Parmi
les 20 mariages célébrés cette
année 1862
à Groix, on notera ceux de :
Laurent
GOURONC (GG /4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a ) né en 1836
à GROIX, Créhal, fils de Vincent GOURONC,
et de Mauricette BARON, qui épouse Marie
Victoire GOURONC, le lundi 2 juin. Il est alors
âgé de 25 ans. Elle a 22 ans. Ce couple aura
10 enfants: Marie Victorine (GG /4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.1)
- Marie (GG /4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.2) - Marie Victoire (GG
/4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.3) - Sébastien (GG
/4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.4) - Marie Jeanne (GG
/4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.5) - Aurélie (GG
/4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.6) - Anaïse (GG
/4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.7) - Philomène Marie (GG
/4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.8) - Genviève (GG
/4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.9) et Rose Marie (GG
/4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.10)
Perrine
LE GOURONC (GG /4.4b.1.5.1.9.3.4) née à
GROIX, Locmaria, fille de Jean Louis LE GOURONC, et de
Marie Jeanne BARBIER, cultivatrice, épouse
Julien CALLOCH, cultivateur, le samedi 5 juillet
à GROIX. Elle est alors âgée de 34
ans. Il a 45 ans. Il n'y a pas d'enfant connu pour ce
couple. Perrine meurt le jeudi 15 février 1877
à GROIX, bourg à l'âge de 49 ans.
Gildas
Tudy GOURONC (GG /4.4b.1.5.5.3a.3.6) né en
1829 à GROIX, Kerigant, fils de Vincent GOURONC,
marin, et de Marie Rose GUILLO, épouse Anne
TRISTAN, le lundi 8 septembre à GROIX. Il est
alors âgé de 33 ans. Elle a 24 ans. Ce
couple aura trois enfants : Pierre
Marie (GG /4.4b.1.5.5.3a.3.6.1) - Marie
Thérèse (GG /4.4b.1.5.5.3a.3.6.2)
et
Marie Anne (GG /4.4b.1.5.5.3a.3.6.3)
Naissance
de Paul GOURONC (GG /4.4b.1.5.1.9.6.1.4) le jeudi
10 juillet à Locmaria. Il est le 4ème
enfant de Jacques GOURONC, marin, âgé de 35
ans, et de Jacquette BIHAN, âgée de 39 ans.
Mort du
recteur Marc Lagueux en 1863, né à
Réguigny (56190) qui, après un
ministère de 44 ans dans l'île, s'est
éteint à l'âge de 75 ans. Des
générations de femmes et d'enfants se
souviennent que la pratique était courante
d'embrasser la tombe de ce fameux prêtre. Pratique
de vénération ou d'exorcisme ?
21
mariages sont célébrés en cette
année 1863
à Groix.
-
Naissance de Marie Renée GOURONC (GG
/4.4b.1.5.1.4.3.6.4) le mercredi 7 janvier à
GROIX, Locmaria. Elle est le 4ème de
François GOURONC, marin, qui réside
à Locmaria, âgé de 40 ans, et de
Marie JÉGO, cultivatrice, âgée de 28
ans. Marie Renée meurt le jeudi 22 mars 1866
à GROIX, Locmaria à l'âge de 3 ans.
-
Naissance
de Marie Victorine GOURONC (GG
/4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.1) le lundi 6 avril à GROIX,
Créhal. Elle est le premier enfant de Laurent
GOURONC, âgé de 26 ans, et de Marie Victoire
GOURONC, âgée de 23 ans. Marie Victorine
meurt le dimanche 28 janvier 1883 à GROIX, bourg
à l'âge de 19 ans.
-
Naissance
de Pierre Marie GOURONC (GG /4.4b.1.5.5.3a.3.6.1)
le mercredi 24 juin à GROIX, Kerigant. Il est le
premier enfant de Gildas Tudy GOURONC, âgé
de 34 ans, et d'Anne TRISTAN, âgée de 24
ans.
C'est
entre 1863 et 1865 qu'apparaissent les premières
conserveries groisillonnes. Cette installation tardive,
20 ans après Belle-Ile résulte du fait que
Groix tirait en partie sa richesse du cabotage de la
sardine. Ne voyait-on pas en 1861 à Port-Tudy,
surtout à l'époque de la pêche
à la sardine, de fortes chaloupes pontées
de 15 à 25 tonneaux qui prennent des chargements
de poissons frais pour plusieurs points de la côte.
