Louis XIV gouverne depuis 1661;
43 ans d'un règne qui épuise le pays par ses guerres et
ses dépenses somptuaires.
Le
ministre de la marine ne songe plus à Groix. Le recteur Uzel
le lui rappelle en 1704,
fort à propos, il faut croire, car de Pontchartrain lui écrit
sans tarder. " À Versailles, le 30 janvier - J'ai reçu,
Monsieur, la lettre que vous m'avez écrite le 12 de ce mois,
vous trouverez ci-joint le brevet de pension de 500 livres que le Roi
vous a accordé sur l'évêché d'Agen. J'ai
été bien aise de vous attirer cette marque de la satisfaction
que sa Majesté a eu du zèle que vous avez fait paraître
pour son service, la dernière fois que les Anglais sont venus
à l'île de Groix - Pontchartrain". Le recteur Uzel est
en outre chargé de la défense militaire, en l'absence
de militaires. On lui accorde là non pas un privilège
mais une espèce de charge que recevront ses successeurs en même
temps que la pension de 500 livres.
Voilà une aubaine
pour le recteur dont les revenus comprennent maintenant, la pension,
le casuel et les dîmes. Mais les habitants pour qui l'on a rien
fait, désespérés, s'adressent directement à
Louis XIV, probablement sur l'initiative du recteur Uzel. Le 1er octobre,
de Pontchartrain agrée certaines de leurs sollicitations, sans
enthousiasme; il écrit à des Graviers, major de la citadelle
de Port-Louis: "J'ay rendu compte au Roy de la réponse que vous
m'avez envoyée avec le mémoire des habitants de l'isle
de Groa, Sa Majesté trouve bon que vous leur fassiez donner les
quatre canons dont vous m'escrivez avec les minutions et ustensiles
nécessaires pour le service, mais il suffit de le faire au printemps
prochain... Sa Majesté n'a pas jugé à propos de
leur accorder les canonniers qu'ils demandent, parce qu'il doit y en
avoir suffisamment dans l'isle".
A
l'époque où commencent de très
grands voyages
par le cap Horm ou par le détroit de Magellan, 8 mariages sont
célébrés à Groix dans l'année .
Le 8 avril 1705,
le ministre de la marine, écrit à l'ordonnateur de Lorient,
Charles de Clairambault: " Sa Majesté trouve bon que vous fassiez
délivrer aux habitants de l'isle de Groa quatre canons et des
ustensiles pour servir à la défense de leur isle, mais
il faut que vous les preniez parmy ceux qui ne sont pas propres pour
le service de Sa Majesté ".!!! Comme si les côtes de Groa
n'étaient pas françaises. La lettre suivante, adressée
par le ministre de la marine, le 7 octobre, à l'ordonnateur de
Lorient, prouve combien l'administration royale s'intéressait
à l'île : "J'ay rendu compte au Roy de la conduite d'eau
que vous proposez de faire en l'isle de Groa pour l'ayguade des vaisseaux
du Roy (elle aurait été fort utile aux habitants). Sa
Majesté veut bien faire la dépense à laquelle cela
montrera, sur le prix le plus commode, c'est-à-dire 1800 livres
(Le plan et le devis avaient été dressés, sur place,
par Gobert, ingénieur, constructeur de la marine.); J'écris
à M. Le Peletier de charger l'ingénieur du Port-Louis
d'en faire le devis et l'estimation en détail et d'en conduire
les travaux sous vos ordres... Mais avant de faire cet ouvrage, prenez
la peine d'examiner si cela n'est pas dangereux et s'il n'est pas à
craindre que vous n'attiriez sur cette coste les vaisseaux ennemis,
à cause de la facilité qu'ils auront d'y faire de l'eau,
parce que si cela devait engager dans la suite sa Majesté à
y faire un port pour garder cette fontaine, il vaudrait beaucoup mieux
ne pas la faire". Donc pas d'ayguade, mais 5 mariages sont célébrés
à Groix.
En juillet 1706,
le "St Louis" va au Pérou et revient à Port-Louis le 18
décembre 1709.
Lorient comporte seulement
10 à 12 maisons en dur (torchis). Cette même année
on ouvre l'hôpital militaire de la citadelle de Port-Louis. Comportant
huit lits, il fut ouvert dans la citadelle. C'était un bâtiment
couvert de tuiles, situé entre le bastion Camus et la poudrière.
