Histoire de l'île de Groix ...

et de la famille (Le) Gou(z)ronc...

 

 

 

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Sommaire

Les Origines  

Les 1ers Groisillons et les Venetes 

Du III au V s.

VI au VIII s.

IX au XI s.

XII au XIII s. 

XIV s.

XV s. 

XVI s. (1500 à 1564)

XVI s. (1565 à 1600)

XVII s. (1600 à 1625)

XVII s. (1626 à 1643)

 Louis XIV (Régence)

Louis XIV (1661/1674)

Louis XIV (1675/1690)

Louis XIV (1691/1703)

Louis XIV (1704/1715)

Regence (1715/1723)

Louis XV (1723/1734)

Louis XV (1735/1750)

Louis XV (1751/1760)  

Louis XV (1761/1774)

Louis XVI

Louis XVI / La Revolution

La Revolution (1791/1796)

Le Directoire / Le Consulat

XIX s - L'Empire

 XIX s. (Restauration-Louis XVIII)

XIX s. (Restauration - Charles X )

XIX s. (Restauration - L.Philippe )

XIX s. ( 2eme republique)

 XIX s. (Second Empire)

XIX s. (Second Empire (2)

 XIX s. (3eme Rep 1871/1893)

XX s. (3eme Rep 1894/1918)  

XX s. (3eme Rep 1919/1938)

XX s. (4eme Rep 1939/1958)

XX s. (5eme Rep 1958/auj) 

Base de données généalogiques 

Bibliographie 1

Biblio 2

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Louis XIV (1643 / 1715)

seconde partie de 1661 à 1674
A la mort de son père, le jeune louis n'a que 5 ans, sa mère est nommé régente. Elle gouvernera pendant 17 années (de 1643 à 1661), puis Louis XIV s'affranchira de cette tutelle. Commencera alors un long règne qui eut des conséquences imortantes pour l'île, grâce aux conseils "éclairés" de Colbert.
 
Au cours de l'année 1661 où commence le règne effectif de Louis XIV, le lundi 28 novembre, naissance à Groix de Louyse LE GOUZRONC (GG -4.4b.6) . Elle est le sixième enfant de François, âgé d'environ 30 ans, et de Catherine LE DARIET, âgée de 33 ans. Louyse LE GOUZRONC meurt avant 1695, âgée de moins de 33 ans. Durant l'année 10 mariages célébrés à Groix

A cette époque, les terres de Groix semblent être parfaitement entretenues, et des efforts sensibles sont faits pour améliorer les techniques agricoles. Hommes et femmes travaillent. Les hommes tiennent la charrue et ne sont pas encore tous pris par la pêche ou les vaisseaux du Roy. La première moitié du 17e siècle représente dans l'histoire de l'île, la phase la plus laborieuse, la plus tranquille et peut-être la plus heureuse. Louis XIV, dit-on, ne voulait manger que du pain fait avec la farine de l'île. "Blé de Groix, pain de roi", disait alors l'adage.

Colbert reprit le flambeau de Richelieu, il se découvrit une vocation de créateur d'empire, Dans le domaine colonial, le règne de Louis XIV revêtit donc un caractère d'unité. Colbert poursuivit le projet d'acquérir des territoires riches en matières premières et de les peupler. Il reprit le procédé des grandes compagnies, créa, pour l'Atlantique, celle des Indes occidentales: le succès ne répondit pas à ses efforts. Colbert restaure aussi la "marine de guerre" permanente, créée par Richelieu et, en grande partie détruite suite à la Fronde (1648/1653).

La paroisse de Port-Louis réussi finalement à s'imposer en 1662, et à ne plus être une succursale de Riantec. Cette même année 9 mariages célébrés à Groix

 

En mars 1663, visite de la rade de Port-Louis pour y installer un port de guerre par une commission conduite par Colbert du Terron à la recherche de mouillages pour les hivernages de la flotte de guerre et leurs radoubs. Le rapport est, à cette époque, négatif. La basse vallée de la Charente a eu la préférence.

