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et de la famille (Le) Gou(z)r(r)on(c/g)... |
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Les 1ers Groisillons et les Venetes XIX s. (Restauration-Louis XVIII) XIX s. (Restauration - Charles X ) XIX s. (Restauration - L.Philippe )
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Des ateliers de bouilleurs de sel ont été reconnus à Kermarec et à la pointe des Chats. C'est au Bronze moyen que se développent aussi les ateliers de fondeurs comme celui qui a été découvert à Kerporlay. La civilisation du Bronze modifia, les pratiques néolithiques qui cohabitèrent assez longtemps avec les nouvelles techniques des premiers forgerons. Mais l'heure des métaux sonna le glas de la pierre. Les hommes du bronze abandonnèrent les tombes mégalithiques au profit des tumuli individuels comme la tombe de Port-Mélite. Ils peuplèrent les rivages et bâtirent les premiers retranchements sur les promontoires rocheux, une pratique qui sera utilisée par les hommes de l'âge du fer quand ils leur succéderont.
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Les Vénètes, l'une des 5 peuplades celtes d'Armorique, occupent une bonne partie du Morbihan, il y a 2 800 ans. Ces peuplades celtes ont déferlé sur l'Armorique (nom ancien de la Bretagne), s'imposant aux autochtones et l'une d'elles, les Vénètes deviennent rapidement le peuple le plus puissant de la péninsule. Ceux que les Grecs, leurs contemporains (800/300 av JC) nomment Hénètes, cités par Homère, forme une des branches indo-européennes des grandes migrations du XIII siècle av JC. Certains d'entre eux sont même allés jusqu'en Gde-Bretagne. On les retrouve aussi en Baltique, et dans le bassin de la Vistule. Leur langue est un dialecte indo-européen qui est connu par quelque 200 inscriptions. Elle a de grandes affinités avec le latin.
Les premiers Celtes de l'âge du fer furent des envahisseurs. Leurs descendants firent souche sur ces rivages que nous appelons aujourd'hui le Morbihan. Ce sont eux qui construisirent le fameux "camp romain" (?) de Kervédan, appellation quelque peu erronée. Des fouilles mirent à jour un mobilier céramique datant du 1er siècle avant J-C. Mais il semblerait que cette trace soit le résultat d'une réoccupation tardive. Le camp retranché, derrière ses 4 remparts et ses fossés, appartenait donc à ces fameux Vénètes, dont César affirme: " ils forment la plus puissante tribu côtière, ils possèdent la plus grande flotte pour commercer avec l'île de Bretagne dont il semble avoir le monopole " . Il précise: " leur connaissance et leur expérience de la navigation surpassent celles des autres tribus et la côte où ils vivent étant exposée à la violence de la pleine mer et n'ayant que peu d'abris, ils contrôlent tous les ports et forcent presque tous ceux qui fréquentent ces parages à leur payer un droit " .
Au Ier siècle av. J.C., les hommes de ce royaume marin fondé sur une originale marine à voile (thalassocratie) exploitent forêts et fer, principalement pour la construction de leurs navires. La poterie, depuis une époque reculée, est une de leurs industries. Ils pratiquent aussi le commerce du sel, exportent sans doute fer et étain, assurent le transport des métaux des îles Britanniques (étain) vers la Méditerranée. C'est une grande puissance, qu'illustrent ses frappes de monnaie.
Groix est l'un de leurs promontoires de vigie (avec Belle-Île) et la position de l'île semble privilégier son intégration aux circuits commerciaux.
Aux temps de l'indépendance gauloise, Groix appartiendrait toujours aux Vénètes, si l'on en juge d'après le découpage ultérieur des évêchés (1). La vie maritime est déjà intense. Et d'après certains linguistes, le breton du Vannetais ne proviendrait pas de l'invasion bretonne du Véme siècle, mais de la survie sur place, tout l'Empire romain durant, du gaulois local.
En 57 av JC, conquérir cette partie de la Gaule est important pour César, pour des raisons de prestige, mais aussi pour faciliter sa conquête ultérieure de la Grande-Bretagne. Les Vénètes feignent de se soumettre, mais leur révolte, est rapide. César doit faire face à quelque 220 vaisseaux Vénètes, sans doute dans les parages de la presqu'île de Rhuys. Le manque de maniabilité des vaisseaux celtes est fatal aux Vénètes. César qui a fait construire une flotte plus légère et bénéficie de la trahison des Pictons et des Santons, qui lui ont prêté des bateaux, a en outre fait armer ses navires de faux qui servent aux Romains à déchirer les voiles des Vénètes. Cela met-il fin à la vie maritime de la région ? L'île n'apparaît pas dans les documents évoquant la romanisation de la région. Mais, il y a cependant lieu de penser que la destruction des vaisseaux Vénètes n'est pas aussi complète que César le laisse entendre et les Romains ont-ils, après la défaite qu'ils infligèrent aux Vénètes en l'an 56 avant J. C., occupé l'île ? Sans aucun doute, même si les traces de leur passage sont demeurées peu probantes. On peut aussi penser que si le camp de Kervédan a reçu le nom de "camp des Romains", c'est que les soldats de César l'ont peut-être utilisé, pour y tenir cantonnement ou, plus simplement, installer un poste de guet afin de surveiller la mer. On comprendrait mal que Rome ait négligé cette île dont l'occupation lui permettait de mieux contrôler la pêche. Mais parfois certains pensent à un poste de pirates ?
En 56 av JC, Jules César achève la soumission de la péninsule Armoricaine. (Pourtant , il me semble qu'Astérix résiste toujours). Toutefois en 52 av JC , les Vénètes sont encore assez puissants pour envoyer, à l'appel de Vercingétorix, des renforts à Alésia.
À l'époque gallo-romaine (51 av JC à 250), la puissance des Vénètes disparaît dans l'anonymat de la romanisation. La quasi-totalité du pays a été mise en valeur et le réseau romain sera le seul digne de ce nom avant celui du duc d'Aiguillon. Le chef-lieu de cette région est Darioritum, Vannes (Gwened en breton) 500 ans plus tard. À la fin de l'empire romain, le pays Vénète deviendra le Bro Erec ou Bro Waroc'h "le pays d'Erec" ou de "Waroc'h", nom du chef local.
La péninsule aura donc connu une longue période de relative richesse, dont l'apogée se situe entre le IIe siècle avant J.-C. et le IIIe siècle après J.-C. Les plus riches trésors préhistoriques français ont été trouvés en Bretagne.
(1) De toutes les entités régionales, le Vannetais (Bro Gwened, l'un des quatre " pays " de la Bretagne bretonnante) est l'une des plus stables, au point que, pour l'essentiel, le département du Morbihan se superpose assez bien à la civitas des Vénètes, devenue au haut Moyen ge le Bro waroch, puis, jusqu'en 1789, le diocèse de Vannes.
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dernière mise à jour
5 novembre 2005
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