Il n'y a plus de traces de cette construction qui, fermée en
1730, avait été remplacée par un parc à
boulets. À partir de 1730, tous les marins et soldats étaient
traités à l'hôpital civil de Port-Louis.
Parmi les 15 mariages
de l'année, Bertrande LE GOUZRONC (GG -4.4b.4.1) fille de Marye
MYNTIOUR (METAYER), épouse à Groix, Sébastien LE
CALLOH, fils de Bonnaventure CALLO(C)H (LE) et de Marye MAREC (LE),
le lundi 15 février. Elle est alors âgée de 25 ans.
Il a 24 ans. Il n'y a pas d'enfant connu pour ce couple.
Le 30 juillet 1707,
le "St Antoine de Pade" 300 tx, 164 hommes, commandé par Nicolas
de Frondad, appareille de Port-Louis.
9 mariages sont
célébrés à Groix.
En février 1708,
la frégate "Curieux" et le "Diligent", commandés par M.
de la Merveille et M. de Champloret Lebrun appareille de St Malo pour
Moka ou ils atterrissent le 3 janvier 1709 - Ils rentrent à St
Malo le 8 mai et 9 juillet 1710 (ayant perdus plus de 100 marins). 18
mariages sont célébrés à Groix.
L'hiver 1708/1709 est
très dur. Nous n'avons pas de détail sur la situation
à Groix, mais le curé de Plumeliau a ajouté ce
paragraphe dans ses registres : " L'Hiver fut cette annee si rude
par la froidure que le monde en mourait, les oiseaux, pies, corbeaux
et autres ( ...) d'une et d'autre de meme espece s'entre mangeaient
. Le seigle fut presque emporté toute et les autres blés
des marches surtout du côté de Paris, Normandie et Pays
Haut. Cette paroisse (Plumeliau) fut obligée de fournir au roy
de Paris à Hennebont douze tonneaux (de farine). L'hiver rigoureux
ne dura que trois semaines ... mais quand un côté de la
marmite bouillait, l'autre gelait...."
Alors que 7 mariages
sont célébrés à Groix, la paroisse Saint-Louis
de Lorient prend théoriquement son autonomie en 1709
(par séparation de la paroisse de Ploemeur) - Pose de la 1ère
pierre de l'Église, mais le recteur de Ploemeur résiste
jusqu'en 1717/1718. Ouverture
du premier registre d'état civil de Lorient -(premières
années: 50 mariages, 200 baptêmes, 200 sépultures
par an en moyenne).
Les comptoirs français
de Moka expédient vers Paris leurs premiers cafés.
Les Grésillons
ne doivent pas leur salut au grand de Pontchartrain, et s'ils ne succombent
pas à leurs infortunes, c'est qu'ils sont d'obstinés travailleurs,
amoureux de leur minuscule pays. À peu près ruinés
par la guerre et la presse, ils acquièrent de nouveau une modeste
aisance, grâce à l'agriculture. Le nombre des hommes augmente.
Quelques personnalités s'établissent dans l'île.
Les transactions de terrains recommencent, indice certain de l'amélioration
de l'état social. Les actes donnent des noms ayant une importance
relative dans l'histoire de l'île. Dans un acte du 23 novembre,
on lit : "Ont comparu noble homme René Le BRETON, s(ch)irurgien
de sa profession et Jeane EYGANTIC son épouse... demeurant au
bourg paroissial de Saint-Tudy, isle de Groye d'une part, et messire
de Cosnoal, sieur du Cartier Saint-Georges, de Toullelan... résidant
en son manoir noble dudit Toullelan en la paroisse de Riantec..."
René LE BRETON
est un chirurgien de la marine, retraité sans doute, qui a épousé
en février 1704, une grésillonne, et qui s'établit
à Groix. Il y achète des terres à messire de Cosnoal,
prévôt titulaire de la prévôté de Groix.
Le 5 décembre suivant, "BOTTERF, notaire pour la juridiction
de la Rochemoisan, Lorian et ailleurs... faisant demeure au bourg paroissial
de Saint-Tudy "procède à la prise de possession de ces
biens achetés. Les premiers mois de séjour ne s'écoulent
pas sans encombre pour le nouveau propriétaire. Il est l'objet
de plusieurs querelles. En voici une qui dépeint bien l'animosité
des Grésillons contre l'élément étranger.