L'absence de véritable port à Groix exclut toute stratégie de défense et la belle saison, favorable aux attaques et aux débarquements, est redoutée (cf registre des baptêmes). En cette année, les anglais opèrent un descente sur l'île, et commettent des ravages, mais ils ne peuvent s'y maintenir. Cette incursion n'est pas signalée dans les archives; Félix François de la Sauvagerie la mentionne sans fournir de renseignements. Il aurait cependant pu donner des détails précis, car il est ingénieur en chef, pour le Roi, des villes et citadelles du Port-Louis et de l'Orient. L'abbé LOGET, recteur de l'époque, reste muet; il semble manquer totalement de zèle en ce qui concerne ses registres. Il écrit ses actes en barbouillant les pages. Le reçu qu'il délivre en 1668 à Allain LANCO (ca 1640) "pour dix sols de rentes annuelles qu'il doit à l'Église sur tenue de petit maison couverte de bled" se réduit à un amas de mots désordonnés. Son rectorat n'est d'ailleurs pas heureux, pendant toute sa durée, on ne cesse de craindre les attaques de l'ennemi.

Le "St Charles", commandé par Hervé de Kersaint de Kercadiou, de St-Pol de Léon, quitte Nantes le 29 mai, pour un voyage à l'île Dauphine (Madagascar). Cette année là 11 mariages sont célébrés à Groix, on compte également 27 naissances.

Le voyage du St Charles est un succès. Charpentier célèbre ce succès dans une "Relation" que Colbert fait imprimer pour soutenir les projets de la Compagnie royale des Indes. : " Le 18 mai 1664, un vaisseau venant de l'île de Madagascar abordait en Bretagne au Port-Louis. Ce vaisseau, qui appartenait au Maréchal de la Meilleraye, parti de Nantes, le 29 mai 1663, pour aller à cette île, et après avoir fait heureusement ce voyage, n'ayant employé que 11 mois et 20 jours depuis son départ jusqu'à son retour. Il était chargé de quantité de cuirs, de cire et de bois d'ébène. Il avait apporté aussi quelques pierreries et de tous les hommes d'équipage, il n'en était mort qu'un seul …"

Louis XIV, à la demande de Colbert, autorise, en 1664, la création de la Compagnie Française des Indes qui reçoit du pouvoir royal le privilège exclusif du commerce maritime lointain avec tous les pays situés au-delà du Cap de Bonne-Espérance pour 50 ans, ainsi qu'une prime par tonneau pour toute marchandise exportée ou importée. (La déclaration royale n'intervient en fait que 2 années après la création de la Compagnie, en mai 1666 )

Les privilèges acquis précédemment par la Maréchal de La Meilleraye pour fonder sa "compagnie de madagascar" transitent à cette nouvelle compagnie en échange d'un gros paquet d'actions. Le capital est de 15 millions de livres. La souscription des actions de la compagnie s'avère difficile, les notables se soucient peu de placer leur argent dans cette aventure, l'intendant d'Auvergne, pour animer le zèle des souscripteurs, envisage même d'employer "le ministère des dragons". L'équilibre financier de la compagnie n'est finalement pas atteint sous Louis XIV . La famille royale en détient 45 % des parts, la noblesse 19,5 % et seulement 16 % aux négociants.

Des négociants de St Malo, du Havre et de Nantes viennent installer des annexes à Port-Louis, sur les rives du Blavet et du Scorff qui ne sont que de simples landes.

Les administrateurs de la nouvelle compagnie cherchent où placer un chantier et un lieu d'armement et de désarmement. Ils pensent avoir besoin de 2 ports. Ils choisissent d'abord le Havre à proximité de Rouen (et de Paris) et Bayonne. De violentes manifestations à Bayonne contre l'implantation de la compagnie détournent celle-ci de ce projet.

Le 26 juillet de cette même année, naissance à Groix de Jan LE GOUZRONC (GG-4.4b.7). Il est le septième enfant de François, âgé d'environ 33 ans, et de Catherine LE DARIET, âgée de 36 ans. Jan LE GOUZRONC meurt avant 1695, âgé de moins de 30 ans. En septembre, épidémie de peste noire à Saint Malo. Durant l'année 13 mariages sont célébrés.