Ces chargements, effectués également en
pleine mer, avaient deux principaux
débouchés : les ateliers de pressage et la
vente aux mareyeurs, qui la destinaient à
être consommée "fraîche" sur le
littoral et à l'intérieur des
terres.
Installation
de la première conserverie à Port Lay en
1864, par Laurent Marie JÉGO. Port-Lay, qui eut
une jetée en 1839, était condamné,
à cause de son exiguïté, à un
médiocre usage. Une cale de pierres sèches
avait déjà été
réalisée en 1826, par des corvées
volontaires, afin d'alimenter la presse à sardine.
Malgré l'abandon de tout projet d'agrandissement,
L.M. JEGO y installera quand même son usine de
conserves. (Elle était encore en activité
dans les années 1950).
Deux
autres conserveries de poissons s'implantent sur l'Ile de
Groix. Ces établissements ne diffèrent pas
des presses, sur leur utilité et leur mode
d'installation. Le but de la conserverie consiste en la
transformation d'une matière première, le
poisson, en un produit de "longue conservation". Et, ce
produit reste encore principalement la sardine, jusqu'aux
années 70.
Les
critères d'installation sont identiques à
ceux utilisés pour la presse. La situation
géographique est déterminante : la
proximité de la mer et des zones de pêche
entraînent peu de manipulation et une
transformation rapide du produit. Les environs de Groix
sont un site privilégié. "C'est dans le
coureau de Groix qu'on fait la pêche de sardines la
plus abondante de toutes nos côtes " tient à
le rappeler Adolphe GUYOT-JOMARD en 1862.
Sur le
potentiel de sites pouvant recevoir une conserverie,
outre Port-Lay deux ont été choisis :
Port-Mélite, et Port-Tudy. Ce choix n'émane
pas, uniquement, de données physiques. Les futurs
conserveurs ont obéi à des règles,
qui pour la plupart, impliquent leur qualité. Les
trois emplacements sont des lieux de presses. Or deux des
entrepreneurs sont presseurs: Jean-Pierre ROMIEUX
possède les presses de Port-Tudy et de Port-Melin
; Joseph-Marie NOEL, avec l'aide de son frère
Laurent Victor NOEL, exploite les établissements
de Port-Mélite, de Locmaria et de
Port-Lay.
La
concurrence de plus en plus pesante de la conserverie a
entraîné la fermeture de plusieurs ateliers
au début des années 1860, dont les
unités de Locmaria et de Port-Lay. De ce fait, une
mutation s'impose et "les presseurs font, pour employer
un terme moderne, une reconversion" qui leur évite
la ruine ".
La mise
en oeuvre des travaux permettant l'agrandissement du
port, a d'une certaine manière, incité la
mutation des presses en conserveries. Le site de
Port-Tudy est le premier à opérer la
transformation, vers 1863. Ensuite, c'est au tour de
Port-Mélite. L'absence de port n'empêche pas
l'installation de conserverie comme le démontre
l'exemple de Port-Mélite. Mais, à long
terme, cet handicap se fera ressentir et
débouchera sur la fermeture de cette unité
de production, dans les années 1890. Par contre,
les autres établissements continueront à se
développer; On peut considérer la
présence d'infra-structures portuaires comme
garante d'une présence durable.
Avec
l'accord des copropriétaires, la famille DAVIGO,
la maison et une partie de la presse de Port Lay sont
transformés en "magasin et chantier ". La maison
devient un débit de boisson et de vin en gros et
la presse, un atelier où est entreposé du
matériel d'armement et de
réparation.

-
Naissance de Marie GOURONC (GG
/4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.2) le mercredi 8 juin
1864
à GROIX, Créhal. Elle est le second enfant
de Laurent GOURONC, âgé de 27 ans, et de
Marie Victoire GOURONC, âgée de 24 ans.
-
Naissance de Joséphine GOURONC (GG
/4.4b.1.5.5.3a.2.1.10b ) le mardi 27 décembre
à GROIX, Créhal. Elle est le 6ème
enfant de Vincent GOURONC, âgé de 50 ans, et
de Perrine TENNIER, âgée de 48 ans.