Un dimanche, René LE BRETON entrant à l'Église,
se rend au banc des notables et s'y assied. Quelques instants après
survient LE MEUR, propriétaire ou locataire du manoir de Kergatouarn
restauré, homme assez instruit, gros potentat en sa qualité
de prévôt effectif de l'île. Courroucé de
voir que Le Breton a pris une place d'honneur, Lemeur insiste pour qu'on
ne viole pas de telle façon des droits de préséance
aussi imprescriptibles que ceux de prévôt! L'autre reste
où il est. Scandale. Ce n'est pas fini. Après la messe,
il y a une procession. René Le Breton veut passer avant Lemeur.
Nouvelles contestations. Un procès s'en suit. René Le
Breton n'étant pas prévôt, perd devant la Sénéchaussée
d'Hennebont et en appel, à Quimperlé. René Le Breton
est noble homme, mais point riche. Il achète à crédit;
son procès absorbe une partie de ses revenus. Il se libère
enfin envers son créancier, messire de Cosnoal.
Renée LE GOURRONC
née à Port-Louis du Morbihan le 3 janvier 1669 fille de
Patern, (procureur
de la baronnie du Faouet ?),
et de Marie SALMON, (sur de Marguerite LE GOURRONC, fille aînée
de Patern, née le 21 avril 1680 qui se marie en 1716 avec Balthazar
de PAGES) épouse à Port Louis le 20 janvier 1710,
Antoine BOUCHER (des Forges), né à Brest vers 1779, fils
de Jean BOUCHER, qui est de 1710 à 1715 major des gardes côtes
en garnison à Groix. Ils auront deux enfants nés à
Port Louis : Marie renée née le 20 décembre 1711
et Antoine marie né le 7 avril 1715 qui ayant fait ses études
à Port-Louis (Morbihan) et après avoir été
ingénieur aux Indes, fut gouverneur des îles Mascareignes.
Il fortifie l'Île-de-France et prit part au siège de Madras
(l'un des vainqueurs de ce siège).
Renée mourut
quelques années plus tard à Port-Louis du Morbihan (avant
le 3 novembre 1716, peut-être des suites de la naissance de Antoine
marie ?), et ne
semble jamais s'être rendue aux îles mascaraignes comme
cela a pu être écrit dans un articke de la "chaloupe".
Toutefois, il y a bien des "Gouzerongue" a l'île maurice (?)
Avant son mariage avec
Renée, Antoine BOUCHER (procureur
fiscal, Secrétaire ?),
s'était rendu à l'Ile Bourbon pour le compte de la Compagnie
des indes . Là il a une liaison vers 1708 avec Marie TOUCHARD,
jeune veuve, née le 13 mai 1679, à Saint-Paul, (Ile Bourbon),
femme au foyer. Ils auront un enfant : antoine TOUCHARD, né le
3 septembre 1709 (qui sera cultivateur, et qui se mariera en février
1730, à Saint-Paul, avec, Elisabeth MOLLET, née le 11
mars 1710, Saint-Paul, femme au foyer. Antoine meurt le 24 septembre
1791, Saint-Leu, 974).
Celle-ci a été
mariée une première fois le 23 septembre 1696, (à
Saint-Paul), à Henry GRIMAUD, né vers 1660, dans l'évêché
de Blois, ancien corsaire, capitaine, mort en 1702, à Calicut,
Indes et se remariera le 11 février 1716, (à Saint-Paul),
à François LAUTRET, né le 4 septembre 1682, à
Saint-Paul, cultivateur, mort le 18 mars 1744 à Saint-Paul. Elle
décèdera le 23 octobre 1753, Saint-Paul.
Antoine BOUCHER (des
Forges) se remarie après le décès de Renée
LE GOUZRONC, le 23 novembre 1716, à Lorient avec Gilette Charlotte
DUHAMEL, née le 18 mai 1698. Il retournera (comme gouverneur
?) à l'île Bourbon, puisqu'il y décède le
1 décembre 1725, à Saint-Paul.
Le 28 février,
naissance à Groix d'Étiennette LE DREF (409) fille de
? (à rechercher
?) LE DREF (818).
