 630, les Bretons de Domnonée
inquiètent
Dagobert (629-639), qui envoie son conseiller Éloi, auprès
de leur roi Judicaël. Quelque temps plus tard, celui-ci
accepte de se rendre à la cour de Dagobert, près
de Paris. Mais on ne sait si cette démarche correspond
à un acte de soumission ou à la conclusion d'un
traité d'alliance.
|
VIIIème
siècle.
|
En
751 commence une période de conflits
entre les Bretons et les Francs, notamment les
Carolingiens
|
|
|
Expéditions
de Pépin le Bref en 753
|
|
|
Expédition
de Charlemagne en 786, 798, 801. Mais
dès la mort de l'empereur, les
révoltes recommencèrent,
conduites par les valeureux MORVAN et
GUYONVARC'H.
|
|
|
Expédition
de Louis le Pieux, ou le Débonnaire,
en 818, 824.
|
|
|
Elle
s'achève en 831, lorsque Louis 1er le Débonnaire
nomme un noble vannetais,
Nominoë (820?-851), "princeps Veneticae civitatis", à
la tête de la Bretagne. Cet aristocrate breton va très
vite tirer profit de la mort de son protecteur, en 840.
|
|
|
A
l'avènement de Charles le Chauve,
Nominoé
s'estima délié de son serment. Ce fut la guerre.
Nominoé la termina victorieusement à Ballon, près
de Bains-sur-Oust, où les Francs furent écrasés
(845).
Nominoé
étendit sa domination sur les pays de Rennes et de Nantes.
Pendant une dizaine d'années, il gouverna la Bretagne
en maître. Il n'hésita même pas, pour soustraire
les évêques bretons à l'obédience
de l'archevêque franc de Tours, à proclamer Dol
métropole religieuse de la Bretagne.
Nominoé
fut le fondateur de la monarchie et de l'unité bretonnes.
Il fixa pour des siècles le destin de la Bretagne dont
il est le héros national par excellence.
Peut-être
entretenait-il un dessein plus vaste ? Sa marche conquérante
fut arrêtée à Vendôme où il
mourut le 7 mars 851.
|
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Ainsi
la Bretagne commence à former une principauté héréditaire
et les Capétiens réussissent à en faire un des
grands fiefs français, l'influence française faisant reculer,
par contre, la langue bretonne dans la partie ouest du duché
(Basse-Bretagne).
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