Parmi
les 21 mariages célébrés cette
année à Groix, on notera celui de :
Mélanie
GOURONG (GG /4.4b.1.5.1.4.3.1.1) née en 1845
à GROIX, Kerohet, fille de Maurice GOURONG (48),
marin-pêcheur, de Locmaria à Groix, et
d'Anne TONNERRE, cultivatrice , à Kerohet,
épouse Ernest CUON, le lundi 13 juin
à GROIX. Elle est alors âgée de 18
ans. Il a 22 ans. Ce couple aura deux enfants : Thomas
(GG /4.4b.1.5.1.4.3.1.1.1) dont la date exacte de
naissance n'est pas connue. Il est sans descendance. Il
sera prêtre et Emilie (GG /4.4b.1.5.1.4.3.1.1.2)
dont la date exacte de naissance n'est pas connue. Elle
est sans descendance
Le
commerce du vin est très prospère,
Jean-Pierre ROMIEUX démolit une partie de son
magasin à vin à Port-Tudy et en "augmente
la construction".

Naissance
de Jérôme GOURONC (GG
/4.4b.1.5.1.9.6.1.5) le vendredi 5 mai
1865
à GROIX, Locmaria. Il est le 5ème enfant de
Jacques GOURONC, marin, âgé de 38 ans, et de
Jacquette BIHAN, âgée de 42 ans.
Naissance
de Marie Thérèse GOURONC (GG
/4.4b.1.5.5.3a.3.6.2) est née le samedi 19
août à GROIX, Kérigant. Elle est le
second enfant de Gildas Tudy GOURONC, âgé de
36 ans, et d'Anne TRISTAN, âgée de 27 ans.
Parmi
les 31 mariages célébrés cette
année à Groix, on notera ceux de :
Paul
GOURONC (GG /4.4b.1.5.1.9.6.3) fils de Pierre
GOURONC, et de Françoise METAYER,
ménagère, épouse Perrine
Victorine MAHO, le mardi 30 mai 1865 à RIANTEC
(56). Il est alors âgé de 27 ans. Elle a 20
ans. Ce couple aura un enfant :
Jean Marie
(GG /4.4b.1.5.1.9.6.3.1)
Marie
Jeanne Noelle GOURONC (GG /4.4b.1.5.5.3a.9.3b )
née à GROIX, Créhal, fille de
Mathurin GOURONC, marin, et de Catherine GOURONC,
épouse Joseph Marie CALLOCH, le lundi 12
juin à GROIX. Elle est alors âgée de
29 ans. Il a 30 ans environ. Il n'y a pas d'enfant connu
pour ce couple. Marie Jeanne Noelle meurt le vendredi 8
janvier 1875 à Créhal à l'âge
de 38 ans.
Marie
Joseph GOURONC (GG /4.4b.1.5.5.3a.9.4b ) né en
1838 à GROIX, Créhal, fille de Mathurin
GOURONC, marin, et de Catherine GOURONC, épouse
Joseph Marie STEPHANT, le jeudi 9 novembre 1865
à GROIX. Elle est alors âgée de 27
ans. Il a 30 ans environ. Il n'y a pas d'enfant connu
pour ce couple.
Jean
LE GOURONC (GG /4.4b.1.5.1.9.6.2) né en 1832
à GROIX, Locmaria, fils de Pierre GOURONC, et de
Françoise METAYER, ménagère, marin
épouse Marie Joseph BOBINEC, le samedi 18
novembre à GROIX. Il est alors âgé de
33 ans. Elle a 33 ans. Il n'y a pas d'enfant connu pour
ce couple.
Création
en 1866
de la Station de sauvetage avec l'édification,
deux ans plus tard, d'un abri maçonné et
d'une rampe de mise à l'eau pour le premier canot
baptisé "Amiral Méquet". (1866-1901), sous
les ordres de Jean Marie Camenen.
-
Naissance
de Jean Marie GOURONC (GG /4.4b.1.5.1.9.6.3.1) le
mercredi 25 avril à RIANTEC , Locquimélic.
Il est le premier enfant de Paul GOURONC,
âgé de 28 ans, et de Perrine Victorine MAHO,
âgée de 21 ans.
-
Naissance
de Marie Victoire GOURONC (GG
/4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.3) le jeudi 26 avril à
GROIX, Créhal. Elle est le 3ème enfant de
Laurent GOURONC, âgé de 29 ans, et de Marie
Victoire GOURONC, âgée de 26 ans.
38
mariages sont célébrés en cette
année à Groix.