Le 14 octobre Louis
XIV a un très pressant besoin d'argent pour poursuivre la guerre
de Succession d'Espagne. Il impose au 1/10ème tous les revenus
à titre provisoire; supposant que le faible rendement des impôts
est dû à ce que les propriétaires ne fournissent
pas au fisc, une exacte énumération de leurs biens, il
publie une ordonnance prescrivant à tout possesseur de domaines
de faire la déclaration de ce qu'il détient. On devine
ce que peuvent être de semblables déclarations, sans contrôle
sérieux. On ne vise pas à l'opulence. Catherine Le GAL
a soin de mettre en relief ses maisons ruinées et brûlées
par les Hollandais :
"Je soussignée
dame Catherine LE GAL, dame de Quermartin (Kermartin) pour obéir
à la déclaration du Roy du 14 octobre dernier (1710),
vérifiée au parlement de Bretagne, le 17 novembre, et
suivant l'ordonnance de Monsieur l'intendant de la province du jour
17 novembre dernier, le tout lu et publié au prosne de la grande
messe de l'Église, paroisse de St-Tudy, évêché
de Vannes, le 14 décembre. Je déclare posséder
ce qu'en suit en ladite paroisse de St-Tudy. Savoir :
- une maison ruinée brûlée par les hollandais et inhabitée qui a son jardin et verger, cour close, écurie et son colombier et courti
l à fillasse (1) qui est affermée à Paul JACOB, pour cy ..12 livres.
- une autre maison, aussi bruslée par les hollandais avec la cour close, verger, jardin, courtil, petit parc de lande joignant un
petit pré, affermée à JACOB pour 12 livres. Dessus lesquels je paie à Monseigneur le prince de Guéméné 2 minots froment et
2 minots avoine.
- une autre maison couverte d'ardoises affermée à Mlle MELLO, pour en payer par an
.5 livres.
- une tenue à la tierce gerbe, sur laquelle on paye à M. Le Prince 1 minot froment et 1 minot avoine.
- une autre tenue, à Quilhuit, abandonné par les rentes qu'elle paye à mon dit Seigr. le Prince.
- une autre tenue, au bourg, possédée par... pour en payer 1/2 minot de froment autant d'avoine et 4 livres en argent et qui
double tous les trois ans.
- au village de Stancporlaye. Une chef de rente deub par Julien STEPHAN et consorts pour en payer par an 30 livres, etc. ...
Faite pour estre fourni
au syndic et aux marguilliers de la paroisse de St-Tudy pour la remettre
en mains de Monsieur Belle Fontaine Jean, Receveur des octrois, en l'évêché
de Vannes".
Le syndic et les marguilliers
représentent les futurs Conseillers municipaux; ils sont chargés
d'administrer les revenus de la paroisse. Le prévôt de
Groix n'est, en somme, qu'un simple officier de police rurale, chargé
de veiller au maintien des droits du prince de Rohan, de recueillir
ses rentes, de rappeler aux vassaux leurs obligations. Au commencement
du XVIlè siècle, LEMEUR a affermé la charge de
prévôt de Groix à la famille des Cosnoal, possesseurs
héréditaires de la prévôté.
Voici un type des reçus
délivrés par le prévôt aux habitants, "Comme
prévôt de la prousté de lille de Groy, je reconnais
avoir reçu de Richart LESLÉ..., le nombre de trois minots
froment et trois minots d'avoine et les cinq minots de froment et autant
d'avoine qu'il me restait de l'année précédente
avec les droits dont je le quitte sauf la courante et tous les autres
droits. Fait à Groye, 4 septembre 1727, Lemeur".
Le prévôt
perçoit toutes les redevances dues en nature au prince de Rohan,
mais il ne s'occupe pas des droits du suzerain sur les actes de vente.
Toutes les fois que l'on mentionne certaines terres, on a soin de stipuler
qu'elles doivent des rentes de "vente" payables au Receveur de la principauté,
Dans un acte passé à Hennebont, en juillet 1712, on lit:
"... terres situées au dit Isle de Groix et ailleurs, et subjet
à devoir de lotz et ventes au prince de Guéméné
relevant du fief et principauté de Pont-Scorff'. Ces droits assez
élevés, étaient perçus par le titulaire
de la recette de la principauté ou par son remplaçant
comme l'indique un acte de 1712: "... faisant pour Monsieur de Roscouet,
fermier général de la principauté de Guéméné".
Donc, le prévôt
collecte les dîmes pour le prince, tandis que le syndic reçoit
les impôts d'État. Les malheureux grésillons s'épuisent
à acquitter des dettes.