Le 10 avril 1665, Guillaume de la Motte, lieutenant du Roi visite la rade du Blavet accompagné de pilotes de Port-Louis et décide que cette rade est un bon abri. Deux autres commissions examinent les lieux. Leurs conclusions permettent son établissement à Port-Louis, malgré les restrictions signalées: comme la rade qui n'est pas, à leurs yeux, assez grande pour accueillir assez de vaisseaux au mouillage ou les courants trop forts qui risquent de faire chasser et démâter les vaisseaux. Ils reconnaissent cependant que "des terres élevées dans son approche qui en donnent une facile connaissance de haute mer, et qui en assurent tout à fait les atterrages. Outre que " Bellisle " qui n'en est éloignée que de 10 lieux, les fait assez découvrir et fournit une bonne rade et un bon abri pour y tenir comme fait aussi l'Isle de Groix qui n'en est qu'à deux lieux et qui l'assiste aussi d'un bon couvert et d'un bon mouillage, quoi qu'en cette Isle et à l'entrée du port il y ait plusieurs roches qui pour être connues ne sont pas mal aisées à éviter."

Le samedi 20 juin, mariage (l'un des 15 de l'année) à Groix de Jacques LE GOUZRONC (GG-6.4) fils de Jan ? (G-6), et de Françoise FICHAN(T) avec Vincente E(Z)VEN, fille de Jacques EZVEN (6 810)et de Marye LE GOUZRONC (6 811). Il est alors âgé de 27 ans. Elle a 30 ans. Ils s'installent à Kerleho. Ce couple aura au moins deux enfants : Françoise (GG-6.4.1) et Magdelayne (GG-6.4.2).

Et aussi celui de sa soeur, le même jour, J(e)anne LE GOUZRONC (G-6.2) née en 1634 à GROIX, kerdurant, fille de Jan ? (G-6), et de Françoise FICHAN(T). Elle épouse Jacques HIRAIX, fils de Symon HIRAIX, le samedi 20 juin à GROIX. Elle est alors âgée de 31 ans. Il a plus de 21 ans. Il n'y a pas d'enfant connu pour ce couple.

Le dimanche 2 août de la même année, naissance à Groix de Sébastienne LE GOUZRONC (GG -4.4b.8). Elle est le huitième enfant de François, âgé d'environ 34 ans, et de Catherine LE DARIET, âgée de 37 ans. Elle épousera Guillaume LE SOLLIEC, le lundi 17 novembre 1687 à Groix. Elle est alors âgée de 22 ans. Il a 22 ans environ. Il n'y a pas d'enfant connu pour ce couple.

A partir du 30 juillet 1666, deux neveux de Jean LOGET : Bernard (1666/1667) et surtout Jacques LOGET secondent leur oncle. Ils paraphent quelques uns des 10 mariages de l'année

Le 31 août, sur ordre de Colbert, conseillé par La Meilleraye, et parce qu'il s'agit de landes vastes et désertiques, la Compagnie choisit d'acheter un modeste terrain de 7 ha de landes au Prince de Guéméné pour construire ses installations. Cet acte signe l'acte de naissance de Lorient. L'histoire de L'Orient (Lorient), en raison de son commerce (avec l'Orient justement), naît à cette date, lorsque le siège de la Cie des Indes s'installe à l'abri de la citadelle espagnole de Port-Blavet, au confluent du Scorff et du Blavet qui forme la rade (les vallées de ces 2 fleuves marquent profondément les paysages et l'activité de l'arrière-pays) et commence véritablement par la création des chantiers navals du Faouëdic: 2 frégates et un navire de 1000 tonneaux, le Soleil d'Orient, sont bientôt mis en route sur ces nouveaux chantiers, lesquels attirent paysans et ouvriers des 4 coins du royaume. Le Soleil d'Orient, "An Oriant "en breton, deviendra l'éponyme de la ville naissante. Pendant la révolution, on parle encore des Orientais.