Adolphe
GUILLAUME, capitaine au long cour, décide
d'établir une "fricasserie" de sardines sur un
terrain qu'il possède à Port-Tudy,
situé derrière l'usine ROMIEUX. Cette
construction est contrariée par une
décision municipale. La commune projette de
construire un nouveau chemin vicinal reliant Le Bourg
à Port-Tudy. Finalement, ce projet n'aboutira pas
et en juin 1872, la Veuve ROMIEUX, propriétaire et
fabricante de sardines achète ce terrain aux
héritiers GUILLAUME pour un prix
élevé :3000 F. Ce terrain de 7 a. 31 ca lui
est nécessaire pour développer son
industrie.

Commencée
en
1867,
la construction de la jetée de Port-Tudy se
terminera en 1868. Malgrè cela, en hiver, toutes
les chaloupes non pontées (180 environ) sont
retirées sur les sables où sont mises
à l'abri dans les rades de Lorient et de
Gâvres. Outre les premiers travaux, quelques
indices annoncent cependant le futur glissement des
activités du bourg ou de locmaria vers Port-Tudy
.
-
Naissance
de Marie Anne GOURONC (GG /4.4b.1.5.5.3a.3.6.3) le
mardi 12 mars à GROIX, Kérigant. Elle est
le 3ème enfant de Gildas Tudy GOURONC,
âgé de 37 ans, et d'Anne TRISTAN,
âgée de 28 ans.
-
Naissance
de François Marie GOURONC (GG
/4.4b.1.5.1.4.3.6.5) le dimanche 5 juillet à
GROIX, Locmaria. Il est le 5ème enfant de
François GOURONC, marin, réside à
Locmaria en 1853, âgé de 45 ans, et de Marie
JÉGO, cultivatrice, âgée de 34 ans.
François Marie meurt le mardi 3 novembre 1885
à l'âge de 17 ans.
-
Naissance
de Sébastien GOURONC (GG
/4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.4) le samedi 31 octobre à
GROIX, Créhal. Il est le 4ème enfant de
Laurent GOURONC, âgé de 32 ans, et de Marie
Victoire GOURONC, âgée de 29 ans.
Sébastien meurt le mardi 4 janvier 1870 à
GROIX, Créhal à l'âge de 14 mois.
29
mariages sont célébrés en cette
année à Groix.
L'installation
des conserveries a entraîné un
bouleversement en profondeur du marché de la
sardine. En 1841, 86,8 % des sardines
pêchées ont été vendues au
vert (fraîche) et 11 % ont été
pressées, 2,2 % ont été "confites
à l'huile". En 1871, l'on considère que 89
% des sardines pêchées ont été
travaillées par les fabricants de boîtes et
11 % ont été salées.
La
disparition progressive des presses entraîne,
inéluctablement, un effondrement du marché
des caboteurs groisillons. En parallèle, il n'est
pas remplacé par l'approvisionnement des nouvelles
conserveries. Car, si le salage de la sardine en "pile"
dans la cale des caboteurs n'empêchait nullement sa
consommation ou son pressage ultérieur, mareyeurs
et usiniers exigaient désormais un poisson
parfaitement frais qui ne saurait avoir
séjourné dans le sel .
Cette
nouvelle industrie pose un autre problème, elle
détériore une partie des activités
exercées par les groisillons. A la qualité
de presseur ou de propriétaire, s'ajoutait celle
de "marchand de poisson en gros". Ils possédaient
de nombreuses chaloupes, armées
l'été au cabotage et l'hiver à la
drague. Ils pouvaient non seulement alimenter les presses
du littoral breton, mais également leurs propres
établissements à moindre coût. Bien
que le cabotage de la sardine continue, il deviendra au
cours des années 1870-1880, un commerce d'appoint.
Entre
1860 et 1870, une activité de substitution sera
mise en place: la pêche au thon. Désormais,
il n'existe aucune entrave à l'installation de
conserveries. A Port-Lay, l'agrandissement de la
conserverie n'interviendra qu'en 1868.
En
1868
construction de l'abri du canot de sauvetage
et
ouverture
du bistrot-épicerie Milloch à
proximité de ce dernier.
Ouverture
en 1869
du canal de Suez, il accélère le processus
de mécanisation, le canal étant impropre
à la navigation à voile, de même que
la mer Rouge.
23
mariages sont célébrés en cette
année à Groix.
-
Naissance de Marie Jeanne GOURONC (GG
/4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.5) le mardi 29 mars
1870
à GROIX, Créhal. Elle est le 5ème
enfant de Laurent GOURONC, âgé de 33 ans, et
de Marie Victoire GOURONC, âgée de 30 ans.