Le recteur les collecte
pour lui-même, Si encore leur curé, pensionnaire de 500
livres, titulaire d'importants droits de dîmes, ne leur faisait
pas payer ses interventions sacerdotales. Mais sacrifier le casuel,
ce serait renoncer à des rétributions légitimes
en somme et considérables. Il y a de riches baptêmes, de
pompeux mariages... Il ya aussi des mariages plus modestes, 11 ont lieu
en cette année.
Le 30 mai 1711,
le "St Louis" commandé par H. Bouynot appareille de Port-Louis.
Retour en France (à Port-Louis?) en mai 1715. 17 mariages sont
célébrès à Groix.
Le 14 avril, l'héritier
du trône est décèdé. Le Grand Dauphin avait
50 ans après le décès de ses deux autres frères
(Duc de Bourgogne, Duc de Bretagne). Pour succéder à Louis
XIV, il ne reste plus que son dernier arrière petit-fils, le
fils du Duc de Bourgogne, né en 1710.
En 1712,
9 mariages sont célébrés à Groix.
Le 29 janvier : ouverture
du congrès d'Utrecht qui élaborera le traité qui
met fin à la guerre
Alors que 13 mariages
sont célébrès à Groix, le traité
d'Utrecht qui met fin à la guerre en 1713
porte un coup très dur aux positions françaises en Amérique
et met fin à cette grande activité commerciale des Français
sur les littoraux de l'Amérique espagnole. La première
mesure de ce traité consistait, à exclure les Français
du commerce du Pérou. Malgré l'interdiction émise
par le congrès d'Utrecht, les Malouins poursuivent le trafic,
et 62 navires furent envoyés entre 1713 et 1724.
La France abandonne
à l'Angleterre le territoire de la baie d'Hudson, l'Acadie sauf
les îles situées à l'entrée du Saint-Laurent
(l'Acadie avait été une base redoutable pour la guerre
de course), Terre-Neuve et les îles adjacentes, c'est-à-dire
Saint-Pierre-et-Miquelon (sous réserve d'un droit de pêche
et de séchage). Le régiment de Carignan-Sellières
a rembarqué.
Aux Antilles, la France
perd l'île de Saint-Christophe mais conserve toutes ses autres
colonies. La prospérité antillaise n'est pas atteinte
et le régime de l'exclusif est renforcé.
François
LE GOUZRONC (768), fils de Laurent (1 536) (qui meurt le lundi
22 août 1718 à l'âge de 65 ans), et de Françoise
E(Z)VEN (1537) (qui meurt le mardi 22 mars 1718 à l'âge
de 70 ans), épouse Catherine LE GOUZRONC (769),
l'enfant légitime de Jacques et d'Yvonette LE MAREC, le lundi
16 janvier à Groix, Ils habiteront à Créhal bras.
Il est alors âgé de 24 ans. Elle a 22 ans. Le mariage est
célébré par Messire Yve UZEL, recteur qui signe
seul. Le registre. Les bans ont été publiés les
23, 30 octobre et 6 novembre. Le décret de justice autorisant
le mariage ne porte pas de mention de date. Les témoins sont
Laurent LE GOURONC, père de l'époux, Alexandre LE GOURONC,
oncle paternel, Joseph LE DAVIGO, cousin germain maternel et Jan BERNARD,
beau-frère. Ce couple aura au moins sept enfants : Jacques (384),
né en 1715,- Laurent (GG-4.4b.1.5.2) qui meurt le mardi 15 novembre
1718 , il a moins d'un an. (Le père, la mère et le fils
de François meurt la même année à quelques
mois d'intervalles) - Marie Anne (GG-4.4b.1.5.3) - Paul (GG-4.4b.1.5.4)
qui meurt le lundi 20 décembre 1723 , il a moins d'un an. - Jacques
François (GG-4.4b.1.5.5), né en 1726 ? - Yves (GG-4.4b.1.5.6)
- Angélique (GG-4.4b.1.5.7) qui meurt vendredi 24 avril 1739,
à l'âge de 6 ans. François a 50 ans. et peut-être
un Thomas né en 1726 ?
Jacques (384), Jacques,
François et Thomas embarqueront pour des voyages de la Compagnie
des Indes.
10 mariages sont célébrès
à Groix en 1714.
Mort de Louis XIV le
1er septembre1715,
il a 76 ans. Durant
son règne, l'arsenal de Lorient n'a lancé que 20 bateaux.
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