La confirmation du choix et de la chance de Port-Louis, de Lorient (et de Groix ?) réside dans le désastre du "Vierge de Bon Port" coulé en 1666 par deux frégates anglaises au large de Guernesey lors de son retour des indes et au retour à bon port au début de 1669 du "St Jean-Baptiste" à Port-Louis arrivant d'Asie. L'atout de Lorient est sa situation sur les routes du cabotage nationales et internationales. Ainsi l'axe Nantes - Port-Louis, rarement interrompu, même en temps de guerre, assure un approvisionnement en matières premières de construction navale et en marchandises d'avitaillement et de cargaison. À l'échelle européenne, la rade s'insère sur les rotations des gros porteurs hollandais et hanséates qui descendent les produits clés de la construction navale (les mâts, le fer, le chanvre, le goudron) avant de charger les sels et vins au Croisic ou dans les ports d'Aunis Saintonge.

Ces évènements donnent à Groix une importance stratégique déterminante. Lorient devient la cible des marines anglaise et hollandaise, Groix occupe alors une position stratégique: l'île barre l'entrée de la rade, elle-même, protégée par la citadelle de Port-Louis, et offre un abri à la Cie des Indes. À l'abri de ses batteries installées de proche en proche sur le littoral nord et est, viennent mouiller les navires dans l'attente des vents favorables.

Dès lors, la défense sur l'île de Groix s'impose. La vie de l'île dépend désormais de la politique royale: l'île contribue aux besoins du royaume en payant l'impôt; elle fournit en outre des hommes aux vaisseaux de guerre et aux navires de la Cie des Indes. Il s'ensuit une diminution des surfaces cultivées, un développement de l'industrie de la presse à sardines (forte demande pour nourrir les armées), mais aussi la fuite des familles riches de l'île vers le continent où les risques de pillage sont moindres. La situation sur l'île est liée aux nombreux mouvements maritimes. La vie quotidienne est bouleversée: logement de troupes, recrutement de milice garde-côte, arrivée de maladies inconnues à Groix jusque-là. Les répercussions démographiques sont graves sur un territoire où aucun médecin ne séjourne. L'agriculture devient une activité uniquement féminine, les hommes étant absents.

Épices, thé, étoffes, soieries, laques et porcelaines des "Indes" transiteront à l'avenir par Lorient et feront la fortune de la Compagnie des Indes et des armateurs, qui s'adonnent par ailleurs au trafic du bois d'ébène et plus tard des contrebandiers.

Le mardi 21 septembre, naissance à Groix de Françoise LE GOUZRONC (GG-6.4.1). Elle est le premier enfant de Jacques, âgé de 28 ans, et de Vincente E(Z)VEN, âgée de 31 ans. Ils résident à Kerleho.

On ne compte que 3 mariages en 1667.

En 1668, commence la guerre de Dévolution, causée par les prétentions de Louis XIV dans le cadre de la succession d'Espagne où il réclame, entre autres la Franche-Comté, la Navarre et la Flandre. L'île de Groix sera attaquée par les corsaires flessinguois.

Le 20 mars, premier armement à Port-Louis de deux navires de la compagnie au départ pour l'Asie : "Aigle d'or", vaisseau de 600 tonneaux, construit à Bayonne en 1667, et "Force", vaisseau de 500 tonneaux, construit en 1667, arrivé à Fort-Dauphin en septembre. Armé le 19 oct. pour Surate (arrivée le 15 mars 1669).

Le dimanche 16 septembre, deux ans presque exactement après la naissance de Françoise, naissance à Groix dans le village de Kerleho, de Magdelayne LE GOUZRONC (GG -6.4.2). Elle est le second enfant de Jacques, âgé de 30 ans, et de Vincente E(Z)VEN, âgée de 33 ans.

Le nombre des mariages célébrés cette année-là est impressionnant : 17

Colbert reçoit en 1669 la charge de secrétaire d'État à la Marine, aux Colonies et au Commerce: vaste programme. Il la conserva jusqu'à sa mort en 1688. Il crée corps structuré d'officiers de marine et le "régime des classes", aïeul de l'inscription maritime pour recruter les équipages. le 2 février, le "St Jean-Baptiste" (armé à Rochefort en 1666) arrive à Port-Louis. C'est le 1er navire de retour des Indes à désarmer à Port-Louis. Le 20 décembre sont formés le régiment "Royal-Marine" et le régiment "Amiral", ce dernier devenant plus tard " Vermandois ".