Marie Jeanne meurt le samedi 17 novembre 1888 à
GROIX, Créhal à l'âge de 18 ans.
Seulement
14 mariages sont célébrés en cette
année à Groix (Guerre de 1870 ?).
Le
réseau de distribution de vin sera
complété vers 1870, par la construction
d'une autre magasin de vin en gros au Bourg "sur une
partie de terrain appartenant en propre à Mme
NOEL, née DA VIGO dont le prix de la construction
s'est élevé à 3000 francs ". La
multiplication de ces magasins de vins en gros
répond à une demande. Celle-ci émane
non seulement des nombreux estaminets de l'île,
mais également des marins et en
général, de l'armement groisillon. Cet
armement est en pleine expansion entre 1855 et 1870.
Ainsi, la jauge moyenne brute des chaloupes
pontées immatriculés à Groix est
pour les années 1855: 11,99 tx, 1860: 16,60 tx,
1865; 26,38 tx, 1870; 25,20 tx.
Cette
mutation de la flotte est essentiellement
provoquée par l'activité de la pêche
à la drague, qui s'effectue de plus en plus loin
et en plein hiver. Elle demande donc des navires plus
grands et plus robustes. L'ouverture des ports sur le
marché intérieur grâce aux chemins de
fer aura pour conséquence, d'amplifier le volume
de cette pêche. L'arrivée du chemin de fer
à La Rochelle, en 1856 ( puis aux Sables d'Olonne
en 1871) correspond à la mise en place d'un
armement groisillon essentiellement basé sur des
navires pontés construits aux Sables
d'Olonne.
Le
"système de la part" permet aux groisillons de se
construire une flotte de plus en plus imposante. Signe de
cette prospérité, l'enrichissement. En
1869, l'administrateur du Quartier de Lorient constate
que "la situation matérielle des pêcheurs
est en général très bonne; à
Groix la population vit dans l'aisance " .
L'armement
groisillon a donc besoin de maisons capables de fournir
des agrès, des ateliers de réparation, des
établissements où l'on puisse fournir le
ravitaillement de bouche pour plusieurs jours. Les
anciens presseurs et négociants saisissent
l'occasion. Tout ce qui touche de près ou de loin
à la mer les intéresse. D'ailleurs, que ce
soit Jean Pierre ROMIEUX ou Joseph Marie et Laurent
Victor NOEL, ils sont tous armateurs. La transformation
de presses en magasins à vin, liée
sûrement à la crise de la presse, a donc
également été motivée par ce
manque d'activité liée à l'armement.
La pêche à la drague était un
métier dur et dangereux. Chaque bateau avait droit
à un certain nombre de litres de vin par homme et
par jour.
L'implantation
de ces magasins en gros en des lieux précis n'est
pas sans fondement. Port-Tudy et Port-Lay
possèdent des infrastructures portuaires capables
de recevoir ces bateaux de plus en plus
grands.
Quant
à LOCMARIA, second village par sa population, sa
large baie permet aux navires, par temps calme, de venir
s'y préparer; d'où l'im-plantation d'un
magasin, chargé de vendre du vin et du
matériel d'accastillage. Cela est d'autant plus
vrai que les ports de Port-Tudy et de Port-Lay sont
incapables d'accueillir toutes les chaloupes
pontées.
Les
établissements de Port-Melin et de
Port-Mélite, situés sur la côte Nord,
sont voués à jouer un rôle
secondaire. Le manque de fondations portuaires ne permet
pas aux chaloupes pontées d'y aborder. Et la
petitesse de ces havres autorise seulement l'abri
temporaire d'une ou deux de ces chaloupes.
La 19
juillet, Napoléon III déclare la
guerre
aux prussiens.
La défaite est rapide. Le 2 septembre l'emereur
est fait prisonnier lors du désastre de
Sedan.
Election
du conseil municipal, Laurent Victor NOEL est élu
conseiller municipal. Jean Pierre ROMIEUX reste
maire.
Le 4
septembre, suite à la destitution de
Napoléon III, institution d'un Gouvernement de
Défense nationale (III République). C'est
aussi l'époque du début de la pêche
thonière à Groix.
A
Tours, le 10 octobre, Gambetta décide un appel
à la levée en masse. De nombreux bretons
seront mobilisés et rassemblés au
camp
de La Conlie
.
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