Pour plus de détails consulter un excellent site sur l'organisation de la Marine royale et les techniques maritimes

Armement à Port-louis, le 10 avril, du Saint-Paul, de 250 tx équipé de 30 canons et manoeuvré part 80 marins pour l'île Dauphine, et le 17 juillet, du Saint-François, de 600 tx, qui allait directement à Surate avec le commis Pilavoine qui devait dans la suite y exercer pendant de longues années les fonctions de directeur. Ce navire, emporté par les moussons, fut poussé jusqu'à Batavia, d'où il gagna son lieu de destination.

La même année que le lancement du mythique premier bateau construit à Lorient, le "Soleil d'Orient ", (3 autres le seront en 1670 et 4 en 1671), et de l'armement de deux navires pour l'Asie, 8 mariages sont célébrés. et le samedi 6 avril naissance à Groix d'Anne LE GOUZRONC (GG-4.4b.9). Elle est la neuvième enfant de François, âgé d'environ 38 ans, et de Catherine LE DARIET, âgée de 40 ans. (Anne mourra le mardi 20 décembre 1712 à Groix dans le village de Créhal bras, à l'âge de 43 ans). Pourtant si L'Orient construit et arme, au retour les marchandises ne font que transiter dans la rade. Elles sont en effet acheminées par cabotage jusqu'au Havre (1669-1692), puis Rouen (1676-1688) et enfin vers Nantes de 1688 à 1734.

En 1670, création des Écoles d'hydrographie et de nouveaux le nombre de 17 mariages est atteint sur l'île.

Trois navires sont armés de Port-Louis, le 11 avril : le Dauphin-Couronné, de 800 tx, commandé par le capitaine Baron, le Phénix, de 500 tx, commandé par le capitaine Boquet, et le Vautour-Couronné, de 600 tx, commandé par le capitaine Jayeux, et un autre est désarmé : la Force le 10 septembre .

Conquise par les chantiers de la Compagnie et la rade de Lorient, la Marine royale s'installe en 1671, à Port-Louis et à Lorient. 15 mariages sont célébrés sur l'île.

Le 7 mars, trois vaisseaux partaient du Port-Louis : le Saint-Jean-Baptiste, de 600 tx, commandé par le capitaine Herpin, ayant à son bord le directeur Blot, le Soleil-d'Orient, de 1.000 tx, commandé par le capitaine Labeda, avec le directeur Gueston, et le houcre Petit-Saint-Louis, de 100 tx, commandé par le capitaine Chanlatte. Le Soleil-d'Orient, s'étant trouvé démâté par un coup de temps à cent lieues du Port-Louis, fut obligé de se réfugier à la Rochelle.

Deux autres armements ont lieux en juillet, le Saint-Esprit, de 600 tx, commandé par le capitaine Le Rond, pour gagner Surate, après une traversée de 8 mois, sans aucune relâche, et celui de l'Espérance, de 400 tx, commandé par le capitaine Lamoisse.

Arrivée en rade de Groix, le 22 juillet, de la Marie, qui revenait de l'île Dauphine.

Début de la Guerre de Hollande en 1672. Les hostilités s'ouvrent par l'invasion de Pays-bas, en mai. Les Hollandais ne doivent leur salut qu'à l'inondation volontaire de leur pays qui met fin à l'offensive française. Guillaume d'Orange réussit alors à former une coalition avec le Saint- Empire et l'Espagne. La guerre, au cours de laquelle Turenne est tué par un boulet le 27 juillet 1675, devient européenne. Cette guerre renforce l'importance de Port-Louis et Lorient

Parmi les 12 mariages de l'année on remarque que le samedi 25 juin, Laurent LE GOUZRONC (1 536), fils de François, épouse à Groix Françoise E(Z)VEN (1 537), la fille de Sébastien (3 074) et de Marie SYMON (3 075). Il est alors âgé de 19 ans. Elle a 24 ans. Le mariage est célébré par Messire Jean LOGET, vicaire perpétuel qui est le seul à signer. Les témoins en sont Alexandre LE GOUZRONC (son frère), Laurent TONNER (Cousin ?, fils d 'Anne Le Gouzronc ?) et Laurent SIMON.

Ce couple aura au moins cinq enfants : Marie (GG-4.4b.1.1) - Jacquette (GG-4.4b.1.2), morte avant 1695, âgée de moins de 17 ans - Margueritte (GG-4.4b.1.3) morte avant 1695 âgée de moins de 15 ans. - Jean François ? (GG-4.4b.1.4), mort avant 1695 âgé de moins de 9 ans et François (GG-4.4b.1.5)

Le 26 décembre, naissance à Groix de Marie GOU(Z)RONC (1 577), probablement conçue avant le mariage (?). Elle est le premier enfant de Laurent (1 536), âgé de 21 ans, et de Françoise E(Z)VEN (1 537), âgée de 26 ans. Ils résident à Créhal bras .

Cette année-là, alors que deux navires sont désarmés à Port Louis, la Couronne et l'Aigle-d'Or, à la fin du mois de juin. Le 29 juin arrivait encore en rade de Belle-Ile le Dauphin-Couronné dont nous avons signalé le départ de Surate à la date du 9 janvier 1672. Colbert crée une "Caisse des invalides" de marine et encourage la fondation du comptoir de Pondichéry. Sous le règne troublé d'Aurangzeb, les factoreries européennes, déjà souvent fortifiées avec l'aval impérial, renforcent leurs garnisons, usent de la diplomatie ou même de la force pour garantir leur sécurité. Parmi elles figurent les comptoirs britanniques d'où naîtront Bombay, Madras et Calcutta.

En 1673, 12 mariages sont célébrés à Groix.

Désarmement du Vautour

En 1674, les caisses de la Cie des Indes sont vides et la compagnie est couverte de dettes. En effet, les actionnaires n'ont pas versé les sommes promises et la Compagnie a un personnel nombreux, a acheté des navires en Hollande, a transporté plus de 1000 colons à Madagascar, a pris possession de l'île Bourbon et installé quelques petits comptoirs sur la côte des Malabars.

La Guerre de Hollande connaît une importante activité sur mer. Les craintes augmentent lorsqu'on apprend que l'Angleterre a signé la paix avec la Hollande. Le comte d'Estrées, vice-amiral du Ponant, ministre de la marine, s'alarme d'une paix qui équivaut à une alliance contre nous. Il s'occupe aussitôt de la défense des côtes de Bretagne, du Poitou, de Belle-Isle, de Noirmoutier, d'Yeu, de Ré, d'Oléron, de l'embouchure de la Charente et du port de Rochefort. On parle, à travers tout le royaume, des exploits du célèbre Duquesne.

Le 13 février, le Blampignon, 500 tx, arrive à partir du Port-Louis.

À cette date Groix, qui compte à peine 1 500 âmes et où, d'après les recteurs, on ne vit pas aussi bien que voudraient le faire croire les Oratoriens en charge du "troupeau insulaire", demeure dans l'inquiétude permanente. L'île ne bénéficie d'aucune défense solide; de simples retranchements de terre à Port-Tudy, et Port-Mélite ne sauraient effrayer les ennemis.

A la mi-mai on annonce des mouvements de la flotte des Hollandais. Le 27 juin, le duc de Mazarin, gouverneur de Port-Louis, invite même les Groisillons à quitter leur île, proposition renouvelée le 21 juillet par le lieutenant du roi, Charles de Beauregard. L'ont-ils fait? Tous ou en partie ? L'île ne peut-être déserte, il y a des baptêmes en juin et en juillet et 12 mariages ont lieu (11 avant le 14 mai, un seul en octobre).

Les Hollandais commandés par l'amiral Tromp, débarquent à Belle-Isle au commencement de juillet. Le 1er septembre, 34 vaisseaux sous l'ordre de l'Amiral Banquez, viennent mouiller entre Groix et Port-Louis. Des troupes sont descendues dans une île, soi-disant "abandonnée". Les malades de la flotte sont débarqués à terre. Églises, chapelles, maisons et même le presbytère d'où a fui le recteur Loget pour se réfugier chez des paroissiens (tous les îliens n'ont donc pas quitté l'île) sont mis à feu. Ces actes auraient été commis parce que les Hollandais croyaient que les habitants avaient empoisonné les sources. Les ennemis emportent les quelques rares canons qui garnissent les retranchements ainsi que 1 000 bœufs ou vaches. L'escadre quitte les parages le 11 septembre